Quand il aurait fallu qu’il fasse quelque chose, Lucien Bouchard n’a rien fait.
Quand, après qu’il n’eut rien fait et qu’il aurait été le temps qu’il dise quelque chose pour Nous défendre, cet ex-premier ministre s’est tu. Maintenant qu’il devrait se taire, il parle.
Au Québec, c’est une tradition que les morts parlent abondamment et qu’ils appellent effrontément les morts à la rescousse.
Mais s’il y a une vérité, celle-ci a plus à voir avec ceci que cela : ce n’est pas le P.Q. que René Lévesque ne reconnaîtrait plus s’il revenait parmi Nous, c’est le P.L.Q. duquel il a déjà été membre, ce P.L.Q. de misère, à genoux mais néanmoins dressé contre Nous. Car…Car ce ne fut jamais-jamais, non mon ti-Gilles…et non mon Lulu, tous les deux planqués du Bloc, ce ne fut jamais pour plaire ni faire des courbettes au West Island que René Lévesque fonda le P.Q.
Si vous pensez que le West Island s’est déchaîné contre le gouvernement Marois, attendez voir avec un gouvernement de Jean-François Lisée… Le vent s’est déjà remis à souffler en provenance de Radio Canada, cependant que le navire amiral a enfin le capitaine qu’il faut, oui, oui, et qu’il faudra, lorsqu’il ventera fort…
Gros-gros temps à venir pour les très surprenants péquistes et les impénitents péquisteux, ceux-là qui, comme Lucien Bouchard, craignent le vent d’où qu’il vienne, et préfèrent la douce brise des « conditions gagnantes ».
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6 commentaires
Marcel Haché Répondre
18 octobre 2016Quelle importance, J. Binette, la vie d’un homme lorsqu’il servait des apparatchiks, en comparaison de la vie du même homme désormais au service de la Cause ?
Ce n’est pas le « bon gouvernement » (provincial) qui est à être rejeté. Sur ce point particulier, je suis parfaitement d’accord avec les récents propos de Lucien Bouchard, et en désaccord absolu avec les théories abracadabrantes de Martine Ouellet.
Ce que vous ne trouvez pas « rassurant » me rassure précisément : pour la première fois depuis très longtemps, le P.Q. a un chef qui n’est pas l’otage de certains militants, en particulier de ces militants qui se sont pris pour les « gardiens »… de la révolution et de l’Indépendance du Québec. Le P.Q. pourra ainsi renouer avec la nation, s’il a évidemment renoué avec la réalité, comme cela semble être le cas… On jase.
Archives de Vigile Répondre
18 octobre 2016Je ne trouve pas rassurant que Jean-François Lisée ne soit ni prévisible, ni décodable. De toute façon, on peut critiquer Bouchard pour son immobilité après 1995 ( je l'ai fait ) et je considère que nous avons raté de 1996 à 1999 les possibilités d'agir pour le pays en ayant mis de l'avant l'obsession d'un bon gouvernement provincial. Je voulais juste savoir où se trouvait Jean-François Lisée à ce moment-là?
Marcel Haché Répondre
18 octobre 2016Y a-t-il déjà eu plus prévisible que le duo Lévesque- Morin ? Y a-t-il déjà eu plus décodable et prévisible que Jacques Parizeau ?
Et cependant nous sommes en plein milieu d’un champ de ruines, alors que le nouveau chef du P.Q. se débat et doit faire des propositions aux indépendantistes de Q.S. ainsi qu’aux renégats qui s’y trouvent itou.
Tant qu’elle sera au Pouvoir, la gang à Couillard laissera les indépendantistes parler référendum et Indépendance. C’est lorsque le Pouvoir sera véritablement convoité par les indépendantistes qu’on verra la gang du West Island se déchaîner véritablement.
En tout respect pour les Lucien Bouchard, les Bernard Landry, les Gilles Duceppe et les Pauline Marois, tous ces grands chefs et tous ces p.m. ont une place assurée dans l’histoire du Québec, ce n’est pas rien. mais ils n’ont pas (encore) une place assurée dans notre Histoire.
Jean François Lisée n’est ni prévisible ni décodable. Et c’est très bien ainsi...
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
17 octobre 2016p.s. Sans oublier Maltais, que personne ne veut avoir comme ennemie
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
17 octobre 2016Les péquisteux voient-ils manoeuvrer le "capitaine qu'il faut", à la manière de son maître à penser monseigneur Lucien? Mine de rien, il ramène sous son aile tous ses opposants de la campagne à la chefferie: Cloutier et le voile en garderie, Ouellet et le référendum en courant, et maintenant MAKA, l'immigré de service.
Cette tactique peut servir à garder l'ennemi le plus près possible pour l'avoir à l'oeil, ou bien servir de caution pour changer le plan annoncé. Cette dernière option serait celle d'un infiltré, comme Lulu, pour faire encore échouer le bateau amiral: on laisse entrer les non intégrés et on se lance sur les récifs du référendum volé.
Archives de Vigile Répondre
17 octobre 2016« Ah si mon père vivait encore aujourd’hui, je crois qu’il se retournerait dans sa tombe ! » Une réaction spontanée qu’il m’est arrivé assez souvent d’utiliser dans certaines situations où j’ai « imaginé » mon père toujours vivant. Oui, « imaginé », car, dans les faits, comment puis-je être sûr qu’il aurait agi comme je le pense dans telle situation ?
Ainsi en est-il de la dernière « communication secrète » de Lucien Bouchard avec René Lévesque sur la position actuelle du PQ sur la question identitaire. Comment M. Bouchard peut-il affirmer que René Lévesque dénoncerait cette position alors que, dans les faits, dès 1970, M. Lévesque vantait les vertus du ministère de l’immigration du Québec qui nous protégeait d’une entrée massive des immigrants ?
Avec le temps, j’ai appris à me méfier de ceux qui « parlent avec les morts », conscient que ces « conversations » tiennent purement du « fantastique » et qu’elles n’ont aucun fondement de vérité compte tenu que l’interlocuteur est décédé et que, par conséquent, il ne peut nous lancer sa réplique !