COUILLARD | PARADIS FISCAL

Couillard a déjà placé 600 000$ dans un paradis fiscal

9fae49a39187e3ab966c176a4202a974

Combien d'autres comptes dans des paradis fiscaux ?

Philippe Couillard a déjà eu un compte bancaire dans un paradis fiscal dans les années 90, a rapporté Radio-Canada mercredi.
Cette manœuvre était tout à fait légale. Furieux, les libéraux ont dénoncé en soirée le «reportage tendancieux» d'Alain Gravel de l'Émission Enquête. «Ce compte était public, déclaré et les impôts dus ont été acquittés», peut-on lire dans un communiqué du PLQ.
Le chef libéral travaillait alors comme neurochirurgien en Arabie saoudite, et il a choisi de placer son argent dans une succursale de la Banque Royale du Canada sur l’île de Jersey, à l'instar de «la plupart de ses collègues canadiens présents».
Jersey, un territoire britannique, était réputé à l’époque pour ses règles qui favorisaient l’opacité des flux financiers et le secret bancaire.
Celui qui joue la carte de la transparence et qui promet de dévoiler un bilan détaillé de ses actifs, jeudi, avant le débat des chefs, a déposé 600 000$ dans ce compte, qu’il a fermé en 2000. À son retour au Québec, il a déclaré cet actif et a payé des intérêts sur les revenus, comme l’exige la loi.
Mardi, il a assuré aux journalistes qui suivent sa caravane qu’il ne détient plus d’actifs à l’étranger. «En Arabie, comme tous les gens qui étaient là, j’étais non-résident, donc j’ai placé mes avoirs à l’époque à l’étranger», avait-il dit, sans préciser le lieu. «Quand je suis revenu, j’ai rapatrié ça, j’ai acheté une maison, et ce qu’il restait, j’ai payé de l’impôt dessus, tout simplement.»
Amir Khadir, de Québec solidaire, a vivement réagi en soirée, jugeant «inacceptable» le recours à ce «stratagème». «Les lois sont conçues sur mesure pour ce type de manœuvres et l’évitement fiscal est profondément immoral.»
Il dénonce le «salissage» du PQ
Cible de toutes les attaques depuis qu’il trône au sommet des sondages, M. Couillard a déploré le ton «ordurier» et «scatologique» de François Legault, mercredi, et le «salissage» du PQ, lors d’un point de presse en matinée.
Après avoir dénoncé l’héritage de «merde» de Jean Charest, le chef de la CAQ a dit que M. Couillard n’a pas plus de «couilles» que M. Charest pour faire le ménage dans la fonction publique.
Excédé par les questions portant sur le bilan éthique de l’ère Charest, M. Couillard assure que le PLQ s’est «profondément renouvelé» depuis son arrivée, défendant sa propre intégrité et celle de ses troupes.
Les lois ont changé, le plafond des dons a été revu à 100$ et l’ex-argentier du PLQ, Marc Bibeau, n’est plus dans le portrait, a-t-il fait valoir.
Rappelant que M. Bibeau n’est accusé de rien, il s’en est toutefois dissocié, assurant qu’il ne joue «aucun rôle à l’intérieur du Parti libéral actuellement».
Aucune trace des 428 000 $
Pressé de questions sur une activité de financement qui aurait rapporté 428 000$ au Parti libéral sous le gouvernement Charest, il a reconnu qu’il n’y a aucune trace dans les livres du parti. Il s’en remet à l’UPAC pour la suite des choses.
«Si des gens ont commis des actes répréhensibles, ils doivent être sanctionnés», a-t-il martelé, ridiculisant Pierre Duchesne, le «soldat du salissage» péquiste qui a porté plainte au DGE au sujet de cette affaire.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé