De l'accueil et de l'ouverture aux autres.

Être ou ne pas être un reptile.

Tribune libre

À force de ramper certains d’entre nous sont devenus des reptiles et les reptiles, s’ils ne font pas attention, ils se font piler dessus. Le problème n’est pas tant de se faire piler dessus, un reptile c’est fait solide, mais de finir par aimer ça.
J’habite Québec (je sais je ne devrais pas m’en vanter mais il faut faire une mise en contexte) or à Québec on n’entend pour ainsi dire jamais parler anglais. Il y aurait une raison à cela. Selon certains sondages (que je n’ai pas vus) les anglophones hésiteraient à venir y habiter par crainte d’être mal reçus et les québécois n’en voudraient pas. Comme quoi, parfois, il y aurait possibilité de se comprendre.
Ce qui me frappe quand je vais à Montréal, c’est le nombre de fois où j’assiste à des conversations entre francophones et altérophones (anglophones ou allophones, sans h devant le a) même si ceux-ci parlent très bien français, comme ça, tout bonnement, comme si de rien n’était.
À ce compte nous aurons bientôt disparu. Pour nous retrouver, il faudra aller fouiller dans les archives. Ou ailleurs.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2012

    Bonjour,
    J'habite Montréal depuis toujours. Je l'ai toujours dit: Montréal "tombe", et ce sera le début de la louisianisation du Québec. Avec ce que cela entraînera éventuellement hors Montréal: anglicisation rampante, bilinguisme de plus en plus exigé, et appauvrissement des non bilingues, etc. Assimilation ou exclusion d'ici deux ou trois générations.
    Cela dit, bien que Québec soit une ville fantastique, Montréal a ce côté rebelle irrésistible. Des anglos, ben oui; des immigrants, ben, oui; pis des francos dont le nombre est supérieur à celui de l'agglomération urbaine de la Ville de Québec.
    Nous, on vit la contestation étudiante depuis le début. À tous les jours, à tous les soirs. Pas seulement les étudiants, mais un peu tout le monde. Et vous savez quoi? Les gens dans la rue sont très majoritairement des francos. Ça bouge à Montréal, et le rouge s'associe au bleu et au vert-blanc-rouge.
    Montréal, qu'on aime parfois mépriser à tort, est une ville des plus vivantes qui soit. Vraiment, vous n'avez pas idée. C'est chez vous, c'est chez moi et je l'aime cette ville qui trop souvent fait peur au "rest of Quebec".
    Le combat contre Charest et Harper, on a rien à nous montrer, croyez-moi.
    Pierre Lemoyne d'Iberville est né à Montréal. Son esprit persiste ici, sans que nul ne sache pourquoi, sans même qu'on sache qu'il a existé. Le fait est que Montréal a su conserver son âme combattante. Montréal, gauchisante selon certains, vous déplaît? Ne vous repliez pas, Montréal vous attend. Nous sommes perdus parce que Montréal s'anglicise? Bordel, savez-vous comment était Montréal avant 1976?
    Montréal, la ville de tous les enjeux, surtout ceux qui vous tiennent à coeur. Vous laissez Montréal, et vous êtes perdus. Nous seront vaincus.
    Enfin, et je le dis sans vouloir blesser qui que ce soit, si ça grouillait autant à Québec qu'ici, me semble qu'il y aurait quelques trucs qui seraient réglés au moment où on se parle. Genre 1995 et aujourd'hui.
    Montréal, la vivante, à la fois confuse et éclairée, vous dit aux gens de Québec: faites votre part et bougez!
    Mais les gens de Québec ne le feront pas. C'est affreux, mais c'est comme ça.

  • Louis Méthé Répondre

    2 mai 2012

    Vous avez raison M. Marineau, Québec est une très belle ville et un merveilleux point d'observation pour observer le monde mais je suis découragé des orientations politiques de sa population qui finalement n'est pas à la hauteur de ce qu'on doit attendre des habitants d'une capitale au passé riche et inspirant. J'en ai plus qu'assez des troupeaux de spectateurs passifs qui s'affalent l'été sur les Plaines pour se laisser abrutir du bruit tonitruant de messagers venus d'ailleurs. C'est vrai, Québec est la plus ancienne ville française d'Amérique mais à Québec on s'en moque éperdument.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 mai 2012

    "Québec, la plus ancienne ville francophone en Amérique du Nord...et j’en suis fier ! (H.M.)
    Pour la sonorité, moi, c'est la plus ancienne ville "de langue française"...
    ...dont je suis fier quand j'y retrouve le Musée des beaux-arts du Québec, le Palais Montcalm, à la sono comparable à celle de la Maison symphonique, la tour d'observation du Complexe G(Édifice Marie-Guyart), unique pour voir au printemps les glaces remonter le courant, avec la marée montante, le Parc-jardin-escalier Saint-Roch, la Promenade cyclable Samuel de Champlain...

  • Henri Marineau Répondre

    2 mai 2012

    "J’habite Québec (je sais je ne devrais pas m’en vanter...)..."
    Eh bien moi, monsieur, j'habite aussi Québec, la plus ancienne ville francophone en Amérique du Nord...et j'en suis fier!