Le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) a été pris en faute, alors qu’un de ses gestionnaires a agi à titre de supérieur immédiat dans la nomination d’une autre gestionnaire à un poste de direction, et avec laquelle il a développé une relation amoureuse au cours de sa période probatoire.
C’est ce que révèle un rapport d’enquête effectué par la Commission de la fonction publique et déposé en juin dernier. La nouvelle directrice est entrée en poste le 4 juin 2012, sous la supervision de son futur conjoint. Il était notamment responsable de ses indicateurs de performance et de ses évaluations de rendement. Il a également agi à titre de «mentor». C’est deux ans plus tard, soit en juin 2014, que les deux tourtereaux ont reconnu leurs sentiments amoureux et en ont informé le secrétaire associé.
Le secrétaire du Conseil du trésor n’a été informé de cette situation qu’en juin 2014. Une entente au SCT a alors été conclue, stipulant que l’une de ces deux personnes «devait se trouver un autre emploi avant l’été 2015».
Malgré cela, le SCT a laissé la situation perdurer, évoquant qu’il n’y avait pas de risque financier pour l’organisme.
Mutation précipitée
Les demandes d’information du Journal auprès du STC au sujet de la relation des deux gestionnaires, formulées en janvier dernier, ont toutefois pressé la mutation. Monsieur a été muté le 2 février 2015 au sein d’un autre ministère, est-il indiqué dans les documents. Informée de la situation par Le Journal en janvier dernier, la Commission de la fonction publique a entrepris une enquête.
Dans ses conclusions, la Commission «juge que des décisions venant des hautes autorités du SCT auraient dû être prises et appliquées plus rapidement» et que, malgré l’absence de risque financier à laisser cette relation amoureuse perdurer, «il y avait tout de même des risques potentiels et une apparence évidente de conflit d’intérêts». Joseph Simoneau, porte-parole du SCT, a indiqué que l’organisme avait pris bonne note des recommandations du rapport et «qu’aucun autre commentaire ne sera émis sur le sujet».
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