Catherine Dorion n’a pas de classe

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N'en déplaise aux chroniqueurs, il faut avouer que la stratégie populiste de QS semble rentable sur le plan électoral


On le sait bien, Catherine Dorion aime faire réagir. Mais cette fois, elle a clairement dépassé les bornes.


Toutes les occasions sont bonnes pour la coqueluche solidaire pour faire parler d’elle. Liens douteux entre le troisième lien et la coke, tenues vestimentaires discutables en chambre, propos diffamatoires à l’endroit d’animateurs de radio, désintérêt manifeste envers son travail de parlementaire. Bref, tout y passe.


Personnellement, je croyais que je devenais graduellement imperméable à ses nombreux coups de gueule.


Mais cette semaine, le manque de classe et de politesse de la députée de Taschereau m’a littéralement fait sortir de mes gonds.


La vidéo de trop


Dans une vidéo bien mise en scène qu’elle a diffusée, cette dernière s’attaque directement à François Legault. Parlant du litigieux projet de tramway qui est source de tensions entre Québec et Ottawa, madame Dorion y est allée de drôles d’affirmations s’apparentant aux grandes théories du complot.


Ainsi, dans un dessein machiavélique, le premier ministre chercherait à nuire à Justin Trudeau pour favoriser l’élection de « ses petits amis conservateurs ». C’est complètement tordu, mais bon, on pourrait toujours dire qu’il s’agit simplement d’un exemple de politique partisane (le même genre qu’elle dénonce normalement haut et fort). Mais là n’est pas le problème.


L’institution


Tout au long de son chef d’œuvre cinématographique, la députée est à tu et à toi avec le PM, ne se gênant pas pour sacrer comme un charretier en s’adressant à lui, « François Legault, c’est quoi la vraie raison pour laquelle tu bloques ça ? Arrête de dire que c’est de la faute d’Ottawa. C’est toi qui as la possibilité de prendre l’argent... Eille, c’est quoi l’esti de crisse de niaisage de marde ? »


Édifiant n’est-ce pas ?


Peut-être suis-je vieux jeu, mais du haut de mes 37 bougies, je considère qu’il y a un minimum de respect à avoir envers un élu, particulièrement lorsqu’il s’agit du chef du gouvernement.


Être premier ministre, c’est d’abord et avant tout occuper la fonction la plus importante au Québec. Elle vient avec des responsabilités qui dépassent l’entendement. Au jour de votre assermentation, c’est une chape de plomb que l’on dépose sur vos épaules.


On peut être critique d’un PM. On peut le juger sévèrement, le questionner, même lui prêter des intentions à des fins partisanes. C’est normal.


Mais, Madame Dorion, lorsqu’on s’adresse à l’institution, c’est « Monsieur le premier ministre », ou « vous, monsieur Legault ». C’est la base du respect. C’est élémentaire.


En fait, c’est le même genre de respect que je m’efforce d’inculquer, voire même d’exiger de la part de mes enfants lorsqu’ils s’adressent à un enseignant ou à une enseignante par exemple.


Êtes-vous fière de vous, madame Dorion, lorsque vos enfants vous entendent sacrer après leur premier ministre en le tutoyant vulgairement ? Moi, je serais profondément gêné si j’étais à votre place.


Catherine Dorion devient de plus en plus une caricature. Il serait temps qu’elle comprenne qu’elle ne parle pas uniquement au nom des solidaires de son comté, mais qu’elle représente tous ses citoyens. Eux non plus, ils ne doivent pas être fiers. Un peu de classe svp.