Contre toute attente, la Constitution est revenue sur le tapis de cette campagne électorale, mercredi soir lors du débat en français.
Ma première réaction a été : Au secours, pas encore la Constitution. Mais visiblement, ce dossier crée encore un malaise et mérite peut-être que l’on s’y arrête de nouveau.
La question d’un électeur québécois sur la place du Québec dans la Constitution et le débat qui a suivi entre les quatre chefs auront permis de constater que 30 ans après le rapatriement de la Constitution, l’affaire n’est toujours pas réglée. Elle revient sporadiquement, un peu comme une vieille blessure sportive quand on force trop ou comme les rhumatismes par temps humide.
La position de Gilles Duceppe est claire: la solution, c’est la souveraineté. C’est un peu simpliste (et irréalisable, diront certains), mais cela a le mérite d’être clair.
Michael Ignatieff, mal à l’aise avec la question, promet d’essayer de «faire des progrès», un jour, si possible.
Jack Layton a lui aussi jonglé avec la patate chaude, disant qu’il faut «créer les conditions gagnantes pour le Canada au Québec».
La position de Stephen Harper est la plus radicale: Constitution = chicanes et cauchemar, dit-il. Donc, pas question d’y revenir.
Les trois chefs fédéralistes avouent leur impuissance à ramener le Québec (dans l’honneur et l’enthousiasme?) dans le giron constitutionnel canadien.
Stephen Harper va toutefois plus loin en associant Constitution et chicanes. Les attentes du Québec et du reste du Canada sont irréconciliables puisque tout pourparlers mène nécessairement à une impasse, dit-il en substance. C’est donc sans espoir.
Que Gilles Duceppe dise cela, soit.
Mais que cela vienne du premier ministre sortant, voilà tout un aveu d’échec.
voilà tout un aveu d’échec
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