Iran: Washington travaillera avec les Européens sur un nouvel accord

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Washington ne veut pas envoyer les Européens dans les bras de Moscou

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a affirmé dans un entretien diffusé dimanche qu'il comptait «travailler dur avec les Européens» afin de parvenir à un nouvel accord pour contrer «le comportement néfaste» de Téhéran, après le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.


«Le retrait (de l'accord) ne visait pas les Européens», a déclaré, sur la chaîne Fox, Mike Pompeo.


«J'espère que dans les jours et les semaines à venir, nous pourrons parvenir à un accord qui fonctionne vraiment, qui protège réellement le monde face au mauvais comportement iranien, pas juste sur leur programme nucléaire, mais également leurs missiles et leur comportement néfaste. Et je travaillerai de près avec les Européens pour tenter d'y parvenir».


«Le président Trump m'a chargé de trouver un accord qui atteigne l'objectif de protéger l'Amérique. C'est ce que nous allons faire et je vais travailler dur là-dessus avec les Européens dans les prochains jours», a encore affirmé le secrétaire d'État, en poste depuis deux semaines.


 


Après l'annonce, le 8 mai par Donald Trump, du retrait total des États-Unis de l'accord et du rétablissement des sanctions contre la République islamique, les signataires européens - la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni - se sont dits «déterminés à assurer la mise en oeuvre» du texte en «maintenant les bénéfices économiques» au profit de la population iranienne.


Le chef de la diplomatie américaine a fermement rejeté dimanche toute notion que le regain de tensions des derniers jours dans la région était dû au fait que Téhéran se sentait moins bridé depuis le retrait américain de l'accord.


«C'est ridicule», a-t-il asséné, affirmant qu'au contraire, c'est avec l'entrée en vigueur de l'accord, en 2015, que les dirigeants iraniens «ont pensé qu'ils pouvaient agir en toute impunité».


Un argument martelé par le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton.


«Je vais vous dire, si vous observez les avancées que l'Iran a faites sous couvert de cet accord, ses avancées militaires conventionnelles et terroristes, en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen, depuis 2015 l'Iran avançait réellement. Ils étaient en train de faire basculer l'équilibre du pouvoir au Moyen-Orient jusqu'à ce que le président Trump se retire de cet accord», a-t-il affirmé sur la chaîne ABC dimanche.


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