Ce qui se disait… il y a deux ans !

Deux ans de crêpage de chignon !

Devrions-nous sortir de nos tranchées ?

Tribune libre

Vigile a toujours ces savoureux encadrés qui nous rappellent certains bons textes illustrant comme des photos les émotions du temps passé.
Il y a un an…
Il y a deux ans…
Il y a trois ans…
Il y a…
À voir ce qui se dit, et ce qui s'est dit depuis deux ans, à voir surtout où nous en sommes rendus, chacun dans sa tranchée bien personnelle, je me suis souvenu des textes qui parlaient d'unité, d'union !
J'en avais pondu deux suite à au moins trois autres.
Le 1er mars 2010
Monsieur Cloutier appelait à l'unité:
« L’heure est à l’union, pas à la division »
http://www.vigile.net/L-heure-est-a-l-union-pas-a-la
Monsieur Cloutier récidivait le 25 mars 2010 par un autre vibrant appel à l'unité:
« Appel à l’unité : Lettre ouverte à tous les chroniqueurs de Vigile »
http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-a-tous-les
Il disait:
« Chères "chroniqueures". Chers chroniqueurs,
Allons-y au plus simple. Le temps est venu de faire l’unité à l’intérieur du mouvement souverainiste/indépendantiste. Cela doit être NOTRE OBJECTIF PRIORITAIRE. »

Il y a URGENCE »

Suite à cet appel de M. Cloutier, j'ai eu l'envie de pousser quelques tirades en espérant participer à ce mouvement d'union qui donnait l'impression de vouloir s'amorcer.
Le 26 mars je lançais un texte de « réflexion » en espérant que celui-ci puisse servir de carburant à ce mouvement naissant d'union.
Je demandais :
« Qu’est-ce qui nous unit ? »
http://www.vigile.net/Qu-est-ce-qui-nous-unit
Je notais que Monsieur Cloutier disait:

« Vigile ne doit pas se transformer en Tour de Babel ni en auberge espagnole des débats sociaux provinciaux… »

Monsieur Cloutier semblait dire de cesser de débattre pour enfin passer à l'action.
De mon côté, je disais qu'en orientant nos débats et en les diffusant à travers le grand Québec pour rejoindre «toute» la population (pas seulement Vigile) on pouvait, par le débat, parvenir à unifier les Québécois derrière des points et des valeurs qui font consensus.
Je disais:
« Tous les débats peuvent être reliés.
Il faut savoir ce que l’on veut et il faut le dire fermement. »
« Qu’est-ce qui nous unit ? »
- Le refus de l’ingérence religieuse unit à la fois la gauche et la droite.
- La prise en main de notre économie unit la gauche et la droite.
- La gestion de nos impôts unit la gauche et la droite. »

Je disais:
« La gauche et la droite peuvent vouloir également le Pays et peuvent travailler ensemble à le faire.
Je ne crois pas que nous devions fermer les yeux et négliger la réflexion sur l’ensemble de la société et l’ensemble des dossiers politiques pour ne parler uniquement que d’indépendance. Nous obtiendrions alors un discours vide et nous irions tout droit pour la 3e fois dans un mur de « nons » achetés, manipulés ou endormis. »

Comme solution je proposais:
« Il faut faire en sorte de politiser les gens en les faisant réfléchir sur des dossiers. »

Je disais:
« C’est en parlant de valeurs qui nous sont importantes que nous pouvons donner le goût de la lutte pour l’indépendance. »
- La langue est un excellent dossier pour motiver les gens à faire le Pays…
- L’égalité Homme – Femme…
- Nos valeurs laïques peuvent aussi être affirmées plus fermement si nous sommes maîtres de nos lois…
- Le dossier de la laïcité et de l’immigration peut être un autre catalyseur pouvant motiver à faire le Pays.
- La guerre en Afghanistan…
- Nos impôts qui servent à acheter de l’équipement pour tuer, c’est un autre dossier qui fait suffisamment consensus parmi nous pour motiver suffisamment les gens à vouloir mener leurs propres affaires extérieures.
- L’environnement, les politiques saccageuses de Harper et son désengagement face à la responsabilité à faire des gestes pour préserver une qualité de vie pour nos enfants peuvent aussi motiver à se dissocier complètement de ce pollueur irresponsable.

Je disais (et je dis toujours):
« Tous ces dossiers chauds nettement malmenés par le Canada sont du carburant à indépendance. »

Je concluais:
« Seules les populations qui se prennent en main obtiennent des gains. »

Et en exemple:
« Les Néobrunswickois qui ont fermement voulu conserver le contrôle de leur hydro-électricité nous ont donné une leçon, il faut la suivre. »

Je terminais en disant:
« Quand un peuple se lève et dit ce qu’il veut, il a gain de cause. »
Levons-nous et disons que nous avons un Pays et
que nous sommes maîtres chez nous et nous le serons.
Qu’est-ce qui nous unit ?
Ce sont nos Valeurs, notre Histoire et notre Langue.
»


Monsieur Gendron aussi appelait à l'unité.
Le 28 mars 2010, il disait:
« Mettons à mal la partisanerie. L’indépendance, qu’on l’a perçoive comme outil ou comme une fin en soi, mérite qu’on lui accorde temps et énergie…
La convergence de toutes les forces pour le Pays, tout simplement. » http://www.vigile.net/La-societe-civile-fer-de-lance-de

Il sentait, lui aussi une sorte d'urgence.
Il disait:
« Prendre acte de la réalité, comprendre l’urgence de s’unir en dépit de nos divergences »

Il proposait aussi des moyens d'action (qui sont toujours intéressants).
Le 29 mars 2010, suite à tous ces textes je parlais de
« L’union des citoyens »
http://www.vigile.net/L-union-des-citoyens
J'attaquais en disant:
« Il apparaît de plus en plus évident que nos forces doivent être mises en commun. Monsieur Gendron emboîte le pas à M. Cloutier et lance un appel à l’unité. »

À travers ces textes, deux mots clefs retenaient mon attention:
Union et Citoyens !
Je disais:
« Je crois que l’Indépendance passe par le citoyen.
Je crois que ce n’est pas un parti qui fera la souveraineté, mais que c’est le peuple "souverain". »
« Il faut mettre en lumière ces « déclarations sans lendemain » qu’on nous sert pour nous maintenir en léthargie inoffensive.
Il faut avec tous les exemples qu’on peut trouver convaincre nos concitoyens à s’unir pour obtenir plus de pouvoir sur la marche de LEUR Pays.
Comme dit M. Gendron, « convaincre les autres à s’unir autour du commun dénominateur ».
Donner le goût du Pays.
Comment donner le goût du Pays ?
Qui donc peut refuser d’être maître dans sa maison ?
Il faut faire comprendre que nous pouvons devenir maîtres de notre Pays.
Qui donc peut refuser l’offre de tenir sa maison comme il l’entend ? »

J'observais:
« C’est peine perdue de demander aux Facal, Lisée et David de s’unir. Les "élites" (!) politiques ont beaucoup de difficulté à s’unir avec autre chose que des suiveux. Les élites politiques sont trop souvent inconciliables et ont trop souvent des objectifs dont ils ne veulent absolument rien changer et même rien discuter. »

Mais, bon !
L'unité…
Comme si plus on en parle moins elle se fait !
J'avais même eu une idée folle, vrrraiment simpliste.
J'imaginais que tous ceux qui luttent (ceux qui luttent vraiment, pas ceux qui font semblant) emboitent le pas pour faire une vaste campagne de promotion pour un geste simple, simpliste, presque anodin, mais un geste qui, si « massivement » fait, pouvait avoir une portée plus que symbolique !
Après une vaste campagne pour donner le goût irrésistible de devenir enfin les Maîtres chez nous, proposer aux Citoyens de signer « massivement » une déclaration d'Indépendance !
Une idée que j'ai émise, tout d'abord en privé.
Un petit groupe s'est alors assez rapidement formé.
Mais, même petit, nous fûmes confrontés à des discussions interminables de où mettre les virgules et les points d'exclamations et d'exaspérations.
Un fantastique élément perturbateur, plus éloquent et "songé" que les autres a finalement eu le dernier mot et mit fin à cette aventure ridicule. Oui, même en petit groupe on constatait que la tour de Babel et les tranchées étaient des embûches, ma foi, incontournables !
Après des mois de niaiseries (oui, j'ose impoliment qualifier de niaiseries ces débats qui nous vidaient de notre énergie et qui annulaient nos élans ), je décidais de rendre publique cette « proclamation - déclaration » d'Indépendance
« Déclaration citoyenne pour l’indépendance »
« Signer « massivement » ! »
http://www.vigile.net/Signer-massivement
C'est fou, han !
À la lumière des débats que nous avons pu observer depuis deux ans et surtout depuis quelques mois, je crois maintenant que notre seul salut est de tout mettre en branle pour retourner au plus vite au parlement du Pays voisin. Il en va de la survie de Gérard D Laflaque (que j'ai toujours cru inspiré de Gérard D Lévesque).
Salutations
et excusez-la une autre fois.
C'était juste un rappel "historique" pour observer notre marche vers le futur.
Serge Charbonneau
Québec
P.S.: Mon idée folle et simpliste avait pour but:
« De donner un « outil » À TOUS ceux qui veulent la reconnaissance du Pays. »

Lorsque je dis «reconnaissance» je veux dire que le Pays existe déjà.
Tout ce qui nous manque c'est qu'il soit simplement « reconnu ».


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