Un régime pornocratique

Berlusconi - caricatures

L'Empire, corruption et crime organisé




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Un régime pornocratique
Publié le 14 février 2011
Et si c’était son tour? Et s’il devait, confronté à la révolte populaire, perdre cette «superbe» si soigneusement entretenue? Hier, en tout cas, des centaines de milliers de manifestants à travers tout le pays ont dénoncé ses frasques. Des femmes, mais aussi des hommes, des enfants, des religieuses, des intellectuels, des ouvriers, tous lui ont demandé de partir. «Lui», ne vous y trompez pas, c’est Silvio Berlusconi! On ne lui reproche pas, comme à d’autres, d’être un vil autocrate mais plutôt un «pornocrate» impénitent. Le chef du gouvernement italien est plus que jamais dans de vilains draps après l’accumulation des révélations sur ses sulfureuses soirées privées. Le «Rubygate», du nom de cette jeune prostituée mineure qu’il aurait rémunérée et protégée auprès de la police et des juges, constitue la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’Italie, un peu machiste et longtemps admirative de l’esprit de... conquêtes de son Cavaliere, semble enfin en être revenue. On se risquera à écrire que ce soulèvement populaire se situe bien au-dessus des partis. Il y va simplement de l’image de l’Italie à l’étranger et de la dignité des femmes, traitées en «objets d’échanges sexuels» par cet obsédé de Berlusconi. Comme toujours, celui-ci joue les vierges effarouchées et crie au harcèlement médiatique et judiciaire. Le parquet de Milan a pourtant établi à son encontre un «rapport de preuves» de 390 pages où se mêlent sexe, pouvoir, argent, chantage. L’attitude pathétique de Berlusconi justifie bien le «basta» des Italiennes. Oui, osons le dire, à 74 ans, il est grand temps que ce jouisseur compulsif se retire!


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