Défaite politique historique du Québec: entrer en Résistance !

Recomposition politique au Québec - 2011

Face à ce qui apparaît comme une défaite politique majeure du Québec, les citoyens lucides doivent préparer leur entrée en Résistance.
Le gouvernement conservateur majoritaire prendra soin dans un premier temps de ne pas attaquer le Québec de front, mais il devra rendre des comptes et des services à ses commanditaires, ce qui le placera objectivement en tant qu’adversaire historique de la nation québécoise.
Quant au NPD, il révèlera rapidement sa totale incapacité à être autre chose que le “miroir aux alouettes” qui a réussi à piéger les aspirations légitimes d’une partie importante de la population québécoise, laquelle n’acceptera pas, comme dans la chanson de se faire plumer !
Quasi absent de la structure politique canadienne, le mouvement indépendantiste québécois devra se relever, s’unifier, se restructurer organisationnellement et politiquement, et se préparer à assumer légitimement et démocratiquement le pouvoir au Québec, avec un programme social progressiste et un projet d’indépendance structuré (par exemple: assemblée constituante appelée à formaliser et légitimer l’État indépendant du Québec).
Il sera sans doute aussi opportun d’être très présent dans les structures du NPD, pour en faire autre chose qu’un “miroir aux alouettes”: dans le contexte politique qui va prendre forme, il pourrait être utile qu’une section NPD-Québec soit appelée à prendre une position clairement indépendantiste, ou que ce parti se révèle publiquement, au delà de ses contradictions fondatrices, en tant que représentant objectif de la nation anglophone dominante.
Malgré les apparences, les temps sont mûrs pour autre chose que le spectacle appréhendé et lamentable d’un parlement “fédéral” dans lequel le Québec sera radicalement exclu ! L’heure n’est surtout pas à la résignation ou à la démobilisation !
Yves Claudé - sociologue


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4 commentaires

  • José Fontaine Répondre

    3 mai 2011

    Il est évident que ce vote NPD reflète aussi la différence québécoise. La différence entre les nations n'est pas seulement ethnique. Même si les idéaux politiques n'ont pas de frontières, ils s'implantent différemment selon les pays et les peuples. Je lis des commentaires optimistes malgré l'échec du BQ. Cela peut sembler forcé (Richard Le Hir par exemple). Mais la situation d'un Québec bien plus à gauche que le ROC est une situation en Belgique qui, bien plus que les problèmes linguistiques, a contribué à creuser le fossé qui a amené certains syndicalistes wallons, il y a 50 ans, à tenter d'arracher l'autonomie à travers une grève générale. La situation actuelle en Belgique est très bloquée parce que le parti dominant en Wallonie et le parti dominant en Flandre ont des projets de société assez contradictoires. Si près de 60 % des sièges NPD sont québécois, cela signifie quelque chose. Et les socialistes wallons ont tenté durant des décennies de se persuader que les clivages nationaux devaient être rejetés au second plan. Ils se sont lourdement trompés : ce sont les plus radicaux d'entre eux, d'ailleurs, les plus proches du monde ouvrier qui ont bien vu, malgré la solidarité de classe (et pas contre elle), qu'il a fallait que la Wallonie devienne autonome.
    Plus que jamais, il faut que le Québec soit libre! Plus que jamais!

  • Sylvain Meunier Répondre

    3 mai 2011

    Oui Yves, tu as raison de dire qu'il nous faut entrer en résistance, joignez tous nos rangs, joignez vous au Réseau de Résistance du Québécois ! Nous fêtons le dixième anniversaire du Québécois le 14 mai prochain au Mill End de Montréal. Consultez tous notre site à l'adresse suivante : www.resistancequebecoise.org

  • Serge Charbonneau Répondre

    3 mai 2011

    Mon cher Yves, nous entrons dans une période incroyablement favorable à la sensibilisation de nos concitoyens.
    Il faut se relever les manches, cesser de nous crêper le chignon entre nous et démontrer à nos concitoyens que nous devons de façon pressante tout mettre en branle pour devenir «maîtres chez nous».
    Il faut avoir la lucidité de voir qu'il n'y a ABSOLUMENT rien à attendre du fédéralisme et des partis fédéralistes (NPD inclus bien sûr).
    Vous dites:
    «Le gouvernement conservateur majoritaire prendra soin dans un premier temps de ne pas attaquer le Québec de front»
    Je ne crois pas. Je crois que le gouvernement réformiste ne se gênera pas pour attaquer les valeurs du Québec de front. Il ne se gênera pas non plus pour rendre caduque notre petit pouvoir "provincial".
    Concernant le NPD, nous n'avons ABSOLUEMENT rien à attendre du NPD. Le NPD est un parti fédéraliste. Le Québec lui importe peu. Le Québec n'est que le un dixième du Canada, une vulgaire province qui doit se soumettre aux lois canadiennes. Le NPD est un parti fédéraliste et le NPD ne fera JAMAIS l'Indépendance du Québec et n'aidera JAMAIS à faire l'Indépendance du Québec.
    «Quasi absent de la structure politique canadienne, le mouvement indépendantiste québécois…» Nous voulons la reconnaissance de notre Pays. Nous n'avons absolument rien à foutre dans la structure politique d'un autre pays. À quoi rime ce ton d'enterrement ? Sommes des fédéralistes ou des Indépendantistes ?
    Va-t-on faire un requiem parce qu'on choisit de se retirer d'Ottawa ?
    Non, mais! Notre salut est-il canadien ou Québécois ?
    Oui, il faut mettre en place une Assemblée constituante pour établir au plus vite notre constitution et la soumettre à la population.
    Nous devons établir les règles et la structure de notre Pays et faire entériner notre Pays par nos concitoyens. Notre Pays existe. Il a toujours existé. Tout le monde le voit, le sent et le constate. Il suffit de le préciser (par une constitution) et de le faire reconnaître.
    Il ne m'apparaît aucunement opportun d'être présent dans les structures du NPD ou de quelques partis œuvrant à Ottawa pour le gouvernement canadien.
    Un NPD-Québec travaillant à Ottawa est plus ridicule que le Bloc qui se dévouait vraiment pour le Québec à Ottawa. Notre présence au parlement canadien a démontré, depuis 20 ans, son inutilité totale pour faire avancer notre Pays vers sa reconnaissance.
    Il serait, selon moi, totalement ridicule d'avoir remercié le Bloc pour sauter dans les bras d'un parti canadien purement fédéraliste. Nous n'avons strictement rien à foutre avec le NPD à Ottawa. Nous devons nous concentrer sur NOTRE Pays et laisser les canadians s'occuper de leur pays.
    Vous direz: «nous serons donc totalement à la merci des politiques canadians !» Oui, comme toujours. Nous sommes depuis toujours et nous sommes toujours (avec ou sans représentants québécois à Ottawa) à la merci du Canada.
    Le seul et unique moyen de nous soustraire à ces politiques nous faisant le plus grand tort est de devenir INDÉPENDANT. Il faut faire comprendre à nos concitoyens que ce n'est pas en siégeant à Ottawa que nous deviendrons «maîtres chez nous».
    Il faut mettre en lumière nos différences FONDAMENTALES, nos aspirations DIFFÉRENTES et DISTINCTES du Canada.
    Il faut démontrer à nos concitoyens que le seul moyen de vivre comme nous l'entendons, selon nos valeurs et nos aspirations légitimes c'est de devenir INDÉPENDANT.
    Je crois que la fierté Québécoise doit être promue.
    Je crois que ce vote disant à Ottawa que nous sommes une force distincte n'est pas une défaite, mais une victoire.
    Je crois que nous devons avoir la tête haute et non la queue entre les deux jambes.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2011

    Avec la majorité des députés du NPD, c'est les Québécois qui tiennent ce parti dans leurs mains et vont le transformer.
    Ne reste plus qu'à en faire une puissante force pan-canadienne en investissant Québec Solidaire.
    C'est nous qui attaquons les mafieux conservateurs.
    Ce sont les Québécois qui vont conquérir le Canada.
    Eh oui, "Think Big, S'tie!"