Des bombardiers nucléaires russes et US dépêchés vers la Corée du Nord

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La tension augmente en Extrême-Orient

La Russie et les États-Unis ont dépêché leurs bombardiers porteurs d’armes nucléaires aux frontières de la Corée du Nord sur fond de tensions provoquées par l’échange de menaces d’une attaque nucléaire entre Washington et Pyongyang, d’après le journal The Sun.


Un bombardier furtif américain Northrop B-2 Spirit capable de porter jusqu’à 31.500 kg de bombes dont des armes nucléaires, a décollé le weekend dernier de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, pour une mission de longue durée dans la région Asie-Pacifique, a annoncé le journal britannique The Sun.


La Russie a elle-aussi envoyé des bombardiers stratégiques dans cette région, dans le cadre d’exercices de routine organisés le 30 octobre, d’après le ministère russe de la Défense.


Des chasseurs F-18 américains et des F-15F-4 et F-2A japonais ont escorté deux bombardiers lourds russes Tupolev Tu-95MS sur certains secteurs de leur vol alors qu’ils survolaient les eaux internationales de la mer du Japon et de la partie occidentale du Pacifique.


Selon The Sun, la menace d’une guerre nucléaire impliquant la Corée du Nord ne cesse de s’accroître, si des bombardiers stratégiques de deux grandes puissances comme la Russie et les États-Unis s’approchent presque simultanément des frontières nord-coréennes.


Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a déclaré samedi à Séoul que les États-Unis n’accepteraient jamais la Corée du Nord comme une puissance nucléaire. Il a accusé le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de développer des programmes balistique et nucléaire «illégaux et inutiles».


Le chef du Pentagone a promis de riposter massivement à l’emploi d’armes nucléaires par Pyongyang qui n’arrête pas de proférer des menaces.


Selon The Sun, cette nouvelle s’est répandue peu avant les informations sur l’effondrement début septembre d’un tunnel sur le polygone nord-coréen d’essais nucléaires souterrains. Les médias ont précisé que l’effondrement, qui aurait fait 200 morts, se serait produit quelques jours après le sixième depuis 2006, et dernier en date, test nucléaire effectué par Pyongyang le 3 septembre. Les informations sur ce drame ont provoqué des craintes sur le danger d’une fuite radioactive sur le polygone.


La Corée du Nord affirme avoir besoin d’armes nucléaires pour contrecarrer les tentatives des États-Unis d’étouffer son économie et de renverser le pouvoir en place.


Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a, pour sa part, qualifié la Corée du Nord de «menace globale». Pendant son séjour au Japon, «devenu une cible de provocations de Pyongyang», M.Stoltenberg a dit soutenir le durcissement des sanctions contre la Corée du Nord. Le secrétaire général de l’Otan se trouve actuellement à Tokyo où il doit rencontrer le Premier ministre Shinzo Abe, le ministre nippon de la Défense Itsunori Onodera et d’autres responsables du pays, a noté The Sun.