Abuser du pouvoir...

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À partir de quand l'abus de pouvoir devient-il un viol ?


Démocratie: système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. « Dans un pays démocratique, tous les citoyens ont le droit de participer, de près ou de loin, aux décisions qui les touchent. » (Tiré du site du parlement du Canada).


Petit rappel de la réaction de militants libéraux le soir du 7 avril 2014, alors que le parti Libéral venait de remporter une majorité lors des élections provinciales :


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Dans les cercles libéraux, cette majorité est acclamée car ils savent que notre système parlementaire désuet ne comporte AUCUNE FORME DE CONTRAINTE D’IMPUTABILITÉ. Aucune. Les militants libéraux jubilaient car peu importe les promesses, les engagements électoraux, rien de tout cela ne compte plus quand le parti est élu majoritaire, le parti Libéral se voit investi de TOUS les pouvoirs et il peut en faire ce qu’il veut.


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Même se foutre complètement de la justice et politiser tous ses engrenages afin de s’y soustraire. C’est précisément ce qui est en sous-texte du commentaire de ce militant libéral d’ailleurs et c’est exactement ce qui se passe actuellement. Des députés libéraux étaient dans la mire de la police, des financiers véreux l’étaient aussi. Des dossiers explosifs pour le PLQ pourrissent sur le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales et comment ne pas y voir un lien avec le fait que dans notre « démocratie », le parti Libéral peut être à la fois l’élément le plus corrompu, le plus visé par la police mais en même temps tenir SEUL toutes les ficelles de la nomination des juges et de la nomination du plus haut gradé de l’UPAC dont le mandat est de lutter contre… le PLQ finalement.


Il s’agit d’un cinquième libéral notoire, organisateur, collecteur de fonds ou ancien conseiller politique, à être plongé dans des dossiers criminels.
Il s’agit d’un cinquième libéral notoire, organisateur, collecteur de fonds ou ancien conseiller politique, à être plongé dans des dossiers criminels.

L'artisan du financement occulte libéral Marc Bibeau semble protégé de tout soupçon. Même à la CEIC on l'a ménagé...
L’artisan du financement occulte libéral Marc Bibeau semble protégé de tout soupçon. Même à la CEIC on l’a ménagé…

Une démocratie ne saurait être pleine et entière sans un système de justice indépendant et libre de toute influence du politique. Impossible. Comment ne pas être inquiet de ce qui se passe au Québec actuellement en ce qui concerne les très nombreux dossiers de l’UPAC qui visent le parti Libéral du Québec et pour lesquels tout semble bloqué. Quand le critique de l’opposition officielle de l’Assemblée nationale va jusqu’à se questionner sur la politisation de la justice pour protéger les corrupteurs, c’est qu’il y a lieu de s’inquiéter.


La gouvernance illégitime


Rétropédalons au début de ce texte : « Démocratie: système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple ».


Si, en campagne électorale, moment capital de notre système démocratique sans mesure d’imputabilité -rappelons-le-, le parti Libéral du Québec et son chef Couillard avaient annoncé clairement leurs intentions d’imposer une politique d’austérité parmi les plus sauvages de toutes les économies industrialisées (en s’appuyant sur des données fausses concernant la dette et le déficit), de privatiser des pans entiers du système de santé, de mettre la hache dans les CLSC, de remettre les clés de l’ensemble du système de santé à Gaétan Barrette afin qu’il en fasse sa chasse-gardée personnelle, de couper sans retenue dans les services aux élèves et dans le système d’éducation, de mettre la hache dans les commissions scolaires, de mettre la hache dans les CPE, de mettre la hache dans les outils de gouvernance régionale (CLD, Conférence régionale des élus, Centre jeunesse emploi, etc), de mettre ;a hache dans le financement communautaire au péril des services offerts par ce secteur aux plus démunis, d’instrumentaliser l’état afin d’arroser de financement des multinationales amies sur le conseil d’administration desquelles siègent des membres influents du parti libéral, mais surtout de mettre la hache dans le travail d’enquêteurs et de policiers, d’avocats, (de journalistes aussi qui ont tant fait pour exposer le système), et tant d’autres qui ont trimé dur pour monter des dossiers de l’UPAC pour mettre la main sur les artisans de la collusion, de la corruption… La liste est ainsi infinie…


Si le parti Libéral avait eu le courage d’annoncer ses intentions -car tout était prévu, on le constate aujourd’hui-… Aurait-il été élu? Majoritaire? La réponse à cette question c’est non.


« Oui mais la division du vote! »


Pas grave. En pleine campagne électorale, si Philippe Couillard avait eu le courage d’annoncer ce qu’il entendait imposer à l’ensemble de la société québécoise, il n’aurait pas été élu. Et le PLQ le sait très bien. C’est la raison pour laquelle il a fait campagne en cachant tout de ça. Et c’est aussi pourquoi, quelques semaines seulement après avoir été élu, se sachant en déficit de crédibilité, le PLQ a flirté avec l’idée… tenez-vous bien- de tenir un référendum sur l’austérité afin de se donner une crédibilité qu’il se savait ne pas avoir…


Mais c’était trop gros, tenir un référendum à quelques semaines des élections sur l’axe principal de la gouvernance qu’il entendait tenir était l’admission incontestée du mensonge de l’omission qui a permis au PLQ d’être élu.


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Alors que l’on constate quotidiennement la déconstruction par le parti Libéral de Philippe Couillard d’un état bâti sur 50 ans de consensus sociaux, ce qui m’enrage le plus demeure que le PLQ N’A JAMAIS reçu le mandat d’agir de la sorte. Jamais.


Le parti Libéral du Québec abuse du pouvoir. Quotidiennement. Sous le PLQ de Philippe Couillard, notre système politique a été usurpé, pour de bon, afin de servir les intérêts d’un très, très petit groupe au détriment du bien commun. Le PLQ de Philippe Couillard profite sciemment des tares de notre système parlementaire désuet, de son absence de mesures d’imputabilité surtout, afin de détruire un Québec qui l’agaçait, lui, et la très petite clique qu’il représente.


Paulette


Ceux qui en font les frais sont le plus grand nombre. Sans égards aux étiquettes politiques. Quand le PLQ inonde médecins et multinationales de deniers publics tout en sabrant sans ménagement dans l’éducation -de la petite enfance jusqu’à l’université-, il s’attaque à l’ensemble de la population. Et ça, Couillard, Coiteux, Leitao, se sont bien gardés de l’annoncer…


En terminant, ceci d’une magistrate européenne, concernant les conséquences délétères sur la démocratie de politiques d’austérité (sans compte qu’ici, pour les justifier, le PLQ s’est appuyé sur un argumentaire faux):


« L’État est maintenant au service de l’économie et de la finance qui le traitent en subordonné et lui commandent jusqu’à la mise en péril du bien commun.


L’austérité voulue par les milieux financiers est devenue une valeur supérieure qui remplace la politique. Faire des économies évite la poursuite de tout autre objectif public. »


Pour le PLQ de Philippe Couillard l’effet est double; l’austérité livre l’état à ceux qui lui ont commandité l’accession au pouvoir ET, par le fait même, l’austérité lui permet de déconstruire le tissu social d’une nation en laquelle il ne croit pas pour l’assujettir au Canada, une bonne fois pour toute.


Sans jamais en avoir reçu le mandat.






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