Islam : quand le communautarisme s'exprime dès la maternelle

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Comme en France, la laïcité n'empêchera pas l'islamisation du Québec : c'est la démographie qui doit être maîtrisée

Le Point a pu consulter les auditions de la mission parlementaire, menée par deux députés LR et LREM, sur “les services publics face à la radicalisation”. Certains détails font froid dans le dos.


L’État est-il en mesure de faire face à l’islamisme ? C’est en partant de cette interrogation que les députés Éric Diard (LR) et Éric Pouillat (LREM) ont mené leur mission parlementaire sur « les services publics face à la radicalisation », dont ils rendront publics les résultats le 26 juin prochain. Ils se sont pour cela basés sur des auditions passées en huis clos, et dont Le Point a obtenu les comptes rendus écrits.


« Une des copines de ma fille lui a offert… une burqa »


Si le communautarisme est un terreau à la radicalisation, il semblerait que celui-ci s’exprime ainsi dans les salles de classe dès le plus jeune âge. En atteste le témoignage d’Aurélien, 9 ans, scolarisé dans une école élémentaire de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. « Maman m’a emmené voir une exposition sur la création de l’Univers avec le Big Bang et les météorites. J’en ai parlé à mon copain Mehdi à la récré, mais il s’est énervé en m’expliquant que tout ça était faux et que Dieu avait tout créé […] Moi, je crois en la science, mais il ne voulait pas m’écouter », raconte-t-il. Prosélytisme rampant ou simple chamaillerie ? 


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Le fait est que ces échanges d’ordre religieux parviennent de manière récurrente aux oreilles de l’Éducation nationale. Hayat, qui scolarise ses deux enfants en Seine-Saint-Denis, se dit « obligée de surveiller [ses] enfants de près ». « Une des copines de ma fille lui a offert… une burqa rapportée d’Arabie saoudite, ainsi que des livres religieux wahhabites », se rappelle-t-elle. « À la maison, ma fille a commencé à imposer des interdits religieux, à édicter ce qui était haram (illicite) ou pas. J’ai compris qu’elle était sous l’influence de ses camarades ». Et quand ce ne sont pas les élèves, c’est le personnel encadrant qui est pointé du doigt. Ainsi, quand Hayat est allée s’entretenir avec une « dame de la cantine » qui avait refusé de servir du porc à son fils, « elle m’a sermonnée en m’expliquant que j’étais une mauvaise musulmane », s’étrangle-t-elle.


« On bourre le crâne des enfants avec la religion »


Les exemples sont nombreux. En octobre dernier, indique l’hebdomadaire, une note confidentielle des services de renseignement constatait une hausse du nombre de dérives communautaristes dans les écoles. Refus de dessiner des représentations humaines – un interdit religieux dans l’islam rigoriste – ou encore de s’asseoir aux côtés d’un élève ayant du porc dans son assiette. Alors où sont les professeurs pour faire respecter la laïcité ? « Nous n’avons jamais été formés à régler ce genre de choses », avance Alice, professeure de collège à Évry, en Essonne.


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Pire, ce communautarisme se constate parfois jusque dans les écoles maternelles, comme le raconte Farida, agent territorial, au sujet d’une école du nord de Paris, où les filles sont séparées des garçons en classe. « Les toilettes sont mixtes, mais il [le professeur] interdit aux petites filles de s’y rendre quand des garçons y sont », s’indigne-t-elle, rappelant qu’ils n’ont que 3 ans. Parfois enfin, c’est en dehors de l’école, mais sous couvert d’aide scolaire, que les religieux sèment les graines du communautarisme dans les jeunes cerveaux. « Certaines associations communautaristes proposent de l’aide aux devoirs. Mais dans les faits, on bourre le crâne des enfants avec la religion », dénonce Salima, militante associative féministe basée en Seine-Saint-Denis. Et pour les cours d’arabe dispensés dans les mosquées, « après l’école, les enfants s’y rendent, kamis pour les garçons et voiles pour les filles ». Un schéma communautariste qui mène fatalement, selon elle, à « l’impasse d’une assignation identitaire » en fracture avec la République.