Dans le Devoir de ce matin, Jacques Duchesneau nous apprend qu'il a enquêté sur François Legault et son parti avant de se joindre à l’équipe de la Coalition avenir Québec.
Depuis son témoignage devant la commission Charbonneau, nous savons que Jacques Duchesneau a pris l’habitude d’enquêter sur la vie privée des gens sans avoir de mandat.
A-t-il également enquêté sur tous les chefs de parti pour vérifier s’ils étaient dignes de confiance? Jean Charest, Pauline Marois, Amir Khadir, Françoise David et Jean-Martin Aussant, de même que sur Charles Sirois, bras droit de François Legault et ancien recruteur de candidats de l’équipe de Jean Charest ?
Pourraient certainement s’ajouter à cette liste Lucien Bouchard, André Caillé, Henri-Paul Rousseau, Michael Sabia, Paul Desmarais, Pierre-Karl Péladeau, le maire Tremblay, le maire Vaillancourt et pourquoi pas Régis Labeaume. En cherchant un peu dans leurs papiers et leur vie privée, on ne sait pas ce qu’il pourrait trouver. De l'information utile pour gouverner!
J. Edgar Hoover, ancien patron du FBI, avait lui aussi pris cette même habitude de constituer des dossiers secrets sur des personnalités publiques proches du pouvoir. Sur JFK, son frère Robert et leur père Joe, de même que sur Richard Nixon et Martin Luther King. Marilyn Monroe, Frank Sinatra, Peter Lawford, Rock Hudson, Sammy Davis junior et Howard Hughes auraient également fait partie de cette longue liste. Grâce à toutes les informations glanées au fil des années, il avait constitué une puissante machine à rumeur qui lui permettait de faire chanter ou de détruire en sous-main la réputation de tous ceux qui s’opposaient à lui.
Je ne sais pas si les Québécois souhaitent vraiment plébisciter un parti dont le futur vice premier ministre risque de recueillir, secrètement et sans mandat, des informations pour constituer, quand bon lui semble, des dossiers sur tous ses alliés et opposants éventuels.
Qu’est-ce qui nous garantit qu’une fois au pouvoir, à l'image de J. Edgar Hoover, il ne continuera pas d’enquêter, au mépris des lois et des chartes, sur la vie privée des gens qui ne partagent pas toutes les valeurs de son gouvernement: des ministres, des fonctionnaires ou même de simples citoyens engagés dans des mouvements de contestation ou de revendication?
Bien sûr, on nous répondra qu'on n'a rien à craindre si on n'a rien à se reprocher.
D’ailleurs, cherchez bien, qui n’a vraiment rien à se reprocher ?
Pour ceux qui l’ignorent, on appelle ça un état policier.
Ici, au Québec, cela pourrait bientôt s'appeler l’État Duchesneau.
François Legault n'a qu'à bien se tenir!
À suivre...
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