L’État du Québec, le Premier Canada

ma nation est petite, mais elle fera pâlir les gloires de la France

Tribune libre 2008


Pourquoi ne pas utiliser une telle dénomination ? Cela renvoie à la
réalité historique de notre nation. La Nouvelle-France s’est mutée en
Canada, le Premier Canada, avant que la Conquête anglaise vienne kidnapper
le nom, fondant le Second Canada (le dit Haut-Canada des
Hautains-Canadiens), puis, dans un contexte d’assimilation identitaire, par
souci de distinction entre les dits Canadiens-français, les Canayiens, les
Premiers Canadiens, et les Canadiens-anglais, Canadians, les Seconds
Canadiens, les Premiers ont tracé une frontière identitaire en adoptant le
terme Québec et son corollaire Québécois. Pourquoi renier notre histoire ?
Nous sommes les fondateurs du Premier Canada.
Cela permettra aussi de couper l’herbe sous le pied à la confusion
sémantique de Stephen « the Queen’s fag » Harper. Il joue sur les mots et
revisite l’histoire. Eh bien, pourquoi ne pas faire de même ? C’est vrai qu’on a fondé le Canada, le Premier, le Plus Beau, le Meilleur,
le Québec.
Quant au Premier Laquais de Desmarais à Québec et à la Reine-Nègre du
Second Canada, eh bien, il ne faut pas trop s’en faire et faire comme les
quart ou demi-colonisés, genre Louise Beaudoin ou Michel David, qui leur
demandent de bien se comporter. Plutôt, il faut assumer que personne, ni
Anglais, ni Français, ne fera notre indépendance pour nous. Que Sarkozy
nous trahisse, tant mieux, le petit con peut bien aller se faire baiser par
Bush tant qu’il le veut, cela ne regarde que lui, mais quant à moi, et ceux
de mon pays, nous n’accepterons ni d’être les laquais d’Anglais, ni les
quémandeurs d’appuis outre-Terre-Neuve.
Pôvre Européen stupide et minable, merci, franchement, je te le dis,
merci, car j’en ai assez de ces vieux souverainistes et de leur repli
français, le Québec n’a rien à voir avec la France, c’est un pays, en soi,
pour soi et par soi, il n’a pas besoin d’une tutelle morale, culturelle ou
politique de la France, vieille et incapable d’achever ses révolutions.
Arrangez-vous avec vos problèmes, Français, mais sachez que dans les trois
derniers siècles, toute la lumière d’Europe est venue des Amériques, et que
les deux qui suivent ne seront pas différents. Va te faire enculer par la
tour Eiffel, petit Sarkozy, et merci de lever ton nez sur le Québec,
indigne chien de Bush et petite prostituée de la hauteur de de Gaulle. Va
te faire foutre politicaille ! Ibidem à la pute présidentielle.
Ibidem à Raffarin le dodu, Juppé le tordu et toute cette bande de cols
longs vendus qui n’ont rien à voir avec la France glorieuse, mais qui sont
sa honte, sa fin, sa déchéance, qui sont ces têtes de rois, inshallah, que
les Français, les vrais, sauront faire sauter et guillotiner lorsqu’ils
réaliseront que l’esprit de leur nation a été troqué pour un plat de
lentilles. On fera comme les Américains ont fait, on vous donnera
l’exemple, faisant révolution, proclamant notre indépendance, et vous
suivrez, ou d’autres plus brillants que vous, suivront, et, soyez-en sûrs,
ma nation est petite, mais elle fera pâlir les gloires de la France,
lorsqu’elle s’élèvera, et deviendra un phare de liberté pour les Amériques
et le Monde.
David Poulin-Litvak
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

Squared

David Poulin-Litvak51 articles

  • 42 493

[Campagne pour une Assemblée citoyenne sur la réforme du mode de scrutin au Québec ->http://www.assemblee-citoyenne.qc.ca/]





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    "Le Québec n'a rien avoir avec la France."
    Que trop vrai! Je l'entends pas assez souvent celle-là. Jacques parizeau voulait pouvoir échanger économiquement avec la France dès l'indépendance faite, comme point d'appui le temps de stabiliser notre économie et comme futur grand partenaire.. Mais le connaissant, il savait qu'il devait se méfier grandement d'eux, pour éviter une ingérence politique de ces derniers par la suite, une sorte de colonisation du Québec par la France.
    Mais notre charest, lui, ouvre la porte à l'échange libre de travailleurs. Quel fiasco ce sera! Nous préconisons l'expérience du travailleur, les Francais eux préconisent la valeur du diplome (de façon générale). Avec les normes différentes, qui payera pour des "cours d'appoint" ou de mise à niveau? Sur quel pays cela aura t il le plus d'impact, celui de 60M ou celui de 8M d'habitants en plein développement? Lequel offre le plus d'emploi? Lequel a le moins de payeurs de taxes pour investir dans ces programmes?