Daniel Turp est furieux

Constitution québécoise

Daniel Turp, le député péquiste de Mercier, est furieux. Et, bien rare consolation pour André Boisclair par les temps qui courent, sa colère n'a guère à voir avec la direction du Parti québécois.
M. Turp, qui se trouve en Europe présentement, est carrément ulcéré par l'accueil fait à son projet de Constitution québécoise par ses collègues députés. [Il avait envoyé une lettre ouverte aux médias, pour publication dans les jours précédant le dernier caucus->6058], et ses collègues députés l'avaient attendu de pied ferme, le blâmant pour une position qu'ils assimilaient à du fédéralisme renouvelé. Même André Boisclair avait eu un accrochage avec le député de Mercier à ce sujet.
Dans un message que La Presse a obtenu, M. Turp persiste et signe. «Vous n'êtes pas sans savoir que je n'ai guère apprécié la façon dont l'examen du point relatif au projet de Constitution du Québec s'est conclu lors de la séance du caucus du 26 avril 2007», écrit M. Turp dans un courriel transmis à l'ensemble des élus péquistes.
M. Turp était tellement furieux qu'il ne s'est pas présenté au caucus le lendemain, vendredi, une absence qui avait été expliquée par La Presse dès le lendemain.
Il poursuit en indiquant qu'il n'a pas changé d'opinion, «après avoir écouté et apprécié à leur juste valeur vos nombreuses interventions».
Pour M. Turp, le PQ devrait prendre l'initiative dans le débat autour de la Constitution québécoise : «Nous ne devrions pas laisser le champ libre sur cet enjeu à l'ADQ dont le chef Mario Dumont a déclaré qu'il restait au gouvernement à faire adopter une Constitution qui établisse nos valeurs communes.»
Les libéraux convoitent aussi ce créneau : le ministre Benoît Pelletier a décrit comme «porteur» le projet de Constitution. Pour le député Turp, attendre la souveraineté avant de parler de Constitution québécoise risque de museler le PQ pendant longtemps.
«Si nous devions nous limiter et promouvoir une Constitution pour un Québec souverain et rien d'autre, une telle logique risquerait fort de nous contraindre au silence sur un tel enjeu», écrit le député de Mercier.


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