Gauche maladroite ou Droite gauche ?

Le temps est venu de s’afficher comme des hommes qui vivent parmi les hommes et avec leurs semblables et non pas quelque part à côté d’eux.

Tribune libre

Août 1789 – Le Roi siège toujours à l’Assemblée Nationale française. Un débat constitutionnel houleux s’engage sur le poids de l’autorité que sa Majesté Louis XVI détiendra dans la future constitution de ce qui deviendra la première République française. Il est de coutume à cette époque et depuis qu’un Louis s’est assis sur le trône de France que les plus honorables se tiennent à la Droite du Roi.
Pour marquer leur loyauté à leur Souverain, aristocrates et membres du clergé se rangent à la Droite de cette Majesté qui déjà avait perdu des plumes depuis le 14 Juillet de la même année.
Depuis ce jour mémorable de l’histoire de France, toutes les démocraties du Monde, organisées en assemblées ont adopté les expressions « Gauche » et « Droite » pour qualifier respectivement les défenseurs du petit peuple et les pourvoyeurs des restes d’une aristocratie pas si lointaine.
Notre ère moderne et notre volonté de changement devrait, à mon sens, nous amener à revoir ce concept vieillot de bientôt 250 ans. Les temps ont bien changé depuis Louis XVI, n’est-ce pas ? Pas tant que ça en fait !
Entrée depuis peu dans le troisième millénaire, notre société consacre toujours ses énergies à défendre des concepts vieux de 250 ans, alors que, parallèlement, de plus en plus de gens ont faim, comme sous Louis XVI !
Qu’est-ce qui a réellement changé ?
L’homme du 21ème siècle au Québec jouit d’une liberté relative qu’on lui octroie médiocrement afin de le laisser penser que le monde est beau et que la démocratie fantôme lui donne le droit de décider collectivement.
Cependant, pendant que la Gauche et la Droite se tiraillent et s’entre-déchirent à savoir qui devrait enrichir le plus l’autre, les nombreux problèmes s’accumulent et croissent de manière exponentielle. J’en veux pour preuve l’état des finances du Québec, l’état de délabrement de notre planète, l’état de misère des hommes libres qu’on laisse croupir à 15 000 dollars de salaire par année en leur faisant croire qu’ils sont libres parce qu’ils ont le sacro-saint droit de voter.
Ne serait-il pas enfin préférable d’abolir ce vieux concept où plus personne ne sait si c’est la Gauche qui est maladroite ou la Droite qui est gauche ? Le temps est venu de se consacrer à s’élever collectivement, à élever les pauvres au rang de payeur de taxes afin de leur rendre la dignité d’homme que le néo-libéralisme leur a ôté depuis la nuit des temps. Le temps est venu de s’afficher comme des hommes qui vivent parmi les hommes et avec leurs semblables et non pas quelque part à côté d’eux.
Revenons à des valeurs saines de citoyenneté, de vraie solidarité les uns envers les autres. Non ! Le servage n’a pas été aboli en 1793 quand Louis XVI s’est vu raccourci d’une tête par ce peuple affamé qui criait justice et avait soif de partage. La Gauche et la Droite s’opposent toujours ! Il est vrai que dans l’hémicycle de l’assemblée révolutionnaire, la droite n’a pas d’opposants à sa gauche et la gauche n’en a pas non plus à sa droite.
La nécessité de voir naître, hors des clivages traditionnels qui s’opposent toujours à propos du partage des richesses, une nouvelle politique du citoyen est urgente et vitale. Raisonnons en termes de besoins primaires plutôt qu’en termes de fortune. La justice sociale est créatrice de richesse colossale pour l’État. Elle donne à plein de gens le pouvoir de consommer. La consommation intérieure n’est-elle pas le moteur économique principal de ce pays ? Amener les pauvres au statut de consommateur ne créerait aucune richesse supplémentaire ? Ah ! Il me semblait pourtant que les plus riches nous poussent toujours à consommer davantage pour soutenir la croissance ? J’ai dû rêver ça une nuit alors !
Les dérives du néo-libéralisme nous ont montré à de très nombreuses reprises leurs perversités. Jusqu’ici, seuls les pauvres trinquaient pendant que les riches buvaient la tasse. La dernière catastrophe financière de la planète nous a démontré que le système capitaliste est à bout de souffle et met à présent en danger même la fortune des plus riches. Une leçon est à tirer de cet épisode douloureux il me semble. Plus aucun État du Monde n’est capable d’emprunter des Milliards pour soutenir sa monnaie ou son économie à présent. La Gauche, dans ses dérives totalitaires, avait prouvé auparavant, avec l’effondrement des blocs de l’Est, son incapacité à générer suffisamment de richesses pour satisfaire la vraie nature de l’homme qui est prêt à tout pour se hisser au-dessus de l’autre car il n’est pas capable de se comporter en homme.
Le Mouvement Québec Renouveau propose un nouveau concept : une mixité des deux systèmes qui utiliserait du capitalisme la puissance incontestable de générer de la richesse en l’encadrant par la loi pour éviter les dérives ; une relative égalité des revenus également encadrés par la loi (ou pour le moins une meilleure répartition des richesses) de manière à éviter de déshabiller Pierre pour habiller Paul et de ne pas conduire certains vers l’assistanat social chronique.
Cette politique, que nous voudrions voir mise en place très rapidement afin de rectifier la trajectoire que le gouvernement actuel (et ceux qui l’ont précédé) nous a tracée tout droit en direction d’un mur, devrait impérativement intégrer des concepts nouveaux de respect des grands équilibres écologiques de notre bonne vieille planète. Il est essentiel de n’utiliser que le strict nécessaire des ressources fabuleuses qu’elle nous offre avant de devoir bientôt être contraints de déménager l’humanité sur un autre astre pour assurer la survie des générations futures à qui nous ne faisons qu’emprunter cet espace vital qu’est la terre.
Assurément le Québec est en position de force pour devenir le leader mondial de cette politique de grand changement, qui implique une profonde remise en cause de la mentalité de chacun d’entre nous et également une transformation de nos habitudes de vie. Notre système de santé ponctionne aujourd’hui 47 % des ressources de l’État. Les plus grands économistes prévoient qu’il nous faudra y consacrer 65 % de ces ressources dans 20 ans si nous continuons sur cette lancée infernale de destruction massive dans laquelle nous sommes engagés collectivement en feignant l’ignorance et en jouant à l’autruche.
Adhérer au Mouvement Québec Renouveau, c’est assurer un avenir beaucoup plus serein à nos héritiers naturels que sont nos enfants et petits-enfants, mais aussi à toute cette nature qui nous a précédés et dont nous avons tant besoin pour survivre et continuer d’exister en tant qu’espèce animale.
Patrick Herbelin
Mouvement Québec Renouveau 1 novembre 2010
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