L'an passé, lors du funeste premier anniversaire de la gouvernance Couillard, j'écrivais ceci (merci Facebook qui me le rappelle d'ailleurs)...
«Au cours des prochains jours, dans les journaux, à la télévision, les chroniqueurs nous proposeront toutes sortes d'analyses sur le «un an du gouvernement Couillard.
Toute réflexion de la première année de ce gouvernement qui ne tient pas compte du fait que Couillard s'est emparé du pouvoir au moyen de fausses représentations, en cachant tout de sa gouvernance à venir à la population pendant la campagne électorale, moment essentiel pour tous les partis politiques qui doivent jouer franc jeu avec la population compte tenu de l'absence de mesures d'imputabilité, est nécessairement incomplète ou de mauvaise foi.
Philippe Couillard se savait très bien illégitime de procéder à une féroce imposition de l'austérité à la population, il a même considéré l'idée de tenir un référendum sur la question à peine quelques semaines après l'élection.
Pour ma part, le seul mot qui convienne afin de caractériser la première année de ce gouvernement: illégitime.
Oui, illégitime.
Pas illégal, c'est bien différent; car notre système démocratique désuet permet que l'on arrache le pouvoir à coup de mensonges, ou par omission, ce qui revient au même. Mais en cachant son programme électoral, en bernant ainsi la population, Couillard sera toujours illégitime.»
Je le crois encore.
Hier matin je lisais à propos de la prochaine lubie du plénipotentiaire ministre de la Santé Gaétan Barrette, cette fois l'avortement, et encore je me disais que le PLQ avait tout caché de ses intentions en santé. Suffit de faire la longue liste des attaques du PLQ sur les services publics et se demander: «si Couillard avait eu le courage, l'honnêteté d'annoncer ses intentions... aurait-il été élu? De façon majoritaire?»
Cette gouvernance illégitime, méprisante, vire de plus en plus à la catastrophe. Philippe Couillard semble devoir jouer avec son conseil des ministres chaque mois; les limiers de l'UPAC continuent sur la lancée des 21 perquisitions qu'ils ont fait au PLQ et la population est dans l'expectative d'arrestations, à tout moment, d'un député ou d'un ministre.
Tellement que la corruption, la collusion au gouvernement, risque d'être banalisée. Et ce au mépris des conséquences désastreuses sur nos institutions, nos fondements démocratiques.
Les derniers appuis du PLQ au sein de la population francophone au Québec sont acharnés. Faut voir, lire et entendre ces libéraux captifs qui défendent, bec et ongles, Nathalie Normandeau, ou Sam Hamad.
La corruption? La collusion? Le trafic d'influence? Bof! «Continuez votre bon travail!» La fin justifie les moyens. Et quand on sait que dans Chicoutimi, par exemple, le PLQ jouit d'appuis substantiels -le dernier sondage régional fait après l'arrestation de Normandeau, mais avant les révélations sur Hamad, donne quand même 33% des intentions de vote au PLQ!- comment ne pas être cynique et découragé...
Dans Chicoutimi, 33% des gens seraient prêts à appuyer un parti qui ne peut faire pire, qui gouverne à vue, qui méprise et ment à la population. On remarquera aussi que depuis quelques semaines, une opération charme de la CAQ trouve grâce aux yeux de nombre de chroniqueurs politiques parmi lesquels plusieurs dont on connaît les affinités fédéralistes. C'est pratique. Cela contribue à diviser le vote non libéral et affaiblit la principale opposition à Philippe Couillard. La partielle de Chicoutimi pourrait bien être, en ce sens, un microcosme politique de ce qui attend les souverainistes lors de la générale, en 2018...
Jeudi donc, cela fera deux ans que Philippe Couillard s'est emparé du pouvoir «pour 4 ans», comme nous le rappelaient certains militants libéraux, majeur en l'air, le 7 décembre 2014. Le parti libéral du Québec est au plus mal, la dissension s'installe dans le caucus -jeudi, Sam Hamad sera de retour de la Floride après quelques rondes de golf, majeur en l'air lui aussi- et pourtant le PLQ continue de mener dans les intentions de vote.
Loin d'être sur le chemin de l'union, l'opposition au parti libéral semble se disloquer toujours un peu plus. Des «nationalistes-pas-souverainistes» à droite, dont on sait qu'ils se lamentaient hier encore que le PLQ applique ainsi, sans gène, leur programme... Des «nationalistes-pas-souverainistes-ou-oui-mais-pas-de-référendum» un peu plus à gauche, à côté de Québec solidaire. Et Option nationale, à côté du PQ...
Il y aura six candidats lors de la partielle de Chicoutimi; le parti vert du Québec, la CAQ, Option nationale, Québec solidaire, le PQ et le parti libéral. Les stratèges libéraux espèrent de tout coeur un taux de participation pas trop haut et une division maximale du vote devant lui afin de réaliser l'improbable, soit enlever Chicoutimi, jadis bastion péquiste, au moment où le PLQ est au plus mal.
On imagine à peine la joie des militants libéraux si cela devait se produire...
«Up yours la commission Charbonneau l'UPAC pis toute!»
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