Charest a politisé la Caisse, accuse Dumont

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Élection Québec - 8 décembre 2008



Mario Dumont Photo: PC

Malorie Beauchemin - (Québec) Jean Charest a délibérément politisé la Caisse de dépôt et de placement pour s'assurer que les chiffres inquiétants ne sortent pas au milieu d'une campagne électorale planifiée depuis longtemps, accuse Mario Dumont.
«M. Charest a dit qu'il ne veut pas politiser la Caisse de dépôt, mais c'est lui qui a mis la politique là-dedans, a lancé le chef de l'ADQ. Il avait planifié à l'avance que durant cette campagne, il aurait à garder de l'information cachée. Alors il a mis en place des mécanismes et des gens qui lui permettent de mener à terme son opération pour cacher la vérité à la population.»M. Dumont réagissait samedi matin à un article de La Presse, indiquant que Québec a bloqué la candidature d'un proche de l'ADQ, Jean-Guy Desjardins, à la présidence de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ).
Le leader adéquiste estime que le chef libéral a sciemment bloqué cette nomination, dans une stratégie «proactive», car il craignait qu'en campagne électorale, la présence de M. Desjardins à la tête de la Caisse ne lui permettrait pas de garder «le couvercle sur la marmite».
«Ce qu'on découvre ce matin, c'est que les cachotteries, c'est plus profond qu'on pensait. C'est pas juste une stratégie de campagne de retenir l'information et de bloquer l'information, a souligné M. Dumont. M. Charest a accusé les autres partis de vouloir mettre les mains dans la Caisse. C'est lui qui, politiquement, s'est mis les mains dans les décisions stratégiques à la Caisse, à la veille d'une campagne électorale.»
Pour le chef de l'ADQ, M. Desjardins aurait pu «faire le ménage» à la CDPQ et aurait certainement dit la vérité sur l'ampleur des pertes financières de l'institution.
De nouveau, Mario Dumont a mis en doute les propos du chef libéral qui a affirmé vendredi ne pas connaître les pertes de la Caisse.
«M. Charest n'a pas assez de pouvoir pour obtenir les chiffres de la Caisse de dépôt, mais il en a assez pour bloquer la nomination d'un président qui ne serait pas libéral. Curieux...», a lancé l'adéquiste.


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