Le metteur en scène Denys Arcand dont la renommée sur la scène internationale n'est plus à vanter, vient de réaliser l'adaptation sous forme de monologue du personnage principal du classique de la littérature québécoise "Trente arpents" de Ringuet, nom de plume de Philippe Panneton, publié en 1938.

En fait, il a tellement aimé l’histoire qu’il a même pris la plume dans l’intention d’en faire un scénario de film ou de série télévisée.

Le roman exprime un point de vue nationaliste qui doit nous inspirer tous:

«C’est un récit qui devrait rejoindre tout le monde, affirme Denys Arcand. Ou du moins, n’importe quel Québécois sensible au destin national. C’est une problématique qui existe depuis les patriotes et, génération après génération, on ne voit toujours pas comment sortir de ce dilemme. On a des bribes de solutions – ou bien on s’assimile pour de bon au reste du pays ou bien on vote oui! –, mais comme aucune décision ferme n’a encore été prise, on continue à se poser des questions...»

Trente arpents raconte, en quatre saisons, comme une métaphore de la vie, la lente déchéance d'Euchariste Moisan, qui finira dépossédé de tout. De sa terre pour laquelle il avait une abnégation totale, de son argent volé par un notaire sans scrupule, d'une occasion en or dont a profité son voisin qu'il déteste, de ses enfants qui choisissent une vie en ville ou l'exil aux États-Unis, là ou l'on travaille sans se tuer sur la terre, jusqu'à son héritage culturel puisque ses petits-enfants lui parlent en anglais.

Relisons les romans fondateurs de notre littérature, Trente arpents, Un homme et son péché, Le survenant, Les Plouffe, Bonheur d'occasion.
Réjean Labrie, de Québec

Références: http://www.radio-canada.ca/emissions/plus_on_est_de_fous_plus_on_lit/2012-2013/chronique.asp?idChronique=270469

http://www.journaldemontreal.com/2013/01/26/un-grand-classique-quebecois-revisite