De la décadence du Québec et de l'Occident en général

Tribune libre

Sur les bancs d'école, on entendait parler de l'Empire Romain et de la décadence de cet empire. À cette époque, je me souviens que personne n'envisageait que notre avant-gardiste société capitaliste occidentale pouvait connaître un tel sort.
Pourtant, on a qu'à regarder où en sont rendus les pays occidentaux du capital en ce 21e siècle. Ce que l'on voit ne peut qu'être assimilé à une décadence. Le Québec en tant que membre bien intégré de l'empire capitaliste occidental n'y échappe pas.
Au niveau politique, autant au Québec que dans le reste du monde occidental, on voit intrigues par-dessus intrigues, ce qui n'est pas sans rappeler l'empire romain.
Mais c'est au niveau des valeurs que la décadence occidentale est la plus remarquable.
En ce 21e siècle il n’y a plus que l’argent qui compte. On remarque cette tendance partout en Occident.
Au Québec, il n'y a plus de nation à défendre, plus de culture à défendre, plus de langue à défendre ; seuls son argent personnel, son niveau de vie personnel et son statut social personnel valent la peine d’être défendus.
Voilà comment pense la majorité des Québécois aujourd’hui, en particulier les jeunes générations en bas de 40 ans.
Et pour se justifier de ne défendre que son argent et son train de vie, on discrédite la culture québécoise pour ne pas avoir à la défendre.
C'est le triomphe complet du chacun pour soi et du "au plus fort la poche". Un projet de société au même titre qu'un projet de pays sont devenus impossibles dans cet environnement.
Et savez-vous quoi? Une fois la décadence entamée, il n'y a malheureusement plus de retour en arrière.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2012

    Au Québec, il n’y a plus de nation à défendre, plus de culture à défendre, plus de langue à défendre ; seuls son argent personnel, son niveau de vie personnel et son statut social personnel valent la peine d’être défendus.
    Beau texte M. Delisle, les gens en général n'ont même plus de respect envers eux même. Comment pourrait-il défendre quoique que se soit lorsqu'on n'arrive pas à s'apprécier devant le miroir? Forcer d'ètre à genoux devant le dictat travail-finance (précarité de l'emploi,changement d'horaire,stress,exigence des employeurs accrus,...) sous peine de perdre ce qui est essentiel à sa survie,maison, nourriture. Nous assistons à l'avénement de l'homo-invertébrus, être rempant,soumis au caprice d'une poignée de dictateur subtil, dont l'interconnection entre le cerveau et les jambes essentielle pour se tenir debout ont été brisé. Je ne suis pas optimiste quand à la capacité d'union et de solidarité de cette évolution qui est tout sauf naturelle.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    23 octobre 2012

    Autre information d'actualité destinée aux négationnistes qui s’acharnent à pervertir les faits et les causes du totalitarisme exterminateur, aidant ainsi les ennemis de l’Occident à coopérer à la destruction de cette civilisation.
    Décès de Wilhelm Brasse, photographe qui fixa pour l'éternité les horreurs d'Auschwitz
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/10/23/deces-de-wilhelm-brasse-photographe-auschwitz_n_2006796.html
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    Monsieur Reny,
    Les jeunes étudiants m'ont déçu dans la façon dont ils ont voté en septembre dernier. Beaucoup de commentateurs, et moi en premier, je m'attendais par exemple à une meilleure performance d'un parti comme Québec solidaire qui avait été le seul parti à se prononcer en faveur de la gratuité scolaire. Vu le score que QS a fait, peu d'étudiants, finalement, ont voté pour ce parti.
    Pourtant, les étudiants avaient là une chance de démontrer le sérieux de leurs revendications en votant QS et ils ne l'ont pas fait pour la majorité d'entre eux.
    Qu'est-ce que cela veut dire? Mon hypothèse, c'est que tout comme leurs aînés, les étudiants pensent à leur futur statut social. QS, en favorisant la justice socio-économique, crée une peur dans la population, une peur de ternir le statut social personnel par l'amélioration générale des conditions de vie des plus démunis de la société.
    Ce refus obstiné d'une société de voir le niveau de vie des classes plus défavorisées être amélioré constitue, à mon avis, un autre signe de décadence. Et croyez que cela m'attriste profondément.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    C'est un très beau texte mais beaucoup trop sévère pour les jeunes. Voyez ces milliers de jeunes qui ont sacrifiés leur printemps pour un idéal de société

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    J'aimerais ajouter d'autres points qui démontrent que la décadence de notre société est bel et bien enclenchée. Par exemple, cette idée de retarder l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. Il s'agit à quelque part d'une déshumanisation de la société. Alors que dans les années 1970, on croyait que notre société deviendrait de plus en plus civilisée, qu'on aurait même une civilisation des loisirs, eh bien c'est le contraire qui s'annonce.
    Les personnes plus âgées ne pourront même plus prendre une retraite bien méritée. On ne leur versera leur pension de vieillesse qu'à 67 ans.
    Et il y a aussi le fait que notre jeunesse vit un état de servitude par rapport au marché. Ils doivent se former et étudier pour répondre aux besoins du marché. Dans une société vraiment civilisée et non décadente, c'est l'être humain et ses besoins qui primeraient par rapport au marché et ses besoins.
    Et dans une société non décadente, il y a longtemps que les politiciens qui proposent de telles mesures auraient été battus à plate couture aux élections. Le fait qu'ils soient élus avec de telles propositions démontrent un certain niveau de décadence qui touche tout autant les élites décideuses que le peuple.