Texte publié dans Le Devoir du mardi 4 janvier 2011
L’organisme « Forces Avenir », auquel sont associés des partenaires aussi
prestigieux que Desjardins, La Presse, Le Soleil, Télé-Québec, Hydro-Québec, la SRC
et bien d’autres, diffuse depuis un certain temps déjà des capsules télévisuelles
destinées à souligner l’engagement de jeunes universitaires québécois dans divers
domaines. Il s’agit là d’une initiative fort louable et tous les jeunes que ces capsules
nous font connaître méritent d’être félicités. Il est cependant regrettable que plusieurs
d’entre eux soient incapables de s’adresser à nous en français.
Est-il acceptable, même concevable, qu’un étudiant de McGill ou de Concordia,
qui étudie certes en anglais mais qui vit dans un État qui a le français comme langue
officielle, ne puisse s’exprimer dans cette langue ? Comment expliquer que personne
n’ait encore dénoncé le sous-titrage auquel on a recouru dans certaines de ces capsules
pour traduire en français des propos exprimés uniquement en anglais ? La place de plus
en plus grande que la langue anglaise occupe chez nous aurait-elle été à ce point
banalisée ?
Force est de constater que « Forces Avenir » et ses partenaires n’ont pas su
mesurer l’affront qu’ils faisaient ainsi à tout un peuple qui a pourtant choisi depuis
longtemps de vivre, de se développer, de s’épanouir et de s’exprimer en français.
Désolant !
Claude Verreault,
Château-Richer
_ Le 24 décembre 2010
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2 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
28 décembre 2010«Est-il acceptable, même concevable, qu’un étudiant de McGill ou de Concordia, qui étudie certes en anglais mais qui vit dans un État qui a le français comme langue officielle, ne puisse s’exprimer dans cette langue ? ».
Personnellement, j'ai toujours cru que la réponse à une telle question était non. Sauf que tant que nous serons enfermés dans la prison canadienne, on nous dira que le Canada a deux langues officielles, que cela figure dans la constitution imposée par Trudeau, etc, etc.
Archives de Vigile Répondre
26 décembre 2010L'affaire est que la place du français, au Québec, ce n'est pas très...clair. Ça me fait penser, de plus en plus, à l'Irlande dont la première langue officielle est le gaélique mais c'est la langue anglaise, leur deuxième langue, qui y est parlée, même à la maison, par à peu près 98 % d’Irlandais...minimum.
Nous comprenons que, depuis que nous sommes passé de Canadien-français à Québécois pour inclure les langues et les cultures diverses. Notre langue officielle est le français et nos services gouvernementaux continuent à être bilingues, incluant l'enseignement, la santé. Si nous nous séparons du ROC, on nous annonce que nous allons continuer à inclure M. Smith de Westmount et M. Greenberg d'Outremont, 2 unilingues anglophones qui recevront leurs services en anglais où est-ce qu’ils le désirent. Ça fait 2 provinces assez bilingues : Le Nouveau-Brunswick, en principe, sauf sur les panneaux de rues de Moncton, et le Québec sauf à Matane et St-Hyacinthe.