La dernière trouvaille de Pauline Marois consiste à proposer des États généraux sur l’indépendance…eh oui, vous avez bien lu…sur l’indépendance! On pourra au moins constater que, sur le plan lexical, la situation évolue…on est passé tout à coup de la souveraineté à l’indépendance!
Pourtant, à mon sens, il y a quelque chose qui cloche dans cette soudaine intention de la chef du PQ! En effet, pourquoi, alors qu’encore récemment, elle criait haut et fort que le débat était clos quant à son intention de maintenir le cap sur son plan de gouvernance, déclencher un processus de consultation populaire sur l’indépendance, lequel conduira nécessairement sur une multitude de propositions concernant les stratégies à mettre de l’avant pour promouvoir l’option indépendantiste et atteindre l’accession du Québec à son statut de pays si « le débat est clos » concernant la gouvernance souverainiste comme étant la meilleure piste pour y parvenir?
Dans mon article publié sur cette tribune, en deuxième partie de celui intitulé
« La nécessaire coalition nationale » en date du 29 août, je concluais ainsi cet article titré « Le mirage des consultations citoyennes » :
« À cette étape-ci de la conjoncture qui entoure le débat autour de l’avenir de la cause indépendantiste du Québec, les citoyens ont le goût d’entendre des leaders qui leur proposent un projet de pays articulé, réfléchi et mobilisateur »
À cet effet, j’ai posé la question suivante à Robert Barberis-Gervais en commentaire à sa «Dernière nouvelle » ajoutée à son article intitulé « Fini le niaisage » :
« D’un côté, Pauline Marois déclare que le "débat est clos" en ce qui concerne son intention de maintenir son plan de gouvernance souverainiste...
Alors pourquoi convoquer des États généraux de l’indépendance au cours desquels les citoyens viendraient s’exprimer, entre autres, sur les stratégies à privilégier pour y accéder puisque le "débat est clos" ?
Avez-vous une réponse à me fournir ? Quant à moi, je suis plutôt devant le type de réflexion "cherchez l’erreur !"
Voici un extrait de sa réponse :
« Mais moi je répondrais que ce que Pauline Marois a voulu dire, c’est qu’à l’intérieur du Parti québécois le débat est clos puisque le dernier congrès a réglé le problème en adoptant la gouvernance souverainiste... Sauf que dans le mouvement indépendantiste, le débat n’est pas clos, c’est une évidence. Comme Pauline Marois a besoin du mouvement indépendantiste, elle essaie l’idée des États généraux pour unifier le mouvement.»
Une réponse qui ne me satisfait pas ! À partir du moment où le PQ « a réglé le problème en adoptant la gouvernance souverainiste », ces États généraux se transformeront en dialogue de sourds qui deviendra lettres mortes au feuilleton des échanges perdus !
Quant à vous, Mme Marois, si votre projet de gouvernance souverainiste est
« un projet de pays articulé, réfléchi et mobilisateur », pourquoi tergiverser autour d’États généraux qui, à mon sens, ont plutôt l’allure d’une stratégie pour permettre au PQ de gagner du temps en tentant de se relever du choc de la dernière crise et de se refaire une image, au lieu de proposer aux Québécois votre plan de gouvernance en le mettant clairement sur la table et en en faisant la promotion ? Le débat est clos…oui ou non, Mme Marois ?
Henri Marineau
Québec
Des États généraux sur l'indépendance
L'art de gagner du temps
Le débat est clos...oui ou non?
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Mr Marineau
Pour faire une histoire courte et pour répondre à votre question...
Oui, au PQ, le débat est clos. Par contre, puisque ce sont des maîtres dans l'art de tromper les gens... ils vous dirons que Non... il ne l'est pas... justement pour étirer la sauce (permettre la dénationalisation...) comme vous dite.
Vous vous rapeliez certainement ce reportage d'infoman...
Au PQ... il semble que personne ne l'ait vue...
Marois = crédibilité zéro... tout comme ce parti
http://www.dailymotion.com/video/x2z5ko_infoman-le-palais-de-pauline-marois_politics
Sylvain Marcoux