L’autre jour, nous parlions ensemble, un ami et moi, et notre conversation est tombée sur les changements rapides qui se sont produits dans notre société québécoise au cours des dernières décennies. Entre autres, nous avons abordé la chute de l’ardeur religieuse, le vide qu’elle a créé dans les églises jusqu’à la piètre apparence que ces monuments historiques offrent aux passants.
Bien sûr, nous avons aussi discuté de la percée fulgurante des médias sociaux qui ont bouleversé la chaîne des communications à tel point qu’il devient impossible pour le profane de décoder les messages que s’envoient nos jeunes. Et, tout en parlant de nos jeunes, l’éclatement de la famille traditionnelle [les dernières statistiques démontrent qu’un couple sur deux se sépare] et ses conséquences sur l’éducation des enfants, ballotés entre deux résidences familiales, ont pris le plancher.
Ce qui a fait dire à mon copain qu’auparavant les parents avaient beaucoup d’enfants mais qu’aujourd’hui ce sont les enfants qui ont beaucoup de parents et…de grands-parents. Le monde à l’envers quoi! Une prolifération de parents qui a fait dire à un jeune qu’il était chanceux d’avoir beaucoup de parents parce que ses cadeaux de Noël et d’anniversaires étaient plus nombreux…
Pas facile de parler de valeurs avec de tels raisonnements, vous savez ces valeurs, telles l’esprit de famille et les liens qu’il permet de créer entre les membres d’une même famille, lorsque cette dernière a vécu l’éclatement…Enfin, nous nous sommes laissés sur ce sujet en nous disant que, si nos jeunes reçoivent toute l’attention désirée de la part des adultes qui les entourent, ils réussiront à faire leur bout de chemin malgré un monde souvent bouleversé par le rythme effarant de la vie!
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Pierre-Yves Dubreuil Répondre
8 juillet 2018Je ne sais pas si c'est la cause première, mais nous avons intégré l'effet de la domination anglo-saxonne suite à la deuxième guerre mondiale. Ce qui cause le malaise généralisé, c'est que cette domination n'est pas le reflet d'une montée en puissance crée par de la richesse au sens large, mais à de l'opportunisme, ce qui crée une distortion immense en la réalité et la perception.
Donc, la dégénérescence est synthèse d'au moins 3 choses:
-Restant de l'empire anglo-saxon (notre système est figé dans le temps)
-culte du libertarisme, philosophie qui vient à la fois du «globalisme» et du manque de compétition externe qui atomise les sociétés en lobbys et en réseaux, au sein du monde anglophone (dont nous faisons parti). Quand on est riche , on a le «luxe» de nous diviser entre-nous. c'est l'anthitèse de la civilisation.
-Élan de richesse éphémère du à l'émergence des États-Unis: nouvelles terres à exploiter sur une presqu'île. Avantage qui tire à sa fin.
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Dans cette optique, «nous» avons intégrer la conséquence, c'est-à-dire la liberté, comme fondement et non comme conséquence, ce qui mène nécéssairement à la catastrophe, pour ceux qui adhèrent à cette philosophie. et la seule conséquence possible, la seule façon qui marche d'avoir la liberté individuelle comme fondement, c'est de viser globalisme: c'est à dire une nouvel ordre mondial non-démocratique.