Le créole parlé par la majorité

Haïti, pays francophone ?

créole = pauvreté à la campagne

Tribune libre

Informations glanées sur Internet :
La population d'Haïti était estimée à 8,3 millions d'habitants en 2005. Ça devrait avoir augmenté un peu depuis. Environ 74 % vivait en zone rurale. La quasi-totalité des Haïtiens, 95 %, descendent des esclaves noirs, le reste étant constitué de Mulâtres (issus d'un métissage entre Africains et Français).
On estime que presque 400 000 personnes (environ 5 %) parlent le français, à des degrés divers; Il s'agit d'une petite élite de riches qui habitent la banlieue située sur les hauteurs de Pétionville. Ils fréquentent de coûteux restaurants français. Également une petite classe moyenne plus scolarisée. Quant au créole, c'est pratiquement toute la population d'Haïti qui le parle comme langue maternelle.
80 % de la population d’Haïti, parlant et comprenant uniquement le créole, est analphabète. Le pays aura toujours de graves problèmes tant qu'il n'aura pas trouvé une solution à cette grande inégalité.
Le créole ne semble pas avoir un avenir très florissant dans le monde. Les Haïtiens seraient mieux avisés de se mettre aux études incluant la langue française, celle de leur État, des riches, de la classe moyenne et de leurs élites s'ils veulent se sortir de la misère. Ils ont déjà assez de problèmes avec la déforestation et les fréquents ouragans.
Le Québec devrait bien aider, de diverses façons, à sortir les Haïtiens de leur difficile situation même s'ils demeurent dans un pays "seul État francophone indépendant de ce côté de l'Atlantique", au climat que nous leur envions souvent...par beau temps.


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18 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    17 août 2009

    Où vivons-nous ?
    Croyez-vous que les populations –le monde ordinaire—en provenance d’Haiti se transforment instantanément rendus ici, au Québec.
    Y a rien que les « civiques », les « on-est-au-Québec-pis-on-est- québécois »-- pour croire en pareilles sornettes. L’immense misère, la détresse, des haitiens, ils la transportent ici, de la même façon qu’ils transportent au coeur leurs familles restées là-bas. Qu’ils aident, d’ici, avec de l’argent modeste.
    Mais ici même, à Montréal, des intellectuels haitiens prônent l’usage élargi et exclusif du créole. Refusent entre eux l’usage du français.
    Et des parents arabes envoient le samedi matin leurs enfants suivre des cours d’écriture arabe…
    Et puis….
    Nous sommes « au Québec »…et bien en 2009.
    Une tutelle d’Haiti ? Peut-être. Mais l’aveuglement lâche de l’intelligentia haitienne est à blâmer bien davantage que de pleurer sur la misère d’un peuple qui reste malgré tout exemplaire de courage et de bonne humeur.
    Pourquoi donc « occuper » un peuple pour son bien ? L’Irak et l’Afganistan ne nous suffisent-ils pas ?
    Déboisé, Haiti ? Les juifs ont colonisé le désert. Vrai qu’ils se sont donné un état…un vrai.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Jean-François-le-Québécois
    Je ne suis pas un spécialiste. Je note par contre que dans l`État actuel du pays, ont ne parle pas d`année mais de plusieurs décennies et générations avant un changement qui commencera a se voir. Voila pourquoi il faut une tutelle internationale de 100 ans. L`ONU fait en partie ce travail présentement.
    Il faut tout d`abord et en premier lieu - Une présence militaire discrete de pays occidentaux crédible avec des militaires professionnels. La raison est simple...dans ce pays il y a toujours des aventuriers pres a tout pour prendre le pouvoir par la force. La présence militaire assurera que ces gens resteront a leur place et permettra une certaine stabilité politique indispensable aux développement. Une présence policiere internationale de pays crédibles pour former la police et aussi la surveillée parceque dans ce pays les mauvaises habitudes reviennent aussitot que vous avez le dos tourné. Ce cadre est je crois déja en place...mais il faut rester tres longtemps pas seulement 10 ans et tout abandonner parceque tout s`écroulera et il faudra encore recommencer.
    Éducation, agriculture, reboisement, hygiene, controle des naissances, stabilité politique, controler les dépense de la communautée internationale pour empecher la gabegie. Mais surtout comprendre et reconnaitre que il faut un effort sur le tressss long terme....sinon tout cela n`aura été qu`un coup d`épée dans l`eau.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    15 août 2009

    @ Michel:
    Oui, en effet, la situation haïtienne est fort difficile.
    Vous parlez d'une tutelle; que voulez-vous dire? Que des fonctionnaires de l'ONU géreraient les ressources, du dit pays?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2009

    Pour avoir séjourné dans ce pays je suis d`accord avec ceux qui disent que la situation est plus que dramatique en Haiti.
    Catastrophe écologique d`abord a cause de la déforestation massive qui a causé la désertification des sols. Impossibilité de cultiver pour nourrir sa famille. Catastrophe démographique qui rend la vie encore plus dure. La pauvreté effroyable, l`ignorance qui aggrave la situation pour tous.
    On ne sait pas par ou commencer pour aider ce pays... une élite irresponsable qui ne songe qu`a s`enrichir au plus vite et a exploiter les masses illetrés. Une tutelle internationale de 100 ans serait nécéssaire pour aider ce pays a avancer.

  • Marcel Haché Répondre

    15 août 2009

    Si la communauté haitienne de Montréal,c'était juste son rapport à la police,si ce n'était que çà,il suffirait d'engager des policiers noirs parlant créole pour régler bien des problèmes.La communauté haitienne,c'est bien plus que cela.
    Au coeur des émeutes de Mtl-Nord,à travers la langue parlée,c'est bien plus l'affirmation feutrée de la différence et de la distance à l'égard de la société québécoise majoritaire qui est en cause.À travers la police,c'est la société québécoise qui est mise en accusation.
    Les libéraux et les gauchistes de Mtl-Nord s'entendent comme larrons en foire pour faire de la boucane avec le procès de la police,cela évite de devoir faire le procès de l'immigration et,au delà,du multiculturalisme, qui les sert si bien.
    Le créole,c'est ici un étendard.Je ne sais pas en Haiti.Mais j'ai l'impression qu'en Haiti,un policier qui parlerait en créole à un émeutier,serait autrement plus respecté,non pas parce qu'il parlerait créole,mais qu'il est représentant de quelque chose.Ici,nous souhaitons que nos policiers soient d'aimables cyclistes sur la piste cyclable du boulevard Gouin.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    14 août 2009

    @ Gilles Bousquet:
    Mais, monsieur Bousquet, si comme vous dites, le créole est une langue, autre que le français, alors peut-on dire que Haïti est vraiment un pays francophone, si environ 5% de sa population parle français, à proprement parler, et les 95% restants, le créole?
    En ce qui concerne le statut d'esclaves des ancêtres des Haïtiens d'aujourd'hui, nous, les Québécois, n'avons rien eu à voir la-dedans.
    Et puis, depuis le temps où le fameux Toussaint Louverture a réussi à faire l'indépendance de ce pays, est-il réaliste de croire que tous, ou la plupart des problèmes des Haïtiens sont dûs au traitement que des colonisateurs européens leur ont réservé?
    N'oublions pas qu'Haïti est un endroit riche en certaines ressources naturelles, et très bien situé pour pouvoir faire du commerce, avec les États-Unis, le Canada, et le Mexique...
    Après tout, les Islandais ont fait un pays prospère et moderne d'une terre désolée comme L'Islande! Alors, j'imagine qu'il y a naturellement, un certain potentiel en Haïti...
    Hum... j'ai envie d'ajouter, que cela fait drôle, un peu, de penser au genre d'endroit d'où vient notre actuelle gouverneure générale, Michaëlle Jean...

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 août 2009

    M. Marcel Haché écrit : «Et à Mtl-Nord, un interminable procès stalinien de la police blanche.»
    Ce ne sont pas des Haïtiens qui sont les principaux accusateurs à Montréal-Nord. Si ça allait mieux à Haïti, il y aurait moins de gangs de rues à Montréal...me semble.
    Je plaide ici pour les Haïtiens d’Haïti, pas ceux de Montréal qui en sont sortis. Pour ce qui est des riches Haïtiens, il ne doit pas en avoir beaucoup et les quelques-uns uns qui le sont ne peuvent pas faire beaucoup.
    Avec vous, M. Haché, je suis du côté de la police et pas des criminels, jusqu'à preuve du contraire.

  • Marcel Haché Répondre

    14 août 2009

    Les haìtiens ont tout ce qu’il leur faut pour sortir Haiti de la misère. Hormis une volonté farouche. Ils peuvent compter sur une diaspora puissante. Riche et instruite. Ils ont de plus la sympathie de bien des états.
    Il suffit de voir comment la communauté haitienne de Montréal-Nord réagit à la moindre critique. Il faudrait presque comprendre les casseurs de l’émeute de l’an passé.
    Il m’est arrivé l’an passé, ici même sur Vigile, de traiter de « lâche » la réaction de Mme Jean, la GG, aux émeutes de Mtl-Nord. Qu’en était-il ? Qu’en est-il ? Les choses ont-elles changé ? Personne d’autre n’était mieux placé qu’elle—et l’est encore—pour défier sa communauté. Pour le bien de cette communauté. Pour notre bien à tous. Et personne mieux qu’elle ne pourrait défier à la fois tout le peuple d’Haiti et la communauté internationale.
    En lieu et place, de la provocation : manger de la viande de phoques canadiens ! Gosser les indépendantistes.
    Et à Mtl-Nord, un interminable procès stalinien de la police blanche.
    Selon la formule de G.W.Bush : ça va être long !

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 août 2009

    M. Julien, je ne cherche pas à vouis culpabiliser du tout. Je crois simplement que certains colonisateurs esclavagistes devraient se sentir plus responsables des problèmes qu'ils ont créés.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2009

    Vous ne me culpabiliserez pas monsieur Bousquet.Le temps du colonialisme en Haïti est terminé depuis longtemps. Ce sont les leurs qui les exploitent et cela maintenant depuis fort longtemps.
    Ce ne sont pas les blancs qui les réduisent à l'esclavage en 2009; ce sont les gens de leur propre race. Ce n'est pas des blancs qu'ils doivent se libérer mais plutôt d'eux-mêmes monsieur Bousquet.
    Aussi, seule la francophonie ne pourra jamais venir à bout d'un pareil gâchi, une véritable catastrophe humanitaire. Les anglo-saxons avec les états-uniens à leurs tête, profitent bien de la désintégration de la perle des Antilles.
    Toute la communauté internationale doit être mise à contribution. Ce qui se passe en Haïti est la honte de l'hummanité et cela dure depuis beaucoup trop longtemps.
    Je n'ai rien contre une contribution particulière de la francophonie mais tous devront contribuer. Le drame haïtien nous concerne tous!

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 août 2009

    M. Denis Julien de Lotbinière,
    La francophonie au grand complet, en commençant par le Québec, devrait aider Haïti, pas l'ONU. C'est une chance de sauver un pays francophone du côté de l'Amérique qui n'en serait pas un de plus à être englobé par les anglos.
    Les ancêtres des Haïtiens ont été injustement traités en esclaves par leurs maîtres blancs. Faudrait maintenant que les blancs tendent leurs mains pour se racheter un peu auprès de leurs descendants. Pas seulement dans les taxis de Montréal.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2009

    La situation d'Haïti est vraiment désespérée et cela à tous les points de vue. Ses élites sont tellement corrompus et sa société dans un état de délabrement tellement avancé que je n'y vois qu'une seule solution. L'établissement d'une tutelle des Nations-Unies pour au moins 20 ans. Tutelle appuyée par la diaspora qui aurait un rôle important à jouer et qui serait fortement mise à contribution.
    Le temps nécessaire de recréer une infrastructure économique, juridique, sociale. Tout est à reconstruire à partir de zéro.Cette tutelle est un passage obligé sinon rien ne sera possible. C'est le chao!
    Tout le monde est responsable de ce bordel, les États-Unis en premier chef, la France et le Canada.
    Sans cette nécessaire tutelle; Haïti ne pourra jamais s'en sortir et voler de ses propres ailes. Tout est à reconstruire!
    J'entend déjà certains m'accuser de paternalisme voir même de colonialisme. Avez-vous une autre solution?

  • Gilles Bousquet Répondre

    14 août 2009

    Jean-François-le-Québécois écrit : « Le créole est inspiré d’un français assez élémentaire, et de langues africaines. Mais pas vraiment une langue, non. »
    Vous avez partiellement raison. C’est une langue, entre une langue et un dialecte, qui est peu répandue dans le monde, en dehors d’Haïti.
    Vous ajoutez : «Toutefois, avons-nous les moyens de bien les aider, présentement ? »
    Le pays qui aide retire souvent plus en diverses opportunités que le pays aidé. Faut juste savoir comment ça pourrait être gagnant-gagnant comme aider dans les domaines où le Québec est spécialisé genre : foresterie, distribution de l’électricité, infrastructures, constructions pré-usinées, enseignement etc.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    13 août 2009

    @Gilles Bousquet:
    Certains linguistes, disent que le créole n'est pas réellement une langue à part entière. C'est un dialecte très, très pauvre, inspiré d'un français assez élémentaire, et de langues africaines. Mais pas vraiment une langue, non.
    Il faut dire, concernant la situation des Haïtiens, que leur pays se trouve à être l'état le plus pauvre de l'hémisphère nord, semble-t-il... Toutefois, avons-nous les moyens de bien les aider, présentement?

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    En tant que créateur de chansons Monsieur Bousquet,
    Je suis un grand défenseur du joual, et du créole, qui sont des langues qui m'émeuvent au plus haut point !
    Et vous me voyez «extrèmement touché» par votre sensibilité à Haïti !
    Er très touché par votre sensibilité à la pauvreté et à la misère, qui, est-il nécessaire de le dire, existe ici-même, à côté de nous qu Québec !
    Cela vous honore, Monsieur Bousquet..
    La seule chose qui me désole, c'est que vous la voyez hors du Québec, mais ne semblez pas vous rendre compte combien elle fait rage, et aussi odieusement ici-même, et qu'elle a été si entretenue par le PQ.
    Christian

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    « L'haïtien ou créole haïtien (kreyòl) est une langue créole parlée par 8,5 millions de personnes en Haïti et environ 1 million dans le reste du monde, surtout aux Etats-Unis. Le créole est à base lexicale française avec des influences de fon, éwé, kikongo, yoruba et igbo. Pourtant, l’influence de ces langues africaines n’a pas été très grande sur le développement du Kreyòl.»
    Oui. pays francophone

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    Monsieur Bousquet!
    Je reviens du toilettage de mon chien,du très grand francophone village de Saint-Agapit dans Lotbinière. Un nouveau restaurant vient d'ouvrir. Voici le nom du commerce: ANGUS ZONE.
    Aussi on y apprend que c'est un STEACK HOUSE BAR GRILL.
    Et nous sommes en 2009 dans une région presqu'exclusivement francophone.
    Il y a pire! Il y avait un PUB LOUIS XIV, angle Henri-Bourasa et 80ème rue à Charlesbourg. Cherchez l'erreur?
    Dans les pays francophones, il y a des bistrots pas des pub(s).Pour un francophone, pub est le diminutif de publicité.
    Le Vieux-Québec est truffé de pub(s). Ah! Ah! Ah! Ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle! C'est plutôt le contraire!
    Avez-vous remarqué sur les devantures des hôtels de Québec, ce qui pousse comme des champignons? RESTO PUB LOUNGE & GRILL. C'est pas ti merveilleux ça?
    Vive la francophonie de la ville de Québec!
    Et dire que le président du Festival d'Été de Québec a déclaré hier à la presse que le 2/3 des artistes invités étaient francophones. Faut être culotté alors que depuis plusieurs années le volet francophone disparaît comme neige au soleil. Près de 60% de la programmation de cette année était en anglais.
    Où sont les journalistes de Québec qui ont laissé passer pareil mensonge?
    Tribalisme lorsque tu nous tiens!
    Bravo Montréal pour ses Francofolies! Au moins, Montréal tient encore le coup!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    Hannibal Price 1841-1893:
    « C'est à Haïti que le Nègre s'est fait homme en brisant ses fers. »
    Ça lui a coûté très cher. Le pays fût ravagé pas seulement par des ouragans.
    Haiti a joué un grand rôle dans la vie de Bolivar:
    « Il fut reçu par le président Pétion le 2 janvier 1816.
    Dans une seconde entrevue, Pétion promit formellement son aide à Bolivar qui, de plus, fut autorisé à recruter des volontaires haïtiens pour mener sa lutte de libération. Ce fut au cours de cette rencontre que Bolivar demanda : « Dois-je faire savoir à la postérité qu'Alexandre Pétion est le libérateur de ma patrie ? »
    Oui c'est un pays francophone. On sera le deuxième.