Il est utile de s'interroger périodiquement à propos de qui doit voter pour créer son propre pays.
Les Catalans et les Écossais qui partagent avec nous ce beau grand projet libérateur ne laisseront pas les Espagnols et les Britanniques décider à leur place de leur avenir, ça tombe sous le sens.
Alors pourquoi devrions-nous au Québec laisser décider pour nous les Canadiens anglophones établis ici et qui ne se considèrent pas Québécois, ou encore les allophones parachutés depuis moins de 5 ans, n'ayant bien souvent aucune, mais alors là aucune connaissance des enjeux de survie de notre nation, et même après 10, 20 ou 30 ans passés ici ou qui s'en fichent éperdument?
En ne laissant voter que les Canadiens-français pour le pays qu'ils désirent, le résultat du référendum montera facilement à plus de 60%, voire à 2 personnes sur 3, donnant encore plus de force au désir des citoyens de la nation.
Mais soyons quand même réalistes: même si la loi officielle ne permettra jamais le vote exclusif des Canadiens-français, les politiciens souverainistes auraient avantage à se servir de cet argument et à rappeler sans cesse qu'une nette majorité de Québécois natifs est prête à réaliser l'indépendance et que c'est ce qui compte.
Ceux qui n'accepteront pas le résultat du choix de notre peuple (fédéralistes,anglos et allos) pourront facilement se relocaliser dans 9 autres provinces et 3 territoires, ce qu'ils s'empresseront de faire sans même attendre notre invitation, ce qui démontre clairement leur manque flagrant d'attachement réel à notre nation qu'ils s'empresseront de quitter lorsqu'elle ne leur permettra plus d'y vivre à la canadienne, leur seul et unique désir.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.
Seuls les Catalans votent pour leur indépendance, pas les Espagnols
Est-ce que seuls les Canadiens-français devraient voter pour l'indépendance?
Seuls les Écossais votent pour leur indépendance, pas les Britanniques
Tribune libre
Réjean Labrie880 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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13 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
10 juillet 2011En tout plein d'endroits sur la planète, différentes nations expriment leur désir d'avoir leur propre pays, au lieu de vouloir demeurer enfermés dans certains pays, qui ne sont pas autant les territoires de véritables nations, mais plutôt des entités avec des frontières, créées par les guerres et différents événements économiques et politiques.
Et ces nations, ailleurs, on a tendance à les laisser s'exprimer. À reconnaître leur désir d'indépendance et d'auto-détermination, comme parfaitement légitime...
Pas au Canada! Ottawa et les gens qui travaillent à défendre ses intérêts, voudraient nous faire croire que nous sommes des intolérants, des racistes, des incultes, des passéistes, des mésadaptés, etc, etc...
Hier, un nouveau pays en né: le Soudan du sud. De voir cela à LCN, m'a redonné espoir pour le Québec.
Réjean Labrie Répondre
7 juillet 2011Vous écrivez:
"Je ne connais pas grand monde dans l’ouest de l’ile de Montréal, dans Westmount, dans Côte St-Luc, dans Notre-Dame-de-Grâce qui d’abord vont vouloir se définir comme Québécois.
Qu’ils n’aient pas le droit de vote après, ça devient leur problème. Ça n’a rien à voir avec le Camembert ni avec Hitler..."
Vous avez bien raison.
Les opposants à la libération d'un peuple ont mis au point des tas de stratégies pour en empêcher la réalisation, toujours sous les apparences, je dis bien apparences, des grands principes du Droit International, mais qui, dans les faits, tissent une toile d'araignée paralysante autour du projet de souveraineté. Au Canada,on n'a qu'à penser à la Loi sur la clarté référendaire, créée uniquement pour nous mettre des bâtons dans les roues.
Et puis il y a les brandisseurs d'épouvantails et d'épouvante dans le genre "cela risque de dégénérer en ceci et cela" qui cherchent comme tout bon sapeur digne de ce nom à saper le moral des indécis, camembert au menu et rhétorique révolue à la clé.
Un pays doit appartenir à son peuple et à ceux qui désirent s'y intégrer pleinement.
Réjean Labrie
Archives de Vigile Répondre
7 juillet 2011La Serbie, le Kosovo,la Croatie ont tous été reconnus par le Canada. Même Stéphane Dion était d'accord
Dans les pays baltes, les Russes, qui étaient là depuis un demi-siècle, et qui formaient jusqu'à 30% de la population, n'ont pas eu le droit de vote (le truc qu'on a utilisé est celui de la langue nationale, comme la plupart ne s'était jamais abaissé à l'apprendre, on ne leur a pas donné le droit de vote; le Canada a tout approuvé)
Archives de Vigile Répondre
7 juillet 2011Il faut d'abord instaurer une citoyenneté québécoise. Après ce sont tous les citoyens qui ont le droit de vote.
je ne connais pas grand monde dans l'ouest de l'ile de Montréal, dans Westmount, dans Côte St-Luc, dans Notre-Dame-de-Grâce qui d'abord vont vouloir se définir comme québécois.
Qu'ils n'aient pas le droit de vote après, ça devient leur problème. Ça n'a rien à voir avec le Camembert ni avec Hitler...
Et j'ai compris mieux le merdier dans lequel on baigne après avoir lu le texte de monsieur Chevrier publié ici-même hier : http://www.vigile.net/La-fin-du-souverainisme-mais-peut
Lisez-ça les amis, et après vous comprendrez probablement mieux pourquoi on est en train de vouloir peser des pattes de maringouin...
Archives de Vigile Répondre
7 juillet 2011C'est ce qu'il faut faire pour ouvrir la boîte de Pandore. Votre proposition de forcer (déporter) ceux qui ne sont pas d'accord avec vous et qui vivent dans certains cas depuis plusieurs générations au Québec ressemble a 100 % à du nettoyage ethnique....Comment pouvez-vous supposer que ces gens vont se laisser faire et benoitement abandonner tout ce qu'ils possèdent ici pour émigrer dans d'autres provinces ?
C'est ce qui a été tenté, en partie, par l'Allemagne de Hitler (émigration forcée en Palestine) avant la mise en place de la solution finale en 1942. Plus récemment nous avons assisté à la même démarche en Serbie, au Kosovo, en Croatie..avec les résultats que l'on sait.
Pour autoriser le vote allez-vous décerner des brevets de bons et de mauvais Québécois ? Sur quel critères ?
La seule solution qu'elle passe par un référendum, gouverné par la loi du pays, ou une constituante, passe par la majorité de votes ou de citoyens, tout autre système n'obtiendra jamais AUCUNE reconnaissance internationale et ne permettra AUCUNE négociation avec le ROC, négociations qui seront un préalable a tout reconnaissance internationale.
L'autre solution est évidemment la grève générale mais le succès de cette approche permet de penser que si l'on réunit les conditions politiques à cette solution (majorité agissante) on possède également les conditions nécessaires à un référendum gagnant ou à une constituante.
Réjean Labrie Répondre
6 juillet 2011Reformulons le postulat de base pour éclairer sous un autre angle le thème de l'article:
Si la nation canadienne-française décide un jour de s'affranchir de la domination de l'oppresseur qui nous a conquis en 1759, ce ne sont pas les Canadiens du ROC qui ont l'autorité de nous en empêcher, ni les anglos-canadiens du Québec, ni les allophones établis ici mais combien indifférents à notre sort.
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011À ma connaissance, nous n'avons jamais été consultés. Nous avons toujours été traités comme des conquis et pourquoi pas des esclaves.
Quand ils ont craint l'influence des 13 colonies américaines, ils nous ont fait quelques concessions, afin de nous neutraliser. Des filous !
Les seuls habilités à voter lors d'un référendum ou d'une élection référendaire, c'est NOUS. Rien de moins. Autrement ce sera un échec en raison de cette immigration massive qu'on nous impose.
1763 : Traité de Paris et Proclamation royale
1774 : Acte de Québec
1791 : Acte constitutionnel
1840 : Acte d'Union (où on nous a fait payé les dettes de l'Ontario (Haut-Canada). Et aujourd'hui la péréquation serait trop généreuse envers le Québec ??????
1867 : la fausse Confédération canadienne... pour mieux nous enfermer...
1982 : ce que vous savez...!!!???
2011 : la visite royale de Welly et Katie est un repositionnement de la monarchie britannique sur l'échiquier mondial. Cette visite n'est autre qu'un essai et une rampe de lancement.
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011Étant d'abord républicaine, donc ne donnant aucune légitimité au droit du sang pas plus qu'aux particularismes basés sur l'ethnie, la race ou la religion, je me désolerais que le projet d'indépendance soit si peu emballant qu'il faille le restreindre aux Québécois de souche. L'indépendance comme la République est l'affaire de tout un peuple, peu importe leur origine ethnique.
Mais cette nécessaire ouverture s'appliquant d'une part, devra s'appliquer d'autre part. Ainsi la république libre du Québec français n'a pas plus à donner un statut particulier, de « droits historiques », aux anglophones dit de « souche ».
En cela, l'une des grandes erreurs du Parti québécois fut de baser toute sa politique linguistique sur la reconnaissance ( raciste ) de la fausse minorité anglophone.
Il ne s'agit pas d'interdire l'anglais au Québec ! Il s'agit de ne pas la constitutionnaliser, ni l'institutionnaliser.
« Du principe de la survie des peuples »
http://www.republiqueqc.org/?p=4
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Réjean Labrie Répondre
6 juillet 2011Nos commentateurs chevronnés apportent à la discussion des arguments pour ou contre fort valables.
On peut envisager la question sous un autre angle encore en affirmant que ce sont ceux qui ont été forcés d'entrer dans la Confédération manu militari qui doivent en débattre et décider d'en sortir ou non.
Car de leur côté les anglos-canadiens qui ont imposé cette Confédération ont toujours adhéré de plein gré à son principe directeur, tandis que les allophones entrés au pays depuis 30 ans n'ont de toute évidence jamais songé à reconsidérer la question, ne serait-ce que dans l'intérêt du peuple canadien-français qui les accueille au Québec, le pays canadien faisant leur affaire tel quel.
Bref, ce sont ceux qui sont sous le joug d'un régime imposé contre leur volonté qui devraient pouvoir s'en émanciper. Les autres ne sont là que pour les en empêcher.
Réjean Labrie
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011[1] Votre texte pourrait avoir comme effet de faire crier d'horreur tous les péquistes mous traditionnels qui vont se draper pour l'occasion du manteau rouge de la "démocratie".
[2] L'effectivité de la souveraineté de l'État est une question de fait et de rapports de force. Ce n'est pas une question de droit.
[3] Tout est ouvert et tout est possible si nous sommes capables d'assumer le rapport de forces pour obtenir la reconnaissance internationale.
[4] Tout ce qu'on doit dire, c'est que l'accession à l'indépendance va se faire de façon démocratique et pacifique. Il y a une grande marge de manoeuvre dans le mot "démocratie".
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011Entièrement d'accord avec vous... L'Assemblée Nationale aurait la légitimité de faire un projet de loi qui régirait l'ensemble d'une réglementation; à savoir: qui peut voter; comment définit-on un québecois de souche; les exclusions, etc;
La façon la plus simple serait, selon moi, de bien définir les exclusions, i.e: Qui n'aurait pas le droit de voter ? Une réglementation stricte et serrée, comme dans les autres pays qui ont traversé cette étape essentielle à leur développement..! Des traités antérieurs définissent déjà les canadiens-français. devenus Québecois "par la bande", par la force des choses... Notre nomination ne veut rien dire, (québecois, canadiens-français, canadiens,...), mais notre statut d'occupant du territoire, lui veut tout dire..!
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011Y'a le précédent cri. En 1995, les Cris avaient tenu leur propre référendum. Ils avaient voté à 95% pour le NON. Le ROC avait applaudi. Le hic c'est que seul les Cris ont voté. Aucun Blanc sur le territoire n'avait eu le droit de vote.
Gilles Bousquet Répondre
6 juillet 2011Votre suggestion semble avoir du sens mais, elle ne passerait pas le test mondial ni celui du ROC.
Les Canadiens-français ont voulu se changer en Québécois, qui, contrairement à Canadiens-français, incluent toutes les personnes qui vivent au Québec, même s'ils ne parlent pas français à la maison...normal.
Fait que...nous sommes pris pour accepter les votes des "autres" qui sont près de 20 % de très majoritairement NON comme base pour perdre un référendum sur la souveraineté du Québec.
Il y aurait aussi d'autres problèmes à n'accepter que les Québécois francophones du genre :
Qui aurait droit de vote dans un mariage mixte francophone-anglophone et leurs enfants majeurs ?
Un anglophone qui est parfait bilingue, aurait le droit de voter ?
Si un Québécois dont le nom famille est francophone mais qu'il a perdu sa langue au Nouveau-Brunswick, avant d'immigrer au Québec, nous le laissons voter ?
Pour les autres, un test de français avant de voter ? Le diable se cache dans ce genre de détails.