Une vague de blâmes et de multiples contestations judiciaires pourraient déferler
à la suite des conclusions des travaux de la commission d'enquête, estime une juriste.
Réclamée, suivie avec fébrilité puis fortement critiquée au fur et à mesure de ses prolongations, la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, communément appelée «la commission Charbonneau», a occupé le paysage québécois depuis quatre ans. À l'aube du dépôt du rapport final, La Presse pose un regard sur son parcours et ses conséquences.
«Ça va faire mal. Il va y avoir un impact important. Cela pourrait être assez explosif pour certaines personnes.» C'est ce que croit la juriste Martine Valois, professeure de droit à l'Université de Montréal et ancienne membre de la commission Bastarache, qui attend, comme tout le Québec, le rapport final de la commission Charbonneau.
Si les travaux de la commission d'enquête (261 jours d'audience) ont agi comme un coup de semonce, le rapport pourrait mettre le Québec face à une vague de blâmes forçant à aller un cran plus loin sur la voie de la vigilance, estime Mme Valois. Selon cette dernière, les commissaires France Charbonneau et Renaud Lachance ont tout en main pour tirer des conclusions défavorables à l'égard de bon nombre de politiciens, de fonctionnaires, de firmes de génie, d'entrepreneurs et de dirigeants syndicaux qui ont été des rouages du système qui a fait l'objet d'une analyse.
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