André Drouin remet ça

Le controversé conseiller municipal d’Hérouxville met à jour son « code de vie »

André Drouin et les accommodements raisonnables


« Il est interdit de déterrer les cadavres pour festoyer avec. »
Rien ne change
PHOTO D’ARCHIVES André Drouin quitte la vie municipale pour se consacrer au débat sur les accommodements religieux.
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Mathieu Turbide - mathieu.turbide@journalmtl.com - Voilà l’un des 98 « constats » dressés par le conseiller municipal d’Hérouxville André Drouin, dans un nouveau texte qu’il présente comme « une suite logique » au « code de vie » qu’il avait fait adopter par le conseil de la petite municipalité de la Mauricie en 2007.
Ses constats sont en fait une liste d’énoncés qui lui ont été inspirés par des demandes d’accommodements religieux formulées au Québec et au Canada par différentes communautés au cours des huit dernières années.
« C’est pas moi qui invente ça, explique-til. Chaque ligne que vous voyez là, c’est un accommodement qui a été demandé et accordé dans la plupart des cas par nos autorités ici, chez nous. »
Déplorant qu’aucune étude ne recense toutes les demandes d’accommodements religieux, André Drouin a donc décidé de le faire lui-même.
La demande visant à déterrer des cadavres, qui a de quoi surprendre, a été faite par des membres de communautés du Mozambique et de Madagascar à Toronto et à Vancouver. « Ils ne les ont pas déterrés, mais ils l’ont demandé. C’est ça qui est croyable », souligne-t-il.
Selon M. Drouin, malgré tout le débat sur les accommodements raisonnables, les gouvernements continuent d’obtempérer la plupart du temps aux demandes, même les plus farfelues.
« Par exemple, dans la région de Toronto, une communauté hindoue a demandé d’obtenir un endroit pour brûler leurs morts en plein air. La demande suit son cours et les autorités pensent à couler une slate de béton, près d’une rivière », fait-il remarquer.
André Drouin, dont le « code de vie » a fait l’objet de nombreuses parodies, notamment au Bye Bye et dans diverses émissions d’humour, croit qu’il devra encore consacrer un an et demi au débat sur les accommodements. C’est pour cela qu’il a choisi de ne pas se représenter aux élections municipales du 1er novembre prochain.
« On a écrit 900 pages sur les accommodements dans le rapport Bouchard-Taylor et il ne s’est rien passé. Je vous prédis qu’il y aura une autre commission et que la marmite va chauffer », dit-il, en ajoutant que le problème existe tout autant au Canada anglais et que le gouvernement fédéral « devra agir lui aussi ».


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