Certains sont d'avis que "l'euthanasie n'est pas un meurtre".
J’estime, au contraire, que l’euthanasie est un meurtre dans l’état actuel du droit. Dans mon mémoire de maîtrise en droit de la santé de l'Université de Sherbrooke, je mentionnais que l'euthanasie est punissable sous le chef d'accusation de meurtre.
Source : Éric Folot, Étude comparative France-Québec sur les décisions de fin de vie : le droit sous le regard de l'éthique, Collection Minerve, Cowansville, Éditions Yvon Blais, 2012 aux pp.82-83.
Considérant l'importance du sujet pour la protection du public, qui doit pouvoir savoir ce qui constitue une infraction criminelle afin de régler sa conduite en conséquence, j'estime qu'il est mon devoir comme officier de justice (article 2 de la Loi sur le Barreau) de soutenir le respect de la loi et d’informer adéquatement la population de l'état actuel du droit concernant l’euthanasie.
Afin d'étayer ma position, 1) je procéderai méthodiquement en suivant la hiérarchie des sources du droit (Loi-jurisprudence-doctrine) en commençant avec la loi qui est la première et la principale source du droit criminel et 2) je démontrerai ensuite que l’absence de poursuite ou de condamnation pour meurtre ne permet pas logiquement et juridiquement de conclure que l’euthanasie n’est pas un meurtre en droit.
Les sources du droit
Loi
Le Code criminel n’est pas une loi comme les autres. En plus d'être une loi d'ordre public de direction, il constitue en soi un « code des valeurs fondamentales de notre société ». Par conséquent, « la conduite du contrevenant doit être punie parce qu'elle a porté atteinte au code des valeurs fondamentales de notre société qui sont constatées dans notre droit pénal substantiel ».
L'article 229 du Code criminel définit l'infraction de meurtre ainsi :
« L’homicide coupable est un meurtre dans l’un ou l’autre des cas suivants :
a) la personne qui cause la mort d’un être humain :
(i) ou bien a l’intention de causer sa mort,(...) ».
Or l’euthanasie se définit, selon le Barreau du Québec (2010), comme « un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la mort d’autrui pour mettre fin à ses souffrances ». Cette définition de l’euthanasie satisfait aux deux éléments de l’infraction de meurtre prévue à l’article 229 du Code criminel à savoir une personne qui cause la mort d’un être humain (actus reus) avec l’intention de causer sa mort (mens rea). Les mobiles ayant incité à poser le geste (par exemple la compassion pour les douleurs ou souffrances de la personne), aussi louables soient-ils, ne suppriment pas l’intention et ne peuvent servir à s’exonérer de sa responsabilité criminelle.
Même l’euthanasie volontaire (avec le consentement du patient apte) est un meurtre. En effet, le consentement de la personne euthanasiée est sans incidence sur la qualification criminelle de l’acte et sur la responsabilité criminelle de l’auteur. L’article 14 du Code criminel dispose :
"Nul n’a le droit de consentir à ce que la mort lui soit infligée, et un tel consentement n’atteint pas la responsabilité pénale d’une personne par qui la mort peut être infligée à celui qui a donné ce consentement".
Dans l’arrêt R c. Jobidon (1991), la Cour suprême du Canada affirme que « l'article 14 exclut d'une manière absolue le consentement à la mort, et ce, dans tous les cas ». Elle ajoute : « l'autonomie n'est pas la seule valeur que notre droit cherche à protéger ».
Jurisprudence
En octobre 1993, Robert Latimer tue sa fille Tracy, atteinte de paralysie cérébrale grave, par intoxification au monoxyde de carbone pour mettre fin à ses souffrances. En effet, aux dires de la Cour suprême, celle-ci « souffre énormément, et sa douleur ne peut pas être soulagée par les médicaments ». L’acte consistait à provoquer intentionnellement la mort de sa fille pour mettre fin à ses souffrances ce qui correspond parfaitement à la définition d'euthanasie susmentionnée.
M. Latimer fut déclaré coupable de meurtre au deuxième degré en première instance et la Cour suprême du Canada a confirmé cette déclaration de culpabilité. La Cour précise que « les plus graves conséquences possible ont découlé d’un acte dont l’intentionnalité est la plus grave et la plus moralement coupable ». La Cour envoie également un message clair et fort à toute personne désirant commettre une euthanasie : « enlever la vie d’une autre personne est le crime le plus grave en droit criminel ».
Doctrine
En 1982, la Commission de réforme du droit du Canada affirmait :
« Le droit canadien, comme d'ailleurs la plupart des autres systèmes juridiques, prohibe donc l'euthanasie active ou positive, la considérant comme un meurtre pur et simple » (nos caractères gras).
En 1995, Me Jean-Louis Baudouin, ancien juge de la Cour d’appel du Québec, affirmait :
« Jusqu'ici le législateur canadien prohibe l'euthanasie et la traite comme un meurtre au premier degré puisqu'il y a mort, intention de causer la mort et préméditation » (nos caractères gras).
Voir également le Comité sénatorial spécial sur l’euthanasie et l’aide au suicide (1995), Margaret Somerville (2001), Jocelyn Grant Downie (2004), Jean-Claude Hébert (2006), Pierre Deschamps (2006), Patrice Garant (2009), Danielle Chalifoux (1998 et 2010), le Barreau du Québec (2010), la Commission de l’éthique, de la science et de la technologie (2010), le Comité national d’éthique sur le vieillissement et les changements démographiques (2010) et le Groupe d’experts de la Société royale du Canada (2011).
L’absence de poursuite ou de condamnation pour meurtre ne permet pas logiquement et juridiquement de conclure que l’euthanasie n’est pas un meurtre en droit
Il faut distinguer entre les prescriptions de la loi (le droit ou de jure) de son application ou de son inapplication dans les faits par les tribunaux (les faits ou de facto. Jocelyn Grant Downie affirme avec raison :
“In theory, euthanasia constitutes first or second degree murder. In practice, however, it is almost always dealt with as administering a noxious thing or manslaughter. The Criminal Code is being tempered by the exercise of prosecutorial discretion. Euthanasia is de jure murder but de facto a considerably less serious crime”.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’écart entre les prescriptions de la loi et son application : l’absence de poursuite, le manque de preuves, l’accusé peut plaider coupable à des accusations réduites (par exemple au chef d’accusation reprochant d’avoir administrer une substance délétère). De même, un jury peut refuser d’appliquer la loi (voir R. c. Morgentaler aux paras.59 et 61 et R. c. Latimer aux paras.57-58,68). Cependant, bien que l’annulation de l’effet de la loi par le jury soit possible, elle est, selon la Cour suprême, contraire ou « antinomique au droit ».
Selon le Barreau du Québec et le Comité de juristes experts, l’absence dans les faits de condamnation pour meurtre ne signifie pas que l’euthanasie n’est pas en droit un meurtre et n'exclut donc pas la possibilité de futures condamnations pour meurtre :
« En général, les rares cas où les médecins ont été poursuivis, soit pour avoir pratiqué l’euthanasie, soit pour avoir aidé leur patient à se suicider, révèlent une attitude extrêmement favorable des jurys à leur égard. Par contre, le fait que le processus judiciaire a, jusqu’à ce jour, été très favorable aux médecins ne signifie pas pour autant qu’un médecin ne puisse plus faire l’objet de poursuite criminelle pour meurtre ou aide au suicide en cas de décès de son patient. En effet, il existe tout de même des cas où les règles du droit criminel ont été appliqué.
L’euthanasie est un meurtre
« Il ne saurait y avoir d'autorité contre les lois » (John Locke)
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15 commentaires
Éric Folot Répondre
31 octobre 2014L'aide médicale à mourir est de l'euthanasie selon le Barreau du Québec (2010), la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (2012), le comité de juristes experts (2013) et la Procureure générale du Québec (2014)
Le Barreau du Québec affirmait en 2010 :
"Nous ne traiterons pas de la question énoncée par la Commission de « l’aide à mourir », puisque celle-ci ne correspond à aucun concept juridique distinct. Cette notion est contenue dans les concepts d’euthanasie et d’aide au suicide".
Source : Barreau du Québec, Pour des soins de fin de vie respectueux des personnes, Mémoire présenté à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, septembre 2010 à la p.8.
Dans son rapport de mars 2012, la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité affirmait :
"Le Collège des médecins a conclu qu’il « existe des situations exceptionnelles, des douleurs incoercibles ou une souffrance interminable, par exemple, où l’euthanasie pourrait être considérée comme l’étape ultime, nécessaire pour assurer jusqu’à la fin des soins de qualité ». Cette approche innovatrice, fruit d’un travail de réflexion de plus de trois ans, délaisse le terrain habituel du débat sur la légalisation de l’euthanasie pour le replacer dans le contexte des soins appropriés de fin de vie. C’est d’ailleurs en ces termes, selon le Collège, que se présente le problème entre le médecin et son patient. (...) D’après des témoins, la raison d’être de la médecine est incompatible avec l’euthanasie. Envisager celle-ci comme un soin constitue tout simplement une aberration, puisque abréger la vie ne peut être synonyme de soulager ou de soigner. Nous comprenons cette opinion, mais nous estimons que l’euthanasie est pratiquée dans un souci de compassion et comme moyen ultime pour soulager, à sa demande, un patient de ses souffrances insupportables et constantes, lorsque tous les autres moyens qu’il juge acceptables se sont avérés insuffisants. Ainsi, l’euthanasie pourrait bel et bien faire partie du continuum de soins de fin de vie".
Source : Québec, Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, Rapport, mars 2012 aux pp.60-61.
Le comité de juristes experts affirmait en 2013 :
"Nous utilisons l’expression « aide médicale à mourir » pour inclure à la fois les concepts d’euthanasie et d’aide au suicide, dans le contexte exclusif d’une relation patient médecin".
Source : Comité de juristes experts, Mettre en œuvre les recommandations de la Commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la question de mourir dans la dignité, janvier 2013 à la p.7.
Dans son mémoire à la Cour suprême du Canada, dans l'arrêt Lee Carter, et al. c. Procureur général du Canada, et al (2014), la Procureure générale du Québec affirmait :
"En premier lieu, la Procureure générale du Québec note que l'expression « aide médicale à mourir », en raison des dispositions contestées dans le présent pourvoi, fait généralement référence aux pratiques, dans un contexte médical, du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire".
Source : Mémoire de la Procureure générale du Québec devant la Cour suprême du Canada dans l'arrêt Lee Carter, et al. c. Procureur général du Canada, et al, dossier 35591, 1er août 2014 à la p.2, en ligne : http://www.scc-csc.gc.ca/factums-memoires/35591/FM040_Intervener_Attorney-General-of-Quebec.pdf
Eric Folot, avocat et bioéthicien
Nestor Turcotte Répondre
9 février 2014ON a vu la même statue à Cordoue....et merci pour votre commentaire.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
8 février 2014Monsieur Nestor,
Sans avoir fait carrière en philo, j’ai tenté d’extraire une certaine substance des philosophes, stoïciens, ou autres, sans en retenir beaucoup. De Montaigne, qui suivit Sénèque, la vie brève, les essais, le travail, la retraite, on retient que la vie est limitée et qu’il faut se l’approprier à bon escient.
Mon premier souvenir de Sénèque ( dont j’ai vu la statue à Cordoue) résume ainsi la vie :
« De ce qu’il y avait avant, je n’ai aucune connaissance; de même pour ce qui viendra après. » (l'infini de l'âme, l'esprit)
Si l’époque baignait dans les notions de divinités, il n’en prônait pas moins que la raison de la naissance était de vivre selon sa nature. Et s’il espérait utiliser toute la durée de sa vie, il ne renonçait pas à s’en extraire, à des conditions particulières, telles qu’une agonie certaine et prolongée. « Si la vie est commune, la mort nous appartient en propre »
Nestor Turcotte Répondre
8 février 2014@ O
Sénèque, que vous citez et que je connais passablement pour avoir lu son oeuvre, affirme qu'il n'y a rien là ...de retourner d'où l'on vient.
Vous souvenez-nous d'où vient l'homme selon Sénèque ?
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
8 février 2014« Qu'y a-t-il de pénible à retourner d'où l'on vient ? Il vivra mal celui qui ne saura pas mourir. »
de Sénèque
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
8 février 2014Appui à F. Mercier: "Déjà qu’on nous met au monde sans nous demander notre avis, de quel droit retiendrait-on de force quelqu’un dans ce monde s’il veut le quitter ?!"
La brève période pendant laquelle l'esprit intemporel se trouve incarné (pris dans un corps matériel) est-elle si importante, dans l'infini, pour qu'on lui accorde un caractère sacré? L'esprit peut demander grâce!
Nestor Turcotte Répondre
8 février 2014@ F. Mercier
Personne ne pouvait vous demander votre avis avant de naître puisque vous n'aviez pas l'existence. Dans la vie courante, on ne demande pas l'avis à ce qui n'existe pas. Ce serait sombrer dans le ridicule. Si ce vous dites est vrai, peut-être devrions-nous inscrire les enfants à venir sur le future liste d'un prochain référendum.
Maintenant, vous êtes dans l'existence. A tous les jours, les gens font des choses sans qu'on leur demande s'ils le veulent ou pas. Et pourtant ils le font ou ils ne le font pas. Parfois inconsciemment.
La vie ne nous appartient pas. C'est le seul arguement qui tienne debout. Le jour, où pour différents motifs (moraux, religieux) on décide de passer outre à ce principe, on tombe dans l'arbitraire.
Si quelqu'un tue un autre, selon le code criminel canadien, on commet un meutre. Si quelqu'un aide un autre à mettre fin à sa vie terrrestre, on commet le même geste. On fait des campagnes fort dispensieuses pour contrer le suicide, particulièrement chez les jeunes, devrat-t-on commencer à faire aussi des campagnes pour éviter le suicide assité chez les personnes âgées....
Hitler a fait vider les maisons d'hébergement des vieillards pendant la dernière guerre pour s'emparer de ces établissements afin d'y loger les soldats allemands. 100 000 personnes, en plus de 6000 enfants, ont subi directement cette médecine hitlérienne et furent tués bêtement. Et aucunn peuple sur la planète, à part quelques fanatiques, ont trouvé qu'il s'agissait-là d'une opération humanitaire.
Éric Folot Répondre
8 février 2014Le Barreau du Québec affirmait en 2010 :
"Nous ne traiterons pas de la question énoncée par la Commission de « l’aide à mourir », puisque celle-ci ne correspond à aucun concept juridique distinct. Cette notion est contenue dans les concepts d’euthanasie et d’aide au suicide".
Source : Barreau du Québec, Pour des soins de fin de vie respectueux des personnes, Mémoire présenté à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, septembre 2010 à la p.8.
Le comité de juristes experts affirmait en 2013 :
"Nous utilisons l’expression « aide médicale à mourir » pour inclure à la fois les concepts d’euthanasie et d’aide au suicide, dans le contexte exclusif d’une relation patient médecin".
Source : Comité de juristes experts, Mettre en œuvre les recommandations de la Commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la question de mourir dans la dignité, janvier 2013 à la p.7.
Archives de Vigile Répondre
8 février 2014Les antidouleurs sont permis en autant que l'effet primaire recherché ne soit pas de hâter la mort.
http://www.cqv.qc.ca/fr/l%E2%80%99euthanasie-et-le-suicide-assiste-pourquoi-pas
La marche vers l'euthanasie au Québec: un exemple de malhonnêteté intellectuelle.
http://www.cqv.qc.ca/fr/la-marche-vers-leuthanasie-au-quebec-un-exemple-de-malhonnetete-intellectuelle
Mourir dans la dignité
A voir! Un classique.
Conférence du Dr François Primeau
http://fr.gloria.tv/?media=371117
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014Alors il manque un GROS morceau au Droit: faire la différence entre vouloir ou non subir un "meurtre".
Certaines personnes souhaitent être tuées, en autant que ce ne soit pas d'une façon violente et barbare.
Ça devrait être leur DROIT.
Déjà qu'on nous met au monde sans nous demander notre avis, de quel droit retiendrait-on de force quelqu'un dans ce monde s'il veut le quitter?!
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014Votre sujet me donnant cette occasion, je dirais que cette civilisation qui dévalorise la vie doit ressembler beaucoup à celle du temps de Noé.
On sait ce qui arriva à cette civilisation ancienne.
J'ai l'impression qu'un scénario semblable nous attend. La nature répond mal aux transgressions humaines. D'ailleurs, il n'y a pas une semaine qui passe sans qu'un volcan se réveille quelque part ou qu'une tempête historique frappe une région du globe.
Un cataclysme naturel de grande ampleur pourrait finir par emporter ce qui nous reste de civilisation.
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014Je m'excuse pour mon erreur dans mon premier commentaire. Le mot "épisode" est masculin.
J'ajouterais aussi qu'il est incroyable de constater à quel point on en est rendu à dévaloriser la vie.
J'ai souvent mentionné ce que disait Guy Paiement au début des années 1990 comme quoi au Québec, c'est dans les couches socio-économiques les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants.
Et après ça, nos administrateurs viennent nous dire qu'on a besoin d'immigrants parce que la population vieillit et qu'on ne fait pas assez d'enfants.
Non mais, ça prend-t-y des maudits faiseux? D'un côté, ils refusent de donner aux Québécois les moyens de peupler le Québec et ensuite ils leur en font le reproche.
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014L'euthanasie légale a changé la Belgique - Dr. Sc. Tom Mortier, PhD
http://de.gloria.tv/?media=503825
http://coalitionmd.org/
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014Euthanasie au Québec: problématiques de la loi, Dr Etienne Montero - Ep.1
http://fr.gloria.tv/?media=566436
Euthanasie au Québec
http://de.gloria.tv/?media=566563
Archives de Vigile Répondre
7 février 2014On entend parler de plus en plus de faire mourir les gens en toute dignité.
Ça me rappelle une épisode d'"Amicalement vôtre" avec Tony Curtis et Roger Moore, dans laquelle un individu voulait justement faire mourir nos deux héros avec "une certaine beauté et une certaine dignité".
Il en avait été quitte pour toute une mornifle après sa déclaration.
Je suis d'accord avec vous. Il faut dire que nous ne vivons pas vraiment dans une civilisation qui favorise la vie. Dans la civilisation du Système, qui est la nôtre, c'est le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" qui règnent, c'est à dire une sorte de darwinisme social des plus aptes à répondre aux besoins du Système.
Dans un tel contexte, il n'est pas surprenant de voir l'avortement et l'euthanasie présentés comme de bonnes choses pour la société.