Horreur, la rue n’appartient plus à la gauche !

Paris en colère

Passé presque inaperçu, le choix musical de l’armée ce 14 juillet. Devant l’aréopage des personnalités, l’orchestre de la Garde républicaine et le ténor Florian Laconi ont interprété « Paris en colère ». Choix délibéré ou coïncidence extraordinaire ? Je n’en sais rien. Toujours est-il que l’été promettait d’être chaud ; il est brûlant.
Alors que les Khmers roses, tout confits dans leurs roideurs idéologiques, espéraient fébrilement que la contestation allait s’évanouir dans la torpeur de l’été, ils s’aperçoivent avec effroi qu’il n’en est rien. Pire : le mouvement gronde et grandit. Surtout, il se radicalise.
Le pouvoir socialiste a commis l’exploit de réveiller une flamme que tous, à gauche comme à droite, croyaient éteinte. Après tant d’années de compromissions, de renonciations, d’accommodements, de honte de soi, d’affadissement interne ! Tant d’années à encaisser la domination morale des fossoyeurs de la nation et autres indignés sur commande ! Ils auront tout essayé, et pourtant ils n’ont pas réussi. Et pour la première fois depuis longtemps, de nombreux Français se mettent à éprouver une étrange espérance et une curieuse fierté.
Un mouvement est lancé, précis comme un mécanisme d’horlogerie et aussi implacable qu’un raz-de-marée : Manif pour tous, Printemps français, Hommen, Veilleurs debout, Tour pour tous… Les initiatives se multiplient.
Le pouvoir ne comprend pas. Il n’est pas capable de comprendre. Depuis 1945, la rue appartient à la gauche. L’intelligence appartient à la gauche. La morale appartient à la gauche. Le bien, c’est la gauche, et la gauche, c’est le bien. Comment peuvent-ils concevoir, ces héritiers des Jacobins et bolcheviks, que quelque autre pensée ait voix au chapitre ? Quelle perplexité doit les saisir quand ils voient l’entêtement d’une France bien élevée qui ose relever la tête ! Oui, Paris est en colère !


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé