Mercredi le 19 février, j'émettais une hypothèse extrême:
«Peut-être que Jean Charest et tout son gouvernement vivent sous la menace continuelle de la mafia. Logiquement, soit Charest est dans la mafia soit il a peur de la mafia. Je ne vois pas d’autres explications logique pouvant expliquer son entêtement à ne pas déclencher la commission d’enquête publique sur le sujet.
Faisons un instant comme si l’hypothèse des menaces mafieuses contre le gouvernement Charest étaient réelles. Dans le but de calmer la grogne populaire, ne voudrait-il pas rapidement faire baisser la grogne populaire en cédant sur la question du moratoire sur le gaz de schiste ?» Source
Je conviens, oui, que l'hypothèse est vraiment dans le pire du pire. Mais en gros, ce que ça veut dire, c'est que Charest a un gros problème d'image à cause de la grogne de la population qui désire une enquête publique dans le monde de la "corruption". Donc, lorsque je me demandais pourquoi le gouvernement Charest ne cédait pas sur la question du gaz de schiste, "j'avais tort". Oui, car il avait en tête, fort probablement, de céder sur la question du gaz de schiste lorsque j'écrivais mon article mercredi.
Vous aurez sûrement déjà tous lu un article ici ou ailleurs au sujet des déclarations de Pierre Arcand, en ce vendredi après-midi du 21 janvier 2011, sur l'exploration du gaz de schiste.
Voilà! Le gouvernement Charest a cédé. C'était prévisible.
Mais pourquoi? Parce que le rapport du BAPE sera déposé seulement à la fin février, soit le 28. Charest aura un mois pour l'analyser.
Alors, chez patriotes, que pensez-vous qu'ils va arriver d'ici le 28 mars 2011?
Voilà ma prédiction fataliste qui d'une certaine façon veut être lue par certaines personnes en particulier, qui se retrouveront dans ma prochaine phrase.
Les groupes de Vigilance énergie, plutôt que de sortir dans la rue et de frapper sur la bête qui baisse la tête (voir le gouvernement Charest), vont garder le silence pendant deux mois, après avoir publié un ou deux communiqués de presse disant qu'ils veulent un moratoire et qu'ils sont heureux du changement de ton au gouvernement.
Ce sera pas mal le silence de leur côté. De toute façon, ça ne les intéressait pas de manifester, alors, ce ne sera pas une grosse surprise.
D'ici le 28 mars, Jean Charest va mettre la machine à fond pour redorer son image. Il va, entre autres choses, mettre les recommandations du rapport Bastarache à l'œuvre pour faire baisser la grogne dans la population.
Il va avoir deux mois pour discuter derrière les rideaux avec les entreprises qui ont des permis d'exploration pour le gaz de schiste ainsi qu'avec les groupes écologistes.
Il n'y aura pas de moratoire, mais une campagne de relations publiques, avec l'industrie, le gouvernement et les groupes écologiques, pour faire comprendre que la décision, qui sera genre "on reporte l'exploration et l'exploitation dans un futur à moyen-terme" et en attendant l'industrie doit retourner faire sérieusement ses devoirs."
Voilà! Les groupes écologistes qui ont "choké" pour la manifestation du 12 février (puis 19 février) vont se satisfaire de ça, (même si aujourd'hui ils disent vouloir un moratoire dans leurs communiqués de presse.
La population avait déjà été abandonnée par les syndicats, le PQ, et maintenant ce sera aussi par les groupes écologistes.
En avril, le PQ va donner un spectacle lamentable lors de leur congrès.
Tout ce que je viens d'énoncer fera que le cynisme, le désespoir et l'indifférence dans la population vont augmenter d'un, même de deux crans. Non seulement la population va lancer définitivement la serviette, mais même les personnes normalement les plus positives, les plus combattantes, vont se dirent "fuck off, y'a vraiment pas d'espoir avec un peuple aussi mou".
Bon, vous avez bien lu, mais c'est une hypothèse, c'est le scénario fataliste.
Bien sûr, tout en ayant conscience que c'est le pire des scénarios, je l'écris pour que les personnes intéressées agissent de façon à ce que ce scénario ne se réalise pas.
Pour cette raison, il est important que nous cherchions tous un moyen d'éviter le pire.