Constitution: Les Québécois «en exil» au Canada, dit Barrette

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L'arrogance fédéraliste sera t-elle payante ?





TROIS-RIVIÈRES – Les citoyens francophones et québécois se sentiront exilés à l’intérieur du Canada tant que le Québec ne signera pas la constitution, estime Gaétan Barrette.

«Vous sentez-vous exilé?», a demandé un journaliste au ministre de la Santé. «Moi, sur le plan constitutionnel, certainement. Sur le plan constitutionnel et du sentiment d’appartenance des citoyens francophones et québécois, bien sûr qu’on se sent exilés à l’intérieur du Canada, car on n’en fait pas partie», a-t-il déploré en marge du conseil général du PLQ à Trois-Rivières samedi.

M. Barrette faisait valoir l’importance de la démarche constitutionnelle de son gouvernement, relancée jeudi par M. Couillard. «D’une façon rationnelle et intellectuelle, sur le concept, sur le fait qu’une constitution est un document fondateur donc tout découle: est-il normal qu’il n’y ait pas de référence formelle à nous», a lancé le député de La Pinière.

Mais le débat constitutionnel fait-il partie des «vraies affaires», le slogan de Philippe Couillard lors des élections générales de 2014 qui l’ont porté au pouvoir ? M. Barrette reconnaît que «personne ne se lève le matin en pensant à la constitution», mais croit que pour les Québécois, «leur reconnaissance dans le pays qu’est le Canada aura toujours une importance».

«L’une des questions fondamentales, est simple, est-ce que le Québec est simplement une influence au Canada, où le Québec est l’un des piliers incontournables du Canada. Actuellement, dans la constitution, on n’est pas là», a dit M. Barrette.

Trudeau a posé un geste «malheureux»

M. Barrette s’en est aussi pris au premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a fermé la porte à toute réforme constitutionnelle avant même d’avoir lu le document de 200 pages préparé par le gouvernement Couillard.

«J’ai trouvé ça malheureux. M. Trudeau est le premier ministre du Canada. On peut se demander si lui considère la constitution comme étant un texte important. On ne peut pas balayer du revers de la main toute conversation sur le texte fondateur», a-t-il déploré.

Jusqu’ici, les députés du PLQ avaient évité de critiquer ouvertement le geste de M. Trudeau. 




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