Enseigner l'histoire géopolitique

Pourquoi pas ?

Tribune libre


Matière nouvelle, peu ou mal connue, la géopolitique invite à étudier l’histoire dans la perspective des continuités territoriales dans lesquelles se fondent les Nations et les États. Ces continuités sont des universaux qui n’ont rien à voir avec le déterminisme des idéologies.
Nature concrète et factuelle de la géopolitique
Il n’y ni théorie ni idéologie en géopolitique, seulement des principes qu’on définit comme éléments intangibles de la réalité dont les caractéristiques sont :
-* 1. la radicalité (ce qui est à l'origine, à la racine)
-* 2. l'ipséité (caractéristiques uniques)
-* 3. la semelfactivité (points d'ancrages dans le temps)
-* 4. la continuité
-* 5. la royauté
L’État comme société architectonique parce que territoriale suivant le sens progressif et évolutif de la géopolitique.
L’État comme société ontologique et nécessaire au progrès de l’existence. Les lois du progrès continu.
L’étude de la géopolitique débute avec des comparaisons détaillées entre la territorialité primitive des animaux territoriaux et des sociétés humaines de la préhistoire, et, la territorialité évoluée des sociétés construites dans les régions géographiques les plus œkoumènes, terme central en géographie et géopolitique.
Naissance et évolution des sociétés techniques et mathématiques
Avec l’étude des caractéristiques de ces régions et de leur histoire propre, la géopolitique découvre leurs facteurs de développements et d’expansion, avec examens critiques des conflits, confrontations et guerres.
Les principales sociétés géopolitiques : autocraties, oligarchies, États démocratiques.
Les treize principes fondamentaux de la stratégie d’État
Application de toutes ces notions au Québec
Par exemple, voici quelques événements géopolitiques parmi les plus décisifs pour la suite des choses dans l’histoire du Québec :
-* 1. La guerre de l’indépendance américaine.
-* 2. La guerre de 1812.
-* 3. La construction du chemin de fer Transcolonial.
-* 4. La construction du canal Érié aux États-Unis et son ouverture en 1825
-* 5. La construction du canal Lachine et son ouverture en 1826
-* 6. La construction du chemin de fer Transcontinental.
-* 7. L’état d’hostilité qui a duré et perduré entre l’Angleterre et les États-Unis
-* 8. L’ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent en 1959
-* 9. La construction des autoroutes à partir de 1960
-* 10. Les développements technologiques qui ont accompagné la Révolution tranquille.
-* 11. Les conséquences à court et à long terme du développement des communications.
-* 12. Le développement de l’État périphérique du Québec.
JRMS

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2013


    Pour celles et ceux qui cherchent une mamnière de voir,
    penser et agir qui ouvre la voie aux études géopolitiques,
    je vous suggère l'ouvrage suivant:
    Phénonénologie de la perception, par
    Maurice Merleau-Ponty.
    La géopolitique EST une discipline phénoménologique.
    D'après cette perspective, le moment le plus central
    et le plus important d'une vie est celui que nous sommes
    en train de vivre et l'endroit le plus important celui
    dans lequel nous sommes en train de vivre ce moment.
    La seconde remplacée, on entre dans un autre moment, dont
    il faut déceleri la continuité par rapport au présent.
    Par exemple, en matière d'État, la prochaine réunion
    de l'Assemble a lieu tellle date la semaine prochaine,
    et non "aura lieu".
    On me l'a vite rappelé alors que j'étais officier d'État-
    major dans l'armée. Ce n'est pas un officier supérieur mais un sergent, mon commis chef, au Troisième Bataillon du Royal 22e Régiment, dont j'étais le capitaine adjutant, qui m'a corrigé alors que je m'étais mal exprimé sur un texte.
    Lui avait le sens de l'État, société ontologique et architectonique.
    À nous de devenir phéhonénologique et géopolitique et
    apprendre à vivre dans le moment et dans l'instant,
    ce qui veut dire en continuité.
    Regardez notre histoire: c'est l'histoire d'un
    progrés continu.
    JRMS

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 septembre 2013

    Géopolitique 101
    La géopolitique est la discipline qui fait de l'État, l'objet premier de son étude.
    Or, cette discipline est à peu près inconnue du mouvement souverainiste qui a pour projet le changement de statut de l'État du Québec, de province à État souverain.
    Il serait peut être temps de s'y mettre...
    JCPomerleau

  • Luc Bertrand Répondre

    10 septembre 2013

    Monsieur Sauvé, c'est évident que nos "zélites" politiques seront contre l'enseignement de la géopolitique. Cette science est trop fondamentale à la compréhension de la construction du monde que nous connaissons aujourd'hui, celui d'hier qui nous a rendu la tâche plus difficile pour le corriger et celui de demain qui est en train de se bâtir sans nous, trop endormis par ceux à qui l'on a confié notre destin et qui ne cessent de trahir notre confiance.
    Et c'est particulièrement vrai pour le Québec, un peuple victime du conflit de loyauté causé par la concurrence de deux nations sur le même territoire et dont les médias abusent, cherchant à entretenir l'idée qu'il ne s'entend pas sur laquelle nation est de trop.
    Malheureusement, nos gouvernements (et le système d'éducation qui relève d'eux) sont à la remorque de l'Oligarchie qui nous tient dans l'impuissance. On cherche à former une main-d'oeuvre compétente, mais servile, plutôt que des citoyens allumés et impliqués dans leur progrès social. Nous sommes hélas dirigés par des comptables, pour qui les citoyens ne sont rien de plus que des colonnes de chiffres et qui doivent assumer les conséquences des décisions qu'on prend pour eux.