Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, a voté massivement hier, par 523 voix contre 85, en faveur du renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Pour la chancelière Angela Merkel, il s'agit d'une importante victoire politique. Pour la zone euro, c'est un autre petit pas dans le marathon qui la mènera vers l'issue de la plus grave crise financière de son histoire.
Adopté par les chefs de gouvernements de la zone l'été dernier, le renforcement du FESF doit être approuvé par les parlements des 17 pays membres. Un «nein» allemand aurait été catastrophique, surtout que selon plusieurs, même le FESF dopé à 780 milliards d'euros (1089 milliards de dollars) ne suffira pas à calmer les inquiétudes des marchés relativement aux dettes souveraines.
Les gouvernants et observateurs nord-américains ont beau critiquer, l'Union européenne avance, lentement et en désordre c'est vrai, mais avance tout de même vers la résolution de la crise. Elle progresse aussi vers une intégration plus serrée de ses politiques budgétaires et économiques. Mercredi, le Parlement européen a adopté une série de lois (le «six-pack») donnant à la Commission européenne le pouvoir de surveiller et d'intervenir lorsque l'économie ou le budget d'un État membre s'éloignera trop des objectifs de l'Union. Le pays interpellé qui n'adopterait pas de mesures correctrices pourrait se voir infliger une amende substantielle (1% ou 2% du PIB).
Bien sûr, comme dans tout ce qui a trait à l'Union européenne, il y a dans tout cela des lourdeurs bureaucratiques éléphantesques et de multiples voies d'échappement. N'empêche, les pays membres ont accepté de soumettre leurs budgets à l'examen de Bruxelles avant même qu'ils ne soient adoptés par le parlement national, ce qui aurait été inconcevable avant la crise.
Les «fédéralistes» européens veulent aller plus loin. «Pour garantir la crédibilité de la zone euro, a déclaré cette semaine le président de la Commission, José Manuel Barroso, nous devons compléter l'union monétaire par une véritable union économique».
Les résistances nationales seront féroces. L'histoire des 60 dernières années nous enseigne que les politiciens du Vieux Continent n'iront pas plus loin que nécessaire... mais aussi qu'ils iront aussi loin qu'il le faut. C'est ainsi que l'Europe s'est construite. C'est ainsi qu'elle s'extirpera de la crise.
Selon les sondages, 75% des Allemands s'opposaient au renforcement du Fonds européen de stabilité financière. Cela étant, les députés ont fait preuve d'un courage politique certain en approuvant la mesure. «Nous avons besoin de l'euro, l'euro est bon pour nous», a dit Mme Merkel à la télévision allemande dimanche soir. Dans le fond d'eux-mêmes, les Européens le savent?: l'euro est là pour rester, ils ne peuvent plus reculer. L'immobilisme, c'est le déclin. Une seule option: avancer.
Ja: 523 Nein: 85
Prattisme, l'art des certitudes-désirées!
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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