Dans la course, pour quoi ?

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Tendances suicidaires Part III

C’est un fait qu’elle est longue, cette course à la « chefferie » du Parti Québécois. Et sans doute les candidats la trouvent-ils encore plus longue que nous ne l’estimons. Presque 6 mois sur le qui-vive au fond; le qui-vive, c’est le cas de le dire! Même si l’un d’eux affirme en souriant qu’il en prendrait un mois de plus!
Bernard Drainville ayant choisi la voie de l’alliance, il reste donc maintenant 4 candidats en lice. Dans l’ordre de la préférence des membres du Parti, s’il faut en croire les sondages : Pierre-Karl Péladeau, Alexandre Cloutier, Martine Ouellet et Pierre Céré.
M. Péladeau, qui pourrait sans contredit se permettre de croire en ses chances de prendre les commandes du parti avant la fin du mois de mai, ne pavane pas cependant. M. Cloutier, se disant lui-même sur une lancée « difficile à arrêter » – mais plutôt douteuse – se voit, à tue-tête, élu chef et, éventuellement, premier ministre de la « province » ! Le cas échéant – tout au moins comme chef du PQ – quelles en seraient les conséquences ? Intéressant de lire ICI à ce propos le point de vue de Diane Gélinas. Rejoint-il le vôtre ? Mme Ouellet, 3e sur les rangs et sans appuis chez les membres du caucus, donc de ses consoeurs et confrères – ce qui ne manque pas d’étonner – vient d’officialiser sa candidature, en remettant elle aussi son 2e chèque de 10 000 $ !… Dix milles dollars! Il faut vouloir la faire la course, et prétendre la gagner. Et/ou compter sur de sérieux « arrières ». Quant à M. Céré, qui s’entête, il ne saurait s’illusionner. Courir pour les idées, peut-être.
D’autres rapprochements à l’horizon ? Martine Ouellet exclut pour l’instant de faire le tandem qu’on lui suggère avec Alexandre Cloutier. Si l’on considère plutôt les valeurs officiellement proclamées de part et d’autre, il aurait été plus plausible pour elle de faire équipe avec Pierre Céré, mais M. Céré ne pèse pas très lourd dans la balance. Cette non-propension à s’unir chez les Ouellet et Cloutier est par ailleurs fort compréhensible car, ayant tous deux fait preuve de très grandes foi en leurs atouts, détermination, prétention à la victoire, QUI, le cas échéant s’effacerait devant l’autre ? QUI resterait sur les rangs comme aspirant.e-chef ? QUI se priverait de participer aux deux derniers débats ? QUI se sacrifierait, comme l’a fait Bernard Drainville, peu importe l’éventail de ses motivations ? Martine Ouellet.
La candidate obstinée n’exclut pas par ailleurs l’idée d’une telle alliance dans l’éventualité d’un deuxième tour de scrutin. Mais alors, la même question se poserait: QUI se rallierait ? M. Cloutier dit bien : « si Martine veut se rallier à moi. ». Il est le second bien sûr. Mais la réflexion s’imposant alors aux candidat.es, mais surtout aux militant.es, serait à mon avis : Est-il question de GAGNER cette course ou plutôt de BATTRE celui que, de toute évidence, les membres du parti souhaitent voir prendre les commandes ?
Et si cela – BATTRE le préféré – était la motivation flagrante, le BATTRE à n’importe quel prix et avec l’aide de n’importe qui, serait-ce légitime ? Et démocratique ?
Sil est vrai que des gens de QS et/ou de ON se liguent pour atteindre cet objectif, que faut-il en penser ?
De fait, qu’en pensez-vous ?
Nicole Hébert


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