À propos de SLAV...

L'appropriation culturelle, un concept tendancieux

Nous vivons aujourd’hui dans un monde où personne n’ose défendre une position soumise à la contestation

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Tribune libre

Le tollé de contestations ayant conduit à l’annulation de la pièce SLAV de Robert Lepage et Betty Bonifassi, dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal (FIJM), révèle, à mes yeux, un imbroglio nocif et anti-performant provenant d’une société malade d’inconfort eu égard au désaccord suscité par une frange de la société.


Une frange de la société qui évoque le concept de l’appropriation culturelle comme argument massue pour justifier sa demande d’annulation de SLAV, des Blancs n’étant pas légitimés pour jouer le rôle de Noirs. Un concept tendancieux qui, poussé à l’extrême, écorche au passage la nécessaire liberté d’expression.


Pourtant, une telle décision draconienne de la part du FIJM aurait pu être évitée si les pourfendeurs de la pièce avaient manifesté un minimum de souplesse et engendré le dialogue avec les créateurs du spectacle. Mais non, ces mêmes contestataires ont rapidement monté aux barricades, tuant ainsi dans l’œuf toute forme de dialogue avec Robert Lepage et Betty Bonifassi.


En réalité, nous assistons à une guérilla assassine qui piétine sans vergogne la liberté d’expression, un concept vital à la survie de toute forme artistique, un concept qui souffre difficilement toute forme de censure, si « justifiée » qu’elle soit présentée à titre d’argumentaire.


En fin de compte, la leçon de cette saga nous aura permis de constater que nous vivons aujourd’hui dans un monde où personne n’ose défendre une position soumise à la contestation de peur de déplaire ou de devoir affronter la tempête médiatique pour faire valoir ses idées!



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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