Quelles créations d'emplois ?

Cétassez!

CETA: accord de libre-échange Union européenne -- Canada

Tribune libre

L'accord de libre-échange commercial CETA entre l'Union européenne et le Canada est-il un bon accord pour l'ensemble du Québec ? Et quel sens donner au contenu de l'expression "bon accord" ?

Certains Québécois sont d'accords avec l'accord de libre-échange Union européenne -- Canada parce que cela enlèvera plusieurs barrières tarifaires qui sont des entraves aux échanges commerciaux.

On dit que cela créera des emplois au Québec. Outre ces belles promesses, pourrait-on être plus précis: combien d'emplois et surtout dans quels domaines, quand ces emplois ?

Et surtout, ces emplois seront-ils créés au détriment d'autres emplois qui disparaîtront à cause d'une concurrence du bout du monde, à cause de poursuites par des sociétés trans-nationales qui voudront saper des lois que nous auront adoptées selon nos coutumes, nos valeurs et nos besoins ?

Pour moi, cette forme de mondialisation, d'uniformisation nous font perdre notre personnalité , notre valeur unique ajustée à notre pays. On devient des vecteurs économiques sans couleur locale, on fait tourner l'économie au profit du 1%.

Lorsque j'ai commencé en apiculture, j'ai testé mes capacités avec une dizaine de ruches à Fabreville. Je n'ai pas commencé avec 200 ruches ou 2000 ruches. L'apprentissage d'un métier se fait comme l'apprentissage de la vie: l'individu a besoin de vivre à l'échelle humaine, l'individu a besoin d'apprendre progressivement selon ses talents et son courage.

La globalisation et l'uniformisation ne crée que des robots consommateurs. Il faut au contraire aller dans la direction opposée à la globalisation parce que la globalisation crée trop de déchets qui remplissent nos garages, nos garde-robes, nos sous-sols avant d'aboutir dans d'immenses dépotoirs. Notre environnement étouffe par le gaspillage.

Continuons dans cette voie et la hausse des températures et du niveau des mers nous confronteront à des désastres pour lesquels les ententes de libre-échange prévoient aucune solution.

Les gens d'affaires aiment répéter que devant les problèmes, ils n'ont que des solutions. Sauf qu'ils nous mentent comme de vrais vendeurs parce qu'ils n'ont pas de solutions pour les problèmes de la hausse des températures et du niveau des mers.

Ils n'ont que faire de nos inquiétudes parce qu'ils seront construits sur les points en hauteur là où l'air est plus frais. Nous Québécois, comment peut-on faire confiance aux Pierre-Marc JOHNSON, Pierre PETEGREW, Jean CHAREST et Philippe COUILLARD ce grand expert en commerce international, pour accepter sans questionner les accords de libre-échange négociés dans le plus grand secret. Qu'ont-ils à cacher tant ?

Quand tu caches quelque chose, c'est que tu ne veux pas le partager ce qui est le contraire du commerce. Un peu de commerce international OK. Surtout du commerce international, ( on dit qu'actuellement 75% du PIB du Québec est en exportations, lesquelles sont inutiles ? ) ce n'est pas évident que c'est bon pour le monde ordinaire.

Comment sortir de l'enfer de la consommation ? Il y a de l'espoir avec les micro-brasseries qui ont pris des parts de marché aux multinationales à la condition que quelques grosses transnationales n'étouffent pas les petits.

On pourrait étudier aussi sous notre loupe de la démondialisation le dossier Bombardier, trains et avions. La direction il y a une dizaine d'années a pris une décision aveugle ou en pleine connaissance de cause mais ultimement guidé par l'appât du gain. Aujourd'hui, un expert dit qu'il n'est pas impossible que Bombardier disparaisse de la carte d'ici quelques années après une lente agonie. Est-ce irréversible ? Quelle aide les JOHNSON, PETEGREW, CHAREST ET COUILLARD peuvent-ils apporter à Bombardier en puisant dans leurs capitaux personnels et non dans les poches des contribuables ?

Ce que les gros peuvent faire: laisser baisser l'action, l'acheter, ET investir l'argent du public dans Bombardier pour repartir la compagnie. On appelle cela spéculation et déli d'initiés. C'est le capitalisme tout entier qu'il faut réformer et les JOHNSON, PETEGREW, CHAREST ET COUILLARD pourraient le faire s'ils en avaient la volonté. Mais non ...


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6 commentaires

  • Normand Bélair Répondre

    29 octobre 2016

    Bonjour,
    Avant de vouloir vendre l'accord à moi le citoyen, y a-t-il quelqu'un dans les gouvernements, défenseurs de l'accord, qui peut me dire, qu'est-ce qu'on veut vendre exactement à l'Europe?
    Hmmm?
    C'est quoi au juste le but?
    Et en retour qu'est-ce que l'Europe va venir prendre comme marchés?
    Peut-on me parler honnêtement?
    .

  • François A. Lachapelle Répondre

    26 octobre 2016

    Hier soir à RDI-Économie, Gérald Fillion a interviewé Pierre Pettigrew à titre de délégué spécial du Canada auprès du président-ministre de Wallonie, Paul Magnette.
    Nous savons que le parlement de la Wallonie refuse actuellement d'autoriser le parlement fédéral de Belgique de signer l' Accord économique et commercial global (AECG).
    Je félicite Gérald Fillion pour la pertinence de ses questions appuyées sur sa connaissance du dossier. Mais du côté des réponses, Pierre Pettigrew a été d'une bassesse en agissant comme un répéteur de cassettes.
    Lui et sa patronne, la Ministre canadienne Freeland, ont été formatés par le même conseiller en communication. Ils ont appris par coeur les phrases " la balle est dans le camp de la Belgique " et "c'est un problème interne à la Belgique".
    Au contraire, cet accord est truffé de plus d'avantages pour les multinationales qui sont les seuls dans le commerce à pouvoir investir et envahir des marchés étrangers nouveaux. Cela ne peut se faire qu'au détriment des PME et des TTE, les tites-tites entreprises.
    Les multinationales avantagées imposent que les parlements des élus se départissent de leurs restant de pouvoir pour les remettre dans les mains d'une justice privatisée parallèle comme l'explique Louise Beaudoin aujourd'hui dans Le Devoir.
    Pierre-Marc JOHNSON, ex Premier ministre du Québec et négociateur au nom du Québec est impatient que cet accord soit signé après 7 ans de négos. Bonne raison pour se demander si on ne peut pas repousser un peu la date fatidique du 27 octobre 2016.
    Puisque ces 7 années de négociations se sont faites dans le secret, MM JOHNSON, PETTIGREW et compagnie ne doivent pas être surpris que des questions surgissent de la part de la population à la dernière minute. On sent que les artisans de cet accort pratiquent la stratégie "du fait accompli", trop tard pour reculer.
    Et si les populations concernées dont les Québécois veulent être consultés avant de signer, cela donnerait de la crédibilité à tout le bien que certains prétendent être contenu dans cet accord. C'est bon pour le peuple, mais le peuple veut savoir AVANT la signature.

  • Marcel Haché Répondre

    25 octobre 2016

    @ François A Lachapelle
    La méthode politique du wallon Paul Magnette, c'est celle du parler vrai, celle de l'amitié et du respect entre les peuples.
    Tout le contraire de la méthode politique des escogriffes que vous nommez, et qui font profession de se méfier du peuple.

  • François A. Lachapelle Répondre

    24 octobre 2016

    Les promoteurs de l'accord de libre-échange Europe-Québec-Canada appuient leur position sur l'argument de la création d'emplois à la suite de l'enlèvement ou de l'allègement de plusieurs barrières tarifaires commerciales.
    Puisque ces créations d'emplois prévues sont des spéculations sur le futur, ces emplois risquent de ne jamais exister. D'ailleurs personnes de ces pro-libre-échange ne peuvent lister où, quand et combien d'emplois seront créés.
    D'autre part, envers les emplois existants, pourquoi certains gestionnaires avec les deux mains dedans ne peuvent-ils pas compter sur ces ouvertures découlant de l'accord CETA pour empêcher des mises à pied maintenant ?
    C'est le cas par exemple de BOMBARDIER qui il y a quelques jours annonce 7500 mises à pied d'ici à 2018 dont environ 2000 au Québec selon un des syndicats touchés.
    N'est-il pas gros pour le citoyen d'une part d'être invité à défendre des "emplois futurs" et en même temps de recevoir la nouvelle de la coupure de 7500 postes d'ici 2 ans chez Bombardier, une société dans laquelle le Gouvernement du Québec a investi plus d'un milliard $.
    Les JOHNSON, PETEGREW, CHAREST ET COUILLARD devraient s'expliquer devant les Québécois. Mais, on ne verra pas ces mercenaires, ces lavettes, ces nobles bien gras et hautement rémunérés pour nous offrir des explications au lieu de pures contradictions.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2016

    Est-ce que le Québec, comme province, pourrait empêcher Justin Trudeau d'aller signer le CETA à Bruxelles ? Est-ce que ce CETA se discute dans les officines à Québec ?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2016

    Le discours de Magnette applaudi
    https://www.facebook.com/paul.magnette/videos/10154578936438416/