Un fait divers devient un enjeu national, et un acte politique devient un fait divers

Du Pastagate au Baingate

Le consensus socio-politique des médias

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Retour sur des événements sans liens apparents entre eux. Il faut aller au-delà des apparences, des silences, et des mensonges

Pourquoi réunir le temps d’un article, deux événements qui ont fait le tour de la terre: le Pastagate du 19 février 2013 et l’acte terroriste commis par Bain, le 4 septembre de la même année ?
Il faut dire que Bain, lui-même fait référence, lors de sa comparution le 12 mars 2013, au Pastagate en affirmant en cour que « (…)When I get through with (Premier Pauline) Marois, it will be known as Maroisgate, never mind Pastagate, » Mais dépassons l’événementiel pour aller directement au cœur de la question.
Ce qui frappe, à la relecture du traitement médiatique des deux événements (textes de presse, reportages radiophoniques et télévisuels et commentaires dans les réseaux sociaux) c’est à quel point le désir d’un consensus social dans les médias, se traduira de la façon suivante : un fait divers (Pastagate) devient un enjeu national et un acte politique majeur (Baingate), un fait divers.

Les représentations des deux événements exprimaient, selon moi, l’état des rapports de forces entre francophones et anglophones dans l’espace montréalais, sinon québécois. Car il faut le dire le débat linguistique se passe dans un espace restreint dans lequel, la majorité des Québécois se sont exclus. Voici la preuve que la vérité et le mensonge sont avant tout le produit de ceux qui dominent la situation politique.

Le Pastagate
Nous sommes à moins d’un mois des premières journées d’audition de la Commission parlementaire sur la culture et l’éducation qui va entendre plusieurs associations et individus sur le projet de loi 14. Déjà, la communauté anglophone, concentrée à Montréal, rejette fortement le principe même d’un renforcement de la loi 101. Du côté francophone, ce qui surprend d’abord, dans cette question pourtant au cœur de sa survie, c’est l’apathie générale dans le Québec francophone, à part la majorité des francophones à Montréal, qui supportent ce renforcement sans un appui manifeste et fort. Nous sommes à regarder seuls les témoignages de la Commission Charbonneau. Les anglophones sont ailleurs…
D’autre part, il est remarquable de constater, qu’en 2013, dans cette société dite hyper-médiatisée, les deux communautés, francophone et anglophone, vivent paradoxalement dans deux silos qui s’ignorent. Les communautés se voient au travers d’un miroir déformé, les médias ayant le monopole de la représentation de l’une et de l’autre.
Pendant que les médias francophones regardent la Commission, les médias anglophones ont vite sonné la charge pour que le projet de loi 14 soit mis aux oubliettes. Globalement, les francophones surtout à l’extérieur de Montréal, ne savent pas que la communauté anglophone montréalaise est fortement mobilisée par la question linguistique. Surtout, qui oserait commenter, du côté francophone, cette réalité ?
En votant très majoritairement pour les libéraux en septembre 2013, les anglophones et les allophones sont là où ils doivent être. La question nationale et linguistique les occupent à plein temps et la question d’intégrité et de moralité politique passent, très loin, au second plan.
Un simple fait divers?
Ce choix électoral peut-être douloureusement ressenti par une communauté se disant guider par des principes hautement moraux issus directement de la Charte canadienne des droits de l’homme. Pour ne pas questionner cette contradiction, il faut donc attaquer, sans cesse, ce gouvernement péquiste, qui par sa réforme linguistique, commet de graves atteintes aux libertés individuelles.
Avant même l’élection du gouvernement Marois, ce discours sur ce gouvernement fasciste er raciste occupe amplement l’espace médiatique anglophone et s’amplifie au cours des mois entre septembre 2012 et février 2013.
L’attentat de Bain en septembre 2013 arrive à un bien mauvais moment. Mais le consensus entre les médias francophones et anglophones permet d’évacuer cet événement comme un simple fait divers et de reprendre rapidement l’offensive contre cette réforme.
Il ne faut pas négliger cette donnée car ce consensus permet de mettre sous le tapis les débordements hystériques et coutumiers des ténors des médias anglophones (CJAD, CTV, The Suburban, The Gazette, CBC, le Sun News, etc) pendant la période électorale.
Détourner l'attention

Au lieu de réexaminer les effets néfastes d’une telle couverture médiatique, les activistes anglophones montent en épingle d’autres gestes du gouvernement péquiste : certaines déclarations de ministres péquistes et des supposés actes d’intolérance commis par la police de la langue (OQLF).

Le 17 février 2013, « Put back the flag », avec d’autres groupes anglophones, tiennent une manifestation à Montréal pour dénoncer le projet de loi 14. La manifestation n’est pas un grand succès, environ 200 personnes, surtout anglophones, se présentent.
« Put back the flag » est un groupe de pression anglophone né en septembre 2012, pour dénoncer le retrait du drapeau canadien à l’Assemblée nationale. Ces activistes cherchent à mobiliser encore plus les anglophones contre le renforcement du « infamous bill 101 ».
Selon la majorité des journalistes anglophones et francophones, y compris Michel David, le Pastagate est « survenu accidentellement à un bien mauvais moment ». Cet énoncé confond l’événement et son traitement. Il aurait fallu resituer cet événement dans sa trame et y chercher les groupes sociaux qui ont pu s’en emparer. Si
l’envoi de la lettre de l’OQLF peut être jugée comme accidentelle, il n’en ait rien du traitement médiatique de cet incident.
Le fameux «Pastagate»
Le 19 février 2013, c’est Dan Delmar de CJAD qui commente en premier sur son blog la supposée intolérance de l’OQLF. En décembre 2012, il avait déjà rapporté un autre incident concernant la crémerie Ben & Jerry’s.
Delmar n’est pas un journaliste, il est avant tout un activiste anglophone qui mène sa guerre contre les péquistes. Dans le blog du 19 février sur le restaurant Buonanotte, aucun commentaire des lecteurs et de l’auteur ne font référence au mot pastagate. Nous sommes alors un mardi, vers la fin de l’après-midi (17 h). Pourquoi ce simple événement va-t-il prendre une telle ampleur en moins de 24 heures ?
Trois facteurs vont permettre que cette nouvelle soit reprise sur le plan national et international.
D’abord, dès la fin de la soirée (22 h27), du côté francophone, Sophie Durocher mentionne la première, sur son blog, cette nouvelle. Elle ne qualifie pas l’événement par le mot Pastagate, elle mentionne plutôt la locution « basta la pasta ». Le lendemain matin, vers 6 h 20, elle mentionne, par un tweet, que la nouvelle est maintenant qualifiée par le mot pastagate. La nouvelle rejoint maintenant les francophones.
Miner le gouvernement Marois
Deuxièmement, entre la nouvelle de Delmar et Durocher et sa diffusion, sans connaître la paternité du mot pastagate, l’ajout du suffixe, gate, dans les médias surtout canadiens, à pasta permettra de passer de l’anecdotique à un problème d’image pour le gouvernement Marois.

Depuis le Watergate en 1972-74, les médias surtout américains ou anglais se servent souvent du mot gate pour rapporter des scandales politico-économiques. Pensons seulement Irangate, Contragate, Monicagate, etc. Plus récemment, ce suffixe sert maintenant à publiciser de nombreux événements variés, supposés scandaleux.
Dès le 20 février (vers 9 h.), le groupe de pression « Put back the Flag » s’empare de ce mot et monte son opération de dénonciation. Pendant deux jours, Put back the Flag et son réseau feront plus 20 000 tweets ou commentaires sur Facebook.
Après quelques jours, Sun New reconnaîtra que ce groupe, qui avait déjà dénoncé le projet de loi 14, avait été le chef de file dans cette histoire. En demandant à ses partisans de reprendre le mot pastagate, dans les réseaux sociaux, cette formule magique permettra que cet incident se retrouve aussi dans les médias traditionnels.
La maladresse de De Courcy
Selon un décompte, le Pastagate a fait en moins d’une semaine, l’objet de 315 articles de presse dans une quinzaine de pays. La très grande majorité des références étaient cependant situées au Canada-anglais.
Troisièmement, la maladresse et l’inexpérience de madame De Courcy feront le reste. Dès, le 21 février, elle admet que l’agent de l’OQLF a fait trop de zèle. Sur la défensive, elle ne cherche pas à connaître les acteurs sociaux derrière cet incident devenu un grave problème d’image. Piégée par cet événement, lui donnant même de la crédibilité, la ministre vient de perdre le leadership sur cette question, elle sera alors toujours à la remorque des autres partis.
Il est pathétique de constater que deux semaines après les événements, le ton reste sur la défensive et nous sentons qu’elle sort meurtrie et honteuse de cet épisode. Or dès le 2 mars, le Devoir nous apprenait que la plainte originelle portait non pas sur les mots italiens mais sur le fait que le client avait reçu un menu bilingue (anglais et français).
Dan Delmar, dans le National Post, le 5 mars, analyse très bien le retournement. Il se réjouit que certaines élites dans les médias francophones (il mentionne le nom de Sophie Durocher) dénoncent maintenant l’intransigeance de l’OQLF et demandent maintenant que le gouvernement péquiste adoucisse et restreigne le renforcement de la langue française, c’est-à- dire, le projet de loi 14 et "l’infamous bill 101"
Le début de la fin de la loi 14
C’est paradoxal que Sophie Durocher soit perçue par ces activistes comme le trait d’union entre les médias contre l’intolérance péquiste. En effet, Sophie Durocher est une des seules journalistes à défendre la loi 101 dans ce milieu journalistique très frileux sur les questions linguistiques.
Il reste que cet épisode marque le début de la fin du projet de loi 14. Le contenu du projet de loi 14 présenté en décembre 2012 est vu comme indéfendable par ses promoteurs et les partis de l’opposition seront très à l’aise de s’y opposer tant sur le plan du principe (PLQ) que de ses modalités (CAQ). Le projet de loi 14, dans sa forme première, est mort le 21 février 2013.

« Put back the flag », réalise ainsi ses objectifs : dénoncer la supposée discrimination du gouvernement péquiste envers la langue anglaise, mettre sur la défensive le gouvernement péquiste sur la question du renforcement de la langue française et permettre de mettre en place son propre agenda avec d’autres groupes anglophones dont l’objectif consiste à faire reconnaître la langue anglaise comme langue officielle du Québec et d’exiger l’institutionnalisation de districts bilingues au Québec (Montréal, Estrie et Outaouais).
En outre, l’OQLF, cette police de la langue toujours décriée par les journaux anglophones, était mis hors de combat et est encore aujourd‘hui, secoué.
Or pendant ce temps, les infractions à la loi 101 se multiplient et les groupes de pression anglophone glorifient ceux qui ne veulent pas ou plus s’y plier (voir le Suburban du 22 mai, du 24 avril, etc. N’oublions pas que la loi 101 sur l’affichage admet le bilinguisme et ne demande que la prédominance du français.
Le Baingate
Le consensus médiatique entre les médias francophones et anglophones aura aussi des conséquences sur la représentation de l’acte terroriste commis par Bain, le 4 septembre 2012. Ce consensus permettra de faire d’un acte politique un fait divers.
Dans le cas de Bain, rapidement, les médias traiteront ce geste comme celui d’un homme seul et déséquilibré. Certains médias francophones iront jusqu’à dire que nous étions tous coupables, par notre intolérance pour le geste posé par Bain. Comment peut-on se sentir coupable d’un acte commis par un homme dont les problèmes de santé mentale expliqueraient la totalité du geste ?
Plusieurs questions seront à peine abordées concernant la fusillade du 4 septembre. A-t-il eu des complicités pour permettre à Bain de parvenir jusqu'à quelques mètres de madame Marois ? Bain avait-il un passé d’activiste anglophone ?
Sur le plan politique, on mentionne que l’homme était un fédéraliste engagé et enragé. Il connaît des gens au PLC et au PLQ.
Qui est-il ? D’où vient-il ? C’est un silence lourd auquel nous faisons face.
Pourquoi les médias ont-ils très peu fouillé dans la vie de cet homme ? En lisant l’ensemble des faits bibliographiques épars ramassés par les journalistes, j’ai l’impression que cet homme aurait commencé à vivre à partir de sa retraite.
Aucun témoignage antérieur sur son passé entre sa naissance et sa vie dans les Laurentides. L’accusation de meurtre avec préméditation et possession d’armes prohibées font ressortir que Bain a mis en action un scénario pensée d’avance pour arriver à ses fins; ce meurtre est considéré comme faisant partie d’une préparation et non d’un geste soudain.
Nous allons d’une part faire le tableau des principaux événements de la saga judiciaire et tenter, malgré le manque de renseignements de tracer un portrait de cet homme.
La saga judiciaire
Première comparution de Bain à la Cour du Québec, le 6 septembre 2012, à Montréal chambre criminelle : 16 accusations ont été déposées dont une de meurtre avec préméditation.
Deuxième comparution, le 11 octobre : peu d’éléments nouveaux et une remise en décembre.
Troisième comparution, le 7 décembre : Bain se considère comme un soldat de Dieu. Le juge Robert Marchi demande une évaluation psychiatrique pour savoir s’il est apte à subir son procès.
Quatrième comparution, le 16 décembre : Bain se trouve à l’Institut Pinel et n’a pas subi d’examen psychiatrique; il refuse d’être interrogé en français par une femme. En outre, le procureur, Me Perreault, doit examiner si Bain est admissible à l’aide juridique. C’est la juge Fafard qui préside à cette audience.
Cinquième comparution, le 11 janvier 2013 : report de la cause pour permettre au juge et à l’avocat de Bain, Me Duclervil de prendre connaissance du rapport psychiatrique. Le juge Braun demande une traduction anglaise pour Bain.
De reports en reports
Sixième comparution, le 18 janvier : la psychiatre Bouchard ne se présenta pas en cour, report au 21 janvier.
Septième comparution, le 21 janvier : des notes d’autres psychiatres ont été reprises dans le dossier préparé par le Dr Bouchard, la défense n’a pas été mise au courant de l’existence de ces papiers, le juge Braun reporte ainsi la cause au 28 janvier.
Huitième comparution, le 28 janvier : le juge Braun déclare Bain, suite au rapport du docteur Bouchard, apte à subir un procès. La psychiatre considère que Bain a une pensée structurée et claire et qu’il ne présente pas de symptôme évident de problèmes psychiatrique. De plus, il ne pourra pas bénéficier de l’aide juridique car il aurait déclaré 36 000 $ de revenus en 2011.
Neuvième comparution, le 20 février : le juge Braun permet à l’avocate de Bain, Me Duclervil, de se désister du dossier. Le juge Braun donne 3 semaines à Bain pour décider s’il demande un autre avocat ou décide d’assurer sa propre défense.
Début de l'enquête préliminaire
Dixième comparution, le 12 mars : début de l’enquête préliminaire. Un dénommé Daniel Sweeney, prétendant être un ex-agent du Service canadien de renseignement et de la sécurité (SCRS), affirme être le porte-parole de Bain et se dit en accord avec les idées du prévenu sur la nécessité d’une partition du Québec. Bain a donné son accord pour que Sweeney le représente.
Onzième comparution, le 3 avril : les partis s’entendent pour faire débuter l’enquête préliminaire en mai. Le juge Braun fixe le 2 mai.
Douzième et treizième comparutions : le 2 et 3 mai. Le juge Pierre-E. Labelle émet une ordonnance de non-publication provisoire sur l’enquête préliminaire. Le juge Labelle répond à plusieurs questions de Bain. Des témoins comparaissent pour décrire la scène du crime. Bain donne au juge un document de 2 pages dans lequel il nomme une quarantaine de personnes qu’il veut entendre.
Quatorzième comparution, le 10 mai : le juge Labelle maintient son ordonnance du 2 mai et l’élargit aux motifs allégués pour soutenir l’ordonnance. Les procureurs avaient demandé une ordonnance de non-publication seulement sur les éléments de la preuve. Même Bain déclare qu’il s’oppose à cette ordonnance. En outre, l’avocat des médias, Mark Bantey, se dit très surpris et considère extraordinaire l’ordonnance du 10 mai, qui inclut maintenant l’argumentaire du juge pour maintenir l’ordonnance de non-publication. De provisoire, elle devient permanente.
Des points d'ombre
Quinzième comparution, le 21 mai : Bain renonce à son enquête préliminaire et ira à son procès à la session d’automne 2013. Les accusations criminelles tombent de 16 à 15 éléments.
Cette saga judiciaire laisse de grands points d’ombre.
Pourquoi le juge Jean-Paul Braun, a-t-il été remplacé par le juge Pierre E. Labelle à partir du 2 mai ? Les journalistes n’ont jamais expliqué ce changement soudain. Tous reconnaissent que le nouveau juge se montre plus sévère avec Bain et le menace de l’exclure de la Cour s’il continue à maintenir des propos plutôt politiques. Ce changement de ton se traduit immédiatement par une ordonnance de non-publication.
Pourquoi cette ordonnance-béton à partir du 2 mai ? Qui est le juge Pierre E. Labelle ? Que veut-on cacher au public ? Nous savons que Bain a été jugé responsable et que sa pensée est structurée, mais il n’est pas contrôlable et peut faire des affirmations qui pourraient embarrasser certains organismes en place.
L’apparition de Daniel Sweeney en tant que porte-parole de Bain lors de la comparution est un autre fait bizarre? Pourquoi Daniel Sweeney choisit-il ce moment pour intervenir ? Cette personne prétend être un ex-agent du SCRS et un ami de Bain, partageant ces convictions politiques.
L'énigmatique Sweeney
Un journaliste et consultant en stratégie écrit, en septembre 2010, reprenant un article du Vancouver Sun que Daniel Sweeney a été au début des années 80 membre de la Commission des communautés culturelles du Parti libéral du Québec (cette commission existe toujours en sein du PLQ. Cette fonction l’a amené à intervenir en faveur de certaines communautés culturelles.
Intrigué par certaines demandes, il en aurait fait part à la GRC et au SCRS en 1996. Durant au moins deux ans, il était en contact avec certains représentants russes et était, après chaque contact, débriefé par son agent du SCRS.

L’homme n’est donc pas un simple excentrique. Son travail au sein du SCRS et sa nomination à la Commission des communautés culturelles démontrent qu’il a une connaissance de ce monde de coups fourrés. Comment expliquer son apparition soudaine et surtout comment expliquer, par la suite, sa disparition tout aussi soudaine et étrange ?
Exit monsieur Sweeney ! Lui a-t-on fait comprendre rapidement qu’il avait intérêt à se retirer rapidement du dossier ! Encore là, aucune question des journalistes sur cette obscure affaire. Cette histoire me rappelle l’autre concernant Philippe Couillard. Sa nomination, par son ami Porter, le 23 juin 2010 sur le Comité de Surveillance des activités de renseignement et de sécurité (CSARS), dont la principale tâche consiste d’être le chien de garde qui surveille surtout le SCRS nous laisse perplexe.
Le juge Labelle
Que faisait, entre 2010 et 2012 le bon docteur dans le monde des barbouzes ? Il faut reconnaître que le monde politique et le monde de la sécurité nationale ont leurs propres passerelles.
Quant à l’ancien avocat Pierre E Labelle, il a été nommé juge en juin 2009 à la Cour du Québec par la ministre de la justice, Kathleen Weil. Cette dernière fut directrice des affaires juridiques entre 1985 et 1989 d’Alliance-Québec.

Diplômé de l’Université d’Ottawa, Pierre E Labelle avant sa nomination en tant que juge, était le représentant du Directeur du Service des poursuites pénales du Canada (SPPC), bureau régional du Québec. Quelle est la juridiction de ce service créé en 2006 ? Son mandat consiste à mener des poursuites relatives à des affaires relevant du droit fédéral et de fournir des avis juridiques aux organismes d’enquête.
Concrètement, sur son site web, nous pouvons lire ceci, le bureau régional du Québec du SPPC « (…) notre pratique vise surtout des dossiers d’importance dans le domaine de la lutte au crime organisé, du blanchiment d’argent, de l’évasion fiscale et de la lutte au terrorisme. Finalement, le SPPC entretient des liens très étroits avec le SCRS, Notons que nous ne retrouvons aucune trace du passage de Labelle au SPPC.
Ordonnance de non-publication
Le juge Labelle, ancien avocat du SPPC au Québec a certainement travaillé sur des dossiers de sécurité concernant le Québec et sa désignation subite pour mener l’enquête préliminaire de Bain n’est pas fortuite. Dans les faits, le juge Labelle affirme qu’il ne sera pas très patient face aux longues digressions politiques de Bain ?
La confirmation, le 10 mai, de son ordonnance de non-publication nous permet de dire qu’une justice à huis clos dans une affaire politique est le meilleur scénario pour ne pas connaître la vérité !! Soyons clair, en reportant le procès en septembre, Bain ne pourra pas s’exprimer pendant au moins trois mois (s’il ne réussit pas à obtenir de CJAD et TVA d’autres entrevues !!!!), le temps de lui faire miroiter un possible arrangement qui pourrait réduire sa peine en plaidant coupable. Pas de procès, pas de possibilités de fendre l’écran de fumée autour du Baingate.

Un portrait impressionniste de Bain
Qui est Richard Henry Bain ? Il est né le 8 septembre 1950. Il a 62 ans. D’origine écossaise, il aurait vécu dans la région de Montréal. Il a un frère qui vit Hawkesbury, en Ontario. C’est plutôt le néant quant aux renseignements biographiques entre sa naissance et sa retraite prise en 2008. Il aurait été contremaître d’une importante compagnie dans de métaux de l’est de Montréal. Durant cette période, il a vécu à Montréal et Repentigny. Il a décidé, en 2009, de quitter la région de Montréal pour aller vivre à La Conception et Labelle.
Depuis au moins trente ans, il avait des propriétés dans les Laurentides. Entre 2009-2013, il a fondé deux compagnies toutes reliées à son projet d’une pourvoirie avec hébergement : Solution, harmonie, santé et sécurité (2009) et Activités Rick (2010). Son intention était de faire une pourvoirie sur le Lac Wade. Il avait pris sa carte de la Chambre de commerce du Mont-Tremblant. Il fréquentait une église baptiste
Il était connu pour son fédéralisme extrémiste. Il a été membre du Equality Party de Robert Libman. C’est dans ce parti qu’il aurait rencontré Daniel Sweeney, entre 1989 et 1996. Il est pour la partition du Québec. Dans les derniers mois, il aurait tenté d’entrer en contact avec les médias. Le soir du 4 septembre, il avait l’intention, dit-il, d’empêcher Pauline Marois de s’adresser à ses partisans.
Des éléments troubles
Nous savons qu’il avait voté le matin dans sa région.
Écossais d’origine, il s’habille parfois avec un kilt. Il est aussi un amateur d’armes; selon les policiers, il en possède au moins 25 dont seulement une ne serait pas enregistrée.
A première vue, il est étonnant que les journalistes n’aient pas fouillé la vie de Bain entre sa naissance et 2008. Nous savons qu’il n’a pas d’enfants et qu’il n’a jamais été marié.
Qui est-il vraiment ? Il est troublant de constater que cet homme d’allure spartiate a des comportements qui relèvent d’une fascination pour tout ce que représente l’armée, à plusieurs reprises, il se déclare lui-même « a soldier sent by God »: son goût pour les armes, la possession d’un camion militaire, son engouement pour le kilt qu’il met souvent et sa ceinture qui ressemble étrangement à celle portée par le régiment Black Watch (Royal Highland Regiment). J’en viens à me poser cette question : l’homme a-t- il eu au cours de sa vie des liens avec l’armée canadienne ?
En plus des éléments troubles dans sa saga judiciaire et ses idées politiques extrémistes, son type de personnalité, d’autres faits viennent encore plus me questionner.
Le regard des policiers
Pourquoi le policier qui a amène Bain quelques minutes après les premiers tirs, le dirigeant vers une auto-patrouille, en lui disant à au moins deux reprises « Richard, Richard… alors que le porte-parole du SPVM, dans son point de presse vers minuit, affirme n’avoir aucun idée du nom de la personne arrêtée ?
Comment un homme en robe de chambre, avec 2 armes, une cagoule, des « cocktails molotov » peut-il sortir de son camion qu’il stationne aux Habitations Jeanne-Mance au 150 Ontario E., prendre une rue, par exemple, St-Dominique, et descendre vers le sud, passer le boulevard de Maisonneuve pour s’approcher du Métropolis, situé au 59 Ste-Catherine E. sans être intercepté par des policiers de l’escouade de protection des personnalités de la SQ ou des policiers du SPVM ?
Comment Bain a-t-il pu passer sans aucun problème les cercles de sécurité prévus lors d’événements politiques à haut risque. Avec une campagne très hostile et agressive contre Mme Marois, avec certains commentaires dans les réseaux sociaux qui appelaient au meurtre, il est inexplicable que cet homme ait pu échapper aux forces de sécurité et qu’il ait fallu qu’un homme (Denis Blanchette) paie de sa vie pour l’empêcher de commettre un attentat plus horrible encore ?
Des menaces précises n’ont pas semblé alerter les forces policières. Bain n’était pas à la tête d’un commando d’élites. Il était seul pour commettre cet attentat. Les prises de position de Mme Marois et du Parti Québécois pendant tout le printemps érable ont-elles eu un impact sur le regard des policiers face à ces menaces inquiétantes. Je me garderais un petite gène lorsque les autorités policières se vantent que leur expertise dans le cas du contrôle des troubles sociaux est reconnue à travers le monde !
En outre, au lieu d’honorer Denis Blanchette, les policiers, lors du 14e Gala des Prix policiers du Québec (15 novembre 2013), ont l’idée d’honorer entre autres, les sergents Stéphane Champagne et Jean-Marc Rochon, de la Sûreté du Québec, pour l’arrestation de Bain après qu’il ait déchargé son arme. Selon le journaliste de La Presse, Vincent Larouche, les deux policiers n'en finissaient plus de serrer des mains après la réception de leur trophée !
Faisaient-ils partis de la division de la protection des personnalités de la SQ ?
Conclusion provisoire
Plusieurs lecteurs pourront dire que cette première tentative de mettre côte-à-côte certains faits, liés aux deux événements, ne mène nulle part. Mais il faut aller au-delà des apparences, des silences, des mensonges, pour mieux comprendre des faits qui nous sont présentés comme allant de soi.

Le 4 Septembre 2012 et 19 février 2013 ont une origine commune : un climat social malsain entretenu par des extrémistes anglophones. Les appels à la haine, les déclarations incendiaires faisant du PQ, un parti raciste et fasciste par plusieurs médias anglophones avant même l’élection de madame Marois, ont contribué au climat de paranoïa qui ont incité certains activistes anglophones à poursuivre leur travail de sape et à mettre en place leur propre agenda politique.
Le geste de Bain est le geste d’une personne fanatisée au point de penser que le PQ au pouvoir est une menace directe à ses projets d’avenir mais aussi et surtout une menace directe l’existence même de sa communauté anglophone.
Dans notre société programmée, je ne crois pas que l’effacement de certaines données sur les sites résulte du hasard, comme je ne crois pas que les personnes qui veulent orienter les faits dans une seule direction peuvent tout contrôler. En faisant une enquête serrée sur ce que l’on nous présente comme la réalité, il faut se montrer perplexe et aimer les questions.

Il y assez d’éléments dans le Pastagate et le Baingate pour au moins sonner l’alarme et se faire la mouche du coche


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2013

    M.Archambault,
    Vous êtes dans les pâtes ou les patates sur un point essentiel!
    J'ai porté plainte non pas pour un menu bilingue mais parce qu'on nous a présenté, je n'étais pas seul, des menus unilingue en anglais.
    Le texte du Devoir est clair à ce sujet.
    Jean-Paul Perreault, le président d'Impératif Français l'a aussi mentionné à plusieurs occasions!

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2013

    Suite a mon dernier message voici un autre vidéo plus intéressant.
    http://www.youtube.com/watch?v=_7WRLZ9IBy0

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2013

    Si vous regardez bien le vidéo de ce lien vous verrez a droite de la tête de Mme Marois un trou de balle.BAIN était derrière le rideau et a tiré en se fiant sur l'ombrage de Mme Marois.Un autre vidéo amateur montrait la même balle passer dans le logo de radio-canada a l’arrière de la salle.S.V.P. prenez le temps de regarder.
    http://www.youtube.com/watch?v=HCF4kptpLvw

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2013

    M.Archambault
    D'ailleurs il y as beaucoup de similitude entre les idées et le discours du terroriste Bain et ceux qui sont tenus sur le site raciste Parkavenuegazette.com qui demandait par l'entremise d'un certain Colonel James Brown l'excécution publique de Pauline Marois.
    Des éléments troubles..en effet plus que troublant.
    Vous le spécifier d'ailleurs en écrivant ceci ,et c'est tout a fait juste
    Qui est-il vraiment ? Il est troublant de constater que cet homme d’allure spartiate a des comportements qui relèvent d’une fascination pour tout ce que représente l’armée....et j'ajouterais exactement comme le colonel James Brown de parkavenue gazette.com qui lui aussi a une fascination pour tout ce qui est militaire et qui tenait le même discour que le terroriste Bain sur le partitionisme et l'excécution de Pauline Marois
    Qui as protéger le colonel James Brown et surtout qui est cet individu qui as choisi un nicknasme a consonnance militaire et qui demandait l'excécution de Pauline Marois?
    Richard Bain as avouer être un partitioniste et un sympatisant libéral ,on sais aussi que son geste était politique et qu'il partageait les idées exprimées par le site Parkavenuegazette.com par un prétendu militaire au nom de colonel James Brown autant sur le partitionisme que sur le désir d'excécuter publiquement Pauline Marois ..ce que Bain as tenter de faire.

    Pourquoi Jean Marc Fournier qui était ministre de la justice as t-il refuser de faire enquête sur cet individu et sur ce site raciste suite aux menaces de mort proférés a l'endroit de Pauline Marois ou son excécution publique était demander a grand cris par le pseudo colonel James Brown ..pour crime contre l'humanité
    Est ce que c'est parce que Jean Marc Fournier savait ou avait une idée de celui qui se cache derrière le colonel James Brown soit un bon fédéraliste libéral comme Richard Bain et que la propagande haineuse du colonel James Brown véhiculer a pleine page sur ce site contre les indépendantistes faisait son affaire .
    Quand on connait le fanatisme de Fournier qui est encore plus fédéraliste que Richard Bain et le colonel James Brown réunit ensemble on est en droit de se poser des questions
    Le modus operandi du terroriste Bain pour tenter d'exécuter Pauline Marois ressemble en tout point a ce que le colonel James Brown exigait : une éxcécution publique .
    Qui est celui qui se faisait appeller colonel James Brown sur le site Paravenuegazette.com et qui demandait cette exécution ?
    Qui est véritablement Henry Richard Bain qui as tenter d'accomplir en tout point ce que le colonel James Brown demandait sur son site soit l'exécution publique de Pauline Marois ?
    Pourquoi Jean Marc Fournier qui était ministre de la justice n'est pas intervenu pour faire porter des accusations contre ce site fédéraliste qui demandait la mise a mort de Pauline Marois pour crime contre l'humanité..pourquoi?
    C'est deux individus sont trop semblable dans leur discour, leurs idées et la manière de se présenter pour que ce ne soit qu'une coincidence .

  • Lise Pelletier Répondre

    6 juin 2013

    Mme Marois est la Cheffe d'État du Québec.
    En tant que représentante de la plus haute fonction de cet État, n'a-t-elle pas le devoir de mandater une commission parlementaire en convoquant les haut-dirigeants de la SQ et du SPVM afin de faire toute la lumière sur cet attentat politique afin de protéger les élus(es) présents(es) et futurs(es) à cette fonction ?
    Pour le moment, mon impression est que Bain et tous les détracteurs des francophones mène le jeu et qu'on le laisse faire, leur facilitant même la tâche.
    J'ai aussi quelques questions :
    Quelle sera la protection dont bénéficiera la population du Québec advenant que l'Indépendance devienne la voie désirée par une majorité de celle-ci.
    Que fera la minorité qui sera contre ? On en a déjà un aperçu avec leurs cris à l'Assemblée Nationale à chaque nouvelle décision du Parti Québécois. En ce sens, ils ressemblent aux cris de haine de Bain.
    Si cet attentat est traité et conclu comme un fait divers, quelle sera la confiance de ce peuple pour l'accession à sa liberté si son propre chef d'État n'exige pas la plus haute protection pour elle-même ou lui-même ?

    Ce questionnement est-il aussi celui des québécois en général même si l'événement du 4 septembre 2012 s'éloigne.
    Des millions de personnes ont vu et attende la conclusion de ce futur procès.
    Merci M.Archambault pour votre détermination à travailler dans ce dossier.

  • Bertrand Malenfant Répondre

    6 juin 2013

    Je ne sais pas si on l'a noté, mais dès après l'incident, soit 30 secondes après qu'on eût identifié l'auteur, les policiers ont insisté pour dire qu'il ne s'agissait pas d'un attentat politique, mais d'un simple meurtre! Ils avaient déjà la réponse toute prête, l'enquête était close: il fallait qu'ils aient su à l'avance ce qui allait se produire. Si vous pouviez revoir l'enregistrement (à moins qu'il ait été trafiqué par la suite), vous verriez de quoi je parle. Vraiment étonnant.

  • Jean Archambault Répondre

    5 juin 2013

    J'aimerais apporter une correction à mon texte. Le menu du restaurant était bilingue mais anglais et italien et non anglais et français.
    Si des gens ont des renseignements sur Bain surtout quant à sa possible affiliation avec l'armée canadienne ou le SCRS, n'hésitez pas à nous les faire connaître.

    Il y a un possible cover-up sur la vie de bain entre 18 ans et 40 ans ? On peut dire que les médias sont très discrets. Avec le caporal Denis Lortie, ils se sont penchés sur ses déboires amoureux !!
    Si nous voulons savoir un peu de vérité dans cette histoire, il faut la contribution de tous pour abattre le mur du silence !!!
    Merci
    NB. La petite allusion aux prix remis aux deux détectives de la SQ se voulait dérisoire; il y a une enquête interne sur les manques de la SQ pour protéger madame Marois. Le rapport est resté secret mais on récompense quand même deux policiers.
    À quant une récompense posthume au vrai héros, Denis Blanchette !!!!!

  • Laurent Desbois Répondre

    5 juin 2013

    Richard Henry Bain: qui est-il?
    Où possiblement trouver les prochains "Bain"?
    5 juin 2013
    http://www.ameriquebec.net/actualites/2013/06/05/richard-henry-bain-qui-est-il-10050.qc#comment-38906
    S’il vivait en Écosse, s’en prendrait-il à ceux qui portent le kilt et aux Écossais qui voudraient parler le gaélique? Militerait-il pour le maintien de l’Écosse dans le Royaume-Uni?
    N’aurait-il pas aimé que l’Écosse se munisse d’une “loi 101″ pour protéger le gaélique dans le passé? Pensez-y!

  • Yves Rancourt Répondre

    5 juin 2013

    Merci et bravo, monsieur Archambault, pour ces observations toutes pertinentes. Tout comme vous, j'avais fait des recherches concernant le passé de monsieur Bain et je n'avais rien trouvé. On a tout su des Tsarnaev(attentat de Boston) mais de Bain, ne cherchez pas, rien. Que veut-on nous cacher au juste?
    J'ajouterai autre chose. Visiblement, dans le cas de Bain, il y a eu là une tentative de frapper la famille souverainiste au plus haut niveau. Or, je ne sais si c'est en raison des silences médiatiques, de notre inconscience collective ou d'un manque de respect envers nos institutions politiques mais il est frappant de constater à quel point la famille souverainiste est demeurée silencieuse suite à ces événements. On s'est ému quelques heures, puis ça été le silence ou presque. On ne semble pas avoir réalisé que cet attentat était dirigé contre notre première ministre, notre "chef d'État" et en plus la chef du plus grand parti souverainiste du Québec. Je veux bien croire que certains souverainistes n'aiment pas Pauline Marois mais, disons-le franchement, dans un pays normal où on respecte les institutions et ce que représente le ou la chef de l'État, des événements comme celui-là auraient normalement donné lieu à mouvement de solidarité sans pareil. Chez nous c'est silence radio, "business as usual" comme dirait l'autre! Et, comme ce n'était pas assez, l'attentat n'ayant pas réussi, certains pensent maintenant à la faire disparaître autrement. Quel beau message envoyé à ceux qui, parmi nos ennemis, rêvaient peut-être de s'en débarrasser. Dérangez-vous pas, on va le faire nous-mêmes. Quelle belle et noble famille souverainiste!
    Mes salutations à vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2013

    Il y en a des centaines de "Bain" en devenir au Québec.
    http://fullcomment.nationalpost.com/2013/05/28/dan-delmar-pq-power-gives-rise-to-angryphone-lunacy/
    La Sûreté du Québec devrait se pencher sur le cas "Cutie003" qui est très actif-ve sur le site nodogsoranglophones.blogspot.com

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2013

    Merci Mr Archambault quelle perspicacite vous avez.

  • Martin Perron Répondre

    3 juin 2013

    Ah! ben bravo! J'aime beaucoup les questions que vous posez et je vous ai lu avec intérêt. On peut dire qu'encore une fois les journalistes n'ont pas fait leur travail dans cette affaire d'une grande importance comparée à celle d'un simple menu dans un restaurant du boulevard St-Laurent. Cet attentat sur la personne de la Première ministre du Québec exigerait un éclairage et une attention redoublée de la part des médias pour mettre en lumière tous les tenants et aboutissants de cette histoire. Mais voilà, encore une fois, on joue la carte du désaxé ce qui a pour effet de supprimer chez le public le besoin d'en savoir plus. C'est un fou, et hop la discussion est close, le tour est joué. Tout le monde retourne à ses petites affaires. Est-on victime dans ce cas de manipulation de masse par médias interposés? Ce serait pas la première fois que des gens au pouvoir bernent le public.
    Est-ce que le limogeage à la direction de la SQ après cet attentat manqué est lié au fait que Bain a pu traverser sans inquiétude le cordon de sécurité policier pour se rendre à la porte arrière du Métropolis? On peut le penser. Y a-t-il eu complicité? Personne n'a encore osé s'aventurer sur ce terrain. Mais les faits demandent un examen sérieux et cela n'a pas été fait. Les questions que vous posez suffisent à nous alerter et elles méritent d'être rappelées. Comment se fait-il, comme vous dites, qu'un policier se soit adressé à Bain deux fois par son prénom et qu'on l'a arrêté seulement après qu'il a déchargé toute son arme? Comment expliquer la brève présence de ce M. Sweeney auprès de Bain? Pourquoi a-t-on remplacé le juge Braun par le juge Pierre- E. Labelle dont la nomination comme juge vient de l'ex-membre d'Alliance-Québec et ministre libérale Kathleen Weil? Pourquoi le juge Labelle change-t-il le ton des comparutions en montrant de l'impatience et émet-il une ordonnance de non-publication qui surprend tout le monde? Quelle bonne façon de cacher toute cette affaire aux yeux du public et de se prémunir contre des déclarations compromettantes venant de l'intimé! Et l'ombre du SCRS qui plane sur tout ce beau monde comme vous nous le faites remarquer. Ça, ce n'est pas rien.
    Dans ces conditions, Bain pourrait très bien avoir été utilisé et l'histoire du tireur fou servirait encore, comme pour le meurtre de J.-F. Kennedy, à faire taire la curiosité naturelle du public et à nous tromper sur la véritable nature et les intérêts de gens qui nous gouvernent.