Grâce au journal Le Devoir de ce matin le 26 octobre 2012 en page A9, et grâce au courage et la détermination d’un Québécois émérite, Dominic Champagne, nous pouvons savourer un texte magistral portant le titre judicieux de « Lettre à un vieux politicien ».
Il faut comprendre le mot vieux dans le sens de «dépassé», dans le sens de «désuet». Dans le cas de l'avocat Lucien Bouchard à qui Dominic Champagne adresse la lettre, la cause s’alourdit en tant qu’ancien Premier Ministre du Québec qui manque de respect pour les citoyens qu’il a naguère servi. Oui, ne pas appliquer son devoir de réserve envers la chose publique qui s’appelle aussi le « bien commun » que sont les richesses naturelles relève de l’indécence, du manque de jugement.
Monsieur l’avocat Bouchard, vous défendez mal vos clients en insultant les vrais propriétaires des richesses naturelles contenues dans le sous-sol du Québec. Des millions de Québécois savent que la loi des claims miniers et la loi des mines au Québec sont désuètes car elles s’inspirent de pratiques qui viennent en droite ligne de la ruée vers l’or à la fin du 19e siècle en Californie et au Klondike et nous sommes au début de 21e siècle.
Monsieur Champagne a raison de conclure sur ces mots: « C’est un triste jour, celui où le grand défenseur de l’intérêt public que vous avez été use de tout son poids pour tenter de faire accepter l’inacceptable, de discréditer nombre de forces vives et de faire passer l’intérêt de ses clients avant les intérêts supérieurs de la nation.»
En tant qu’avocat discrédité, quand arrêterez-vous de glisser vers la recherche de quoi, d’une gloire vacillante, de quelques dollars de plus à laisser à vos enfants qui la gaspilleront parce que vous aurez failli à leur donner l’exemple du plus grand respect qu’un politicien ait pu pratiquer, celui du bien commun. Au contraire, ils auront appris de vous que tout n’est que vanité ! Triste héritage.