Course à la direction du PQ

Disparités médiatiques au PQ

Pourquoi ces iniquités?

Tribune libre

Les observateurs de la scène politique provinciale s'en rendent compte très rapidement, le contraire serait surprenant. Lorsque vient le temps de couvrir les différents candidats dans la course à la chefferie du PQ, l'éclairage médiatique variera selon la pointure du candidat. Nul ne saurait le nier!

Certains candidats présents dans la course croient simplement qu'ils n'ont pas droit au chapitre. Voici un exemple, Alexandre Cloutier, qui a fait son lancement dans sa circonscription de Lac-Saint-Jean, le 27 octobre, n'a pas réussi à attirer la presse nationale et a dû se contenter des médias régionaux. Député de Marie-Victorin, sur la Rive-Sud de Montréal, Bernard Drainville a eu droit à un topo sur son lancement, mais sans plus. Plus habile, Jean-François Lisée a eu une bonne couverture en profitant du lancement de livre pour mousser sa candidature. Martine Ouellet ne fera son lancement officiel qu'en janvier. Aura-t-elle droit à un direct sur les réseaux d'information continue?

Le président du PQ, Raymond Archambault, reconnaît que la notoriété de M. Péladeau soulève des questions importantes. Il incite les médias «à faire preuve d'équité et de retenue». Il dit compter sur la consultation menée actuellement auprès des militants pour établir un meilleur équilibre entre les candidats. «Les membres sont invités à interpeller les candidats», dit-il.

Les députés péquistes des régions et d'autres organismes ou institutions telles les chambres de commerce et les universités pourraient également tenir des débats, mais la participation des candidats n'est pas acquise. Le député de Labelle, Sylvain Pagé, a invité les candidats à débattre devant ses militants à Nominingue, le 21 novembre, mais seuls Drainville, Cloutier, Ouellet, et Céré se sont déplacés. Lisée était occupé au Salon du livre de Montréal, et Péladeau s'est retiré à la dernière minute en faisant valoir qu'il n'avait pas officiellement confirmé sa candidature.

Un autre s'inquiète de voir la notoriété l'emporter sur les questions de fond. «Pierre Karl a des réponses à donner, mais si les médias le couronnent à l'avance... C'est comme le chien qui court après sa queue. Parce que les médias estiment que c'est réglé, ils lui accordent plus de couverture. Et en lui accordant plus de couverture, ils accréditent l'idée que c'est réglé.»

À la lumière des tout ceci, une sérieuse réflexion s'impose donc.

1- Les médias ont-ils tort de croire que la course à la chefferie du PQ est déjà jouée?

2- Les médias devraient-ils couvrir ÉGALEMENT tous les candidats peu importe la notoriété ou pointure?

3- Estimez-vous qu'il y a assez de débats entre les candidats ?

4- Êtes-vous d'accord avec la déclaration suivante de M. Raymond Archambault: «On ne taille pas l'habit du chef avant de l'avoir choisi. On va choisir la couleur et la qualité du tissu»

Sur ce, bonne réflexion!


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2014

    Le problème des autres candidats du PQ, c'est qu'ils ne savent pas comment fonctionne les médias et d'ailleurs ça toujours été la grande faiblesse du PQ avant l'arrivée de PKP.
    Comme PKP a trempé dans le milieu depuis sa naissance il sait comment faire pour attirer les médias et on ne peut pas le blâmer, c'est un plus pour lui et pour son parti. En plus il dame le pion à Power Corp (Gesca) qui ne cesse de gouverner le Québec à travers le PLQ. PKP a les 2, il est à la gouverne et il est propriétaire d'un médias qui prend la place de Gesca. Ce serait fou de s'en offusquer parce qu'enfin les indépendantistes contrôlent le pouvoir sous toutes ses formes; un gros plus pour nous.
    Inutile de se mettre la tête dans le sable la course à la chefferie est déjà joué parce qu'il a le talent et la connaissance pour intéresser le monde, il a un grand charisme et il aime les gens sans réserve, ce qui manque aux autres. Si vous avez bien remarqué il n'attaque jamais ses adversaires amis, mais les autres candidats l'attaque continuellement. PKP sait qu'en agissant comme le font les autres il se tire dans le pied et dans celui du parti et ils donne des munitions à l'adversaire.
    Les autres candidats agissent selon les anciennes méthodes, le pouvoir avant le parti sans se soucier des conséquences qu'ils ont sur le reste du monde.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 décembre 2014

    Les candidats doivent attirer l'attention comme promoteurs d'un Québec indépendant!
    Exemple: PKP est abordé à "brûle son pourpoint" sur la question agricole! Est-il pris au dépourvu? Pas pantoute: "Indépendance alimentaire! On dirait Jean Garon. Consommer Québec. Apprécier la qualité des fromages québécois..."
    Position difficile à tenir pour tous les candidats? Allons, les exemples sont illimités. Ce week-end, la SAQ fait des remises sur les produits québécois. Un candidat n'aurait eu qu'à entrer en succursale pour lire la mise en marché d'un DryGin de chez-Nous (Ungava):
    "À l'origine, il y a un savoir-faire, un terroir et un climat unique, un esprit d'innovation, des producteurs passionnés et surtout, des goûts qui nous rassemblent. À la nôtre!"
    Même les Anglos pourraient s'y rallier.

  • DENIS RATTÉ Répondre

    13 décembre 2014

    NORMAL .,Le candidat qui fait le plus peur , et qui est le plus attaqué !!! Quand tu réussi à faire trembler , tout le ROC , autant POWER CORP. que Québec Solidaire.
    Autant la FTQ que le SPQ LIBRE !!! les autres candidats ne leur donne qu une petite grippe !!!!