À la rescousse du PLQ de Jean Charest

Force Québec, autre groupe de mercenaires de la politique

Une nouvelle tentative pour diviser une fois de plus les indépendantistes

Tribune libre

« Ceux qui luttent contre l’indépendance du Québec favorisent, consciemment ou inconsciemment, avec bonne ou mauvaise foi, la disparition de leur peuple. » Guy Bertrand
Juste cinq ans sont passés depuis que les ‘’Lucides’’ reviennent à la charge avec un nouveau projet-sonde ‘’politique’’. Cette fois-ci ils se présentent avec un pseudo parti soutenu par les mêmes éditorialistes qui défendaient ‘’Québec lucide’’ et qui sont à la solde des intérêts pro-fédéralistes, comme ceux qui se déguisent en défenseurs du Québec pour arriver au pouvoir. L’unique manière de le trahir institutionnellement pour continuer à dénationaliser au maximum possible l’État québécois. Certes, le nouveau projet politique (sic), Force Québec, est nettement moins caricatural que son prédécesseur ‘’Québec lucide’’. Mais l’appel de ses premiers et assidus propagandistes, toujours associés idéologiquement à ces ‘’Lucides’’ récalcitrants voulant conjuguer maintenant souveraineté et fédéralisme, n’en a pas changé pour autant la perception des électeurs au Québec envers le gouvernement de Jean Charest, quoiqu’en dise le sondage favorable récemment publié par Léger Marketing qui révèle l’acceptation d’un tiers de l’électorat d’un tel projet d’arrivistes de la politique. Il s’agit donc d’une Ingénierie médiatico-politique pro-fédéraliste pour éviter, en voulant prendre l’alternance du pouvoir au Québec, que le PLQ ne disparaisse de la scène politique dû à la corruption et au népotisme de ce gouvernement despotique au service de mafias qui soutiennent le centralisme d’Ottawa.
Aujourd’hui, c’est avec François Legault & Cie, il fallait s’en douter depuis qu’ils ont échoué dans les précédentes tentatives afin de piloter un projet destiné à rendre l’État québécois moins publique et plus privé. De nos jours, il n’y a plus de place pour un homme providentiel dans une vraie démocratie occidentale. Le cas de Mario Dumont avec son parcours d’infiltré dans le mouvement pour l’indépendance du Québec et son autonomisme vicié l’ont prouvé, passant du néant politique à l’opposition officielle pour revenir à sa marginalité parlementaire. Le pouvoir n’est plus dans les mains des politiciens, mais dans celles des partis structurés avec des idéaux soutenus par des milliers de militants dévoués à une cause commune ―le PQ est un exemple de cette structuration politique malgré ses graves erreurs et stratégies hors contexte― dont seuls ceux qui suivent de près l’actualité politique, économique et culturelle connaissent les vrais défis et choisiront les noms et éventuellement les hauts responsables. Ceux qui exécuteront les programmes démocratiquement décidés aux congrès nationaux respectifs, même s’il faut se rendre à l’évidence que la traîtrise de plusieurs de ces hauts responsables est la cause principale que le Québec soit encore une colonie du pouvoir d’Ottawa.
Dans toute cette affaire l’intérêt principal de ‘’Force Québec’’ ne provient pas seulement de ces arrivistes des pratiques politico-économiques contrindiquées, sinon d’instances supranationales. Dumont, Bouchard, Charest ―deux supposément dans le camp du OUI et un pour le comité du NON lors du référendum de 1995 pour l’indépendance du Québec― paradoxalement, tous ces mercenaires de la politique ont travaillé pour défendre les intérêts d’Ottawa qui vont toujours contre ceux du Québec. Or, grâce à l’électorat francophone, ces défaiseurs de projets de libération nationale et d’étatisation de monopoles naturels sont neutralisés et évincés de la politique par la clairvoyance de la majorité des Canadiens français. Mais un mercenaire de la politique d’Ottawa travaillant contre le Québec sera toujours disposé à entreprendre de nouveaux défis contre cette même majorité jusqu’à l’anéantir de son espace naturel politique, faisant d’Ottawa le seul pouvoir à être considéré.
Il ne faut pas oublier qu’un mercenaire de la politique est un combattant professionnel qui est, moyennant finance, recruté par un État, une entreprise, un mouvement politique ou toute autre organisation légale ou non, en-dehors du système de recrutement conforme à la loi. Un politicien de carrière, bien que rémunéré et parfois recruté sur contrat par une organisation politique, se distingue d'un mercenaire de la politique par son adhésion à un statut professionnel découlant d'une législation ou d'une coutume locale stable. Les services des mercenaires politiques sont généralement sollicités soit pour une opération sociopolitique, économique ou d’impératif de sécurité national identifiée ―la séparation du Québec, par exemple― et pour une durée limitée, soit pour un type de service spécialisé ―l’endettement publique ou la dénationalisation des monopoles ―la privatisation d’Hydro-Québec, entre autres―. La durée d'engagement et le caractère provisoire ou permanent de leur service ne sont pas en revanche des critères de distinction entre politiciens ‘’réguliers’’ et mercenaires de la politique, car certains de ces mercenaires peuvent se voir attribuer des fonctions institutionnelles durables. Le cas de Jean Charest est l’un des plus clairs concernant le travail à accomplir d’un mercenaire de la politique.
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de mercenaires et tricheurs de la politique, de traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles


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1 commentaire

  • Nestor Turcotte Répondre

    14 octobre 2010

    J'ai osé, en 1995, devant un député du Bloc québécois, demander la question suivante: que font Lucien Bouchard et Mario Dumont, dans le camp du OUI? Réponse: il ne faut pas poser cette question, cher Monsieur. L'important, c'est de «ratisser le plus large possible» (sic).
    Et je me suis fait traité, par la suite, par les souverainistes péquistes confédéralistes, de «fédéraliste déguisé».
    Le temps me donne raison: le OUI de 1995, n'était pas un OUI à l'indépendance du Québec, tout comme celui de 1980. C'était un OUI interprétatif qui conduisait à la création d'une Confédération canadienne. Rien de plus. Et ceux, maintenant, qui se plaignent de la piètre performance du PQ n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. A force de cultiver la tiédeur, on en vient à devenir froid. Les soldats de l'indépendance sont écoeurés. Ils se taisent ou ils sont partis ailleurs.
    NT