Lorsqu'un acteur québécois lance et compte dans son propre but

L'effet assimilateur des mariages mixtes anglo-francos

C'est toujours le côté anglais qui l'emporte en bout de ligne

Tribune libre


Tout le monde apprécie la série "Lance et compte" et l'un de ses acteurs principaux, le sympathique et talentueux Carl Marotte qui incarne le personnage de Pierre Lambert.

C'est en lisant une entrevue qu'il accordait récemment que j'ai été amené à réfléchir sur le problème d'assimilation découlant des unions matrimoniales entre francos et anglos.

- La mère de M. Marotte, lui-même originaire de Trois-Rivières, est Américaine. On peut donc le supposer parfait bilingue. Sa mère résidant à Montréal avoue candidement ne rien comprendre à la célébrité de son fils, ne connaissant pas la série (nouvelle démonstration des 2 cultures dont l'une fermée à l'autre, 2 solitudes en effet).

- À un moment donné, il a déménagé à Toronto dans le but d'élargir sa carrière cinématographique, première étape vers l'objectif d'Hollywood. On comprend qu'il pouvait jouer en anglais sans difficulté.

- Je me souviens personnellement l'avoir vu dans un petit rôle secondaire dans un épisode du détective Monk. Devant de si modestes résultats, on comprendra aisément qu'il soit revenu.

- M. Marotte révèle dans l'article que son fils est établi à Toronto, et que sa fille est à Halifax. On peut même supposer qu'ils sont allés à l'école anglaise grâce au système des droits acquis parentaux. Et on ne peut que constater que les deux vivent dorénavant en anglais et sont de ce fait pleinement canadianisés, bien qu'ils protesteraient sans doute du contraire si on les disait assimilés au ROC. On tente habituellement de justifier un tel état de fait en alléguant que la chose est due à un simple concours de circonstances: "je ne pouvais pas refuser de telles conditions de travail", "c'est nécessaire pour mes études", "c'est une question d'avancement de carrière", etc.


Je suis certain que toutes ces personnes se diront sincèrement fières d'être Québécois d'abord et avant tout, mais dans les faits et dans la pratique leur identité est désormais canadienne, ce qu'on ne peut s'empêcher de regretter quelque peu. Il y aurait fort à parier qu'ils doivent même penser en anglais désormais.

Mes conclusions personnelles sont que dès que l'anglais s'immisce dans la formation d'un couple, il prend inévitablement le dessus et produit des ramifications d'assimilés en l'espace d'une ou deux générations seulement.

Source:
http://www.canoe.com/divertissement/cinema/nouvelles/2010/11/18/16201836-jdm.html
Curriculum de Carl Marotte, avec la mention "Langue(s): Français - Anglais (sans accent)":
http://cc.bingj.com/cache.aspx?q=Carl+Marotte+Monk+anglais+sans+accent&d=4704209107616854&mkt=fr-CA&setlang=fr-CA&w=666d69cb,d5aa31e0


Le comédien Michel Côté, pour sa part, déplorait récemment que le film à succès "Piché, entre ciel et terre", bien qu'avec des recettes de 10 millions de dollars au box-office, n'attirait aucun anglophone ni allophone, ce qui démontre de leur part une attitude flagrante de rejet de tout ce qui a trait à la culture québécoise, que mille autres exemples viendraient confirmer.

Si on sait lire entre les lignes, on comprendra qu'on ne pourra jamais compter sur les anglos et les allos pour sauvegarder la moindre parcelle de la culture québécoise et de notre patrimoine. C'est à nous seuls qu'il revient d'accomplir cette tâche et de la mettre en valeur.

Source: http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:cIuVWOHkqsEJ:fr.canoe.ca/divertissement/dvd/nouvelles/2010/11/19/16224641-jdm.html+Michel+C%C3%B4t%C3%A9+anglophones+canoe&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=ca
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2010

    Vous avez raison. Dans 9 couples mixes sur 10 que je connais ou que je rencontre, l'anglais a pris le dessus dans leurs familles. Les enfants parlent en anglais avec le parent francophone. Le parent francophone parle anglais avec ses enfants. Ils regardent tous la télévision anglophone et les enfants vont à l'école anglophone.