L'image du sauveur

Tribune libre

Les derniers sondages laissent voir que la CAQ de François Legault a le vent dans les voiles! Pourtant, lorsque l’on prend le temps de lire sa plate-forme sur les quatre volets, soit l’éducation, la santé, la langue et la culture et l’économie, rien là-dedans n’apporte d’éléments vraiment nouveaux si ce n’est, au contraire, des propositions rétrogrades aux chapitres de l’éducation et de la santé.
Face à ces constats, je ne vois pas d’autres hypothèses que François Legault profite d’un vent de changement, voire une tornade, qui a pris son essor avec la vague orange du 2 mai et qui continue sa route, depuis lors, sur tous les chemins de la politique québécoise, y compris sur celui des mouvements indépendantistes.
Dans ce contexte, François Legault, quoique en réalité un vieux routier des coulisses politiques, présente l’image du sauveur, profitant, grâce à son expérience et à son flair, de ce climat d’instabilité qui s’est installé sur le Québec, particulièrement depuis la déconfiture du Bloc et l’effet de déstabilisation créé par l’élection massive de la députation néodémocrate au Québec.
Enfin, M. Legault tire aussi profit de toute la neutralité vouée à la non-partisanerie, compte tenu qu’il n’est pas encore officiellement sur la scène politique et qu’il n’a pas, par conséquent à affronter les critiques des médias et de l’électorat.
À mon avis, lorsque François Legault montera véritablement sur la scène politique québécoise, il devra démontrer à la population du Québec qu’il a autre chose à lui offrir que l’image du sauveur!
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J’ai longuement réfléchi aux raisons qui pouvaient conférer à la CAQ de François Legault cet élan de popularité, tout au moins dans les sondages. J’ai eu beau lire sa plate-forme sur les quatre volets présentés par le tandem Legault-Sirois, rien là-dedans n’apporte d’éléments nouveaux si ce n’est, au contraire, des propositions rétrogrades aux chapitres de l’éducation et de la santé.
Le seul aspect distinctif de la CAQ par rapport aux partis fédéralistes et le PQ se retrouve au niveau de la souveraineté du Québec où Legault propose de la reporter dans une dizaine d’années, alléguant que le contexte économique ne s’y prête pas actuellement, un argument qui ne peut expliquer, à lui seul, cet engouement pour François Legault.
Face à ces constats, je ne vois pas d’autres hypothèses que la CAQ profite d’un vent de changement, voire une tornade, qui a pris son essor avec la vague orange du 2 mai et qui continue sa route, depuis lors, sur tous les chemins de la politique québécoise, y compris sur celui des mouvements indépendantistes.
En plus, François Legault, quoique en réalité un vieux routier des coulisses politiques, présente le simulacre du changement, profitant, grâce à son expérience et à son flair, de ce climat d’instabilité qui s’est installé sur le Québec, particulièrement depuis la déconfiture du Bloc et l’effet de déstabilisation créé par l’élection massive de la députation néodémocrate au Québec.
Enfin, Legault tire aussi profit de toute la neutralité vouée à la non-partisanerie, compte tenu qu’il n’est pas encore officiellement sur la scène politique et qu’il n’a pas, par conséquent à affronter les critiques des médias et de l’électorat. Bref, il se retrouve dans le rôle principal d’un drame théâtral où il donne l’impression d’incarner le sauveur du peuple!
À mon avis, lorsque le rideau se lèvera, lorsque François Legault montera véritablement sur la scène politique québécoise, il devra laisser tomber le masque du sauveur et démontrer à la population du Québec qu’il a autre chose à lui offrir qu’un simulacre de changement!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2011

    De plus, lorsque les gens votent avec comme seule référence les nouvelles de TVA, ils sont coupables de ne pas avoir approfondi le sujet avant d'aller voter. Ils deviennent ainsi complices consentants du gouvernement élu.
    On peut voir avec ce qui arrive dans la construction et dans tout le reste ce qui arrive lorsqu'on va voter avec une attitude légère et qu'on ne surveille pas comment nos élus administrent la province.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2011

    Monsieur Marineau,
    La raison de l'engouement pour Legault, c'est le fait que TVA ne cesse de le mettre sur le devant. Et TVA c'est le réseau le plus regardé au Québec.
    Avec Legault, fini le projet du regretté Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment et s'épanouir au Québec.
    J'ai déjà dit et il faut le répéter pour que les gens le comprennent bien:
    Ceux qui occupent les postes de décision dans ce pays sont les mêmes qu’on ne pouvait sentir lorsque nous étions sur les bancs d’école au secondaire ou au cegep : les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques etc... et François Legault cadre parfaitement dans cette catégorie.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2011

    Les gens ne lisent pas les programmes politiques et économiques des partis politiques (la plupart) et sont glués à leurs télévisions. Les médias ne présentant pas les enjeux et les solutions de facon détaillée, la majorité des électeurs restent dans l'ignorance. C'est la démocratie électronique...voir Chomsky...
    Legault a déjà dépassé l'étape ou il a ou aura besoin de crédibiliser son programme ou son approche.
    Il va se contenter de marteler un programme simple, simpliste, qui va convenir à la majorité qui veut s'assoupir...quelques idées simples, répétées en permanence.
    Ce qui peut lui nuire
    Un nettoyage de fond en comble du PQ (est-ce suffisant ?) à la condition que l'électeur se remette du circus actuel..
    Des élections tardives qui "émousseront" la nouveauté...
    Ce qui va lui profiter de toute facon
    L'écroulement du parti libéral
    Les dettes de l'ADQ, car il a de l'argent ou en aura beaucoup plus si c'est nécessaire et les caciques de l'ADQ n'auront pas le choix.
    Les votes à tendance conservateur quelques soient leurs provenances.
    Le vent du changement réel ou supposé, surtout s'il arrive à présenter une équipe dépourvue de vieux chevaux de la politique québécoise...
    La fatigue référendaire
    Neutre
    Une crise économique d'envergure et une crise financière sans précédent (voir les arguments de Richard Le Hir). Ici le PQ ou le Parti Libéral ne sont pas mieux placés.

  • Pierre Cloutier Répondre

    17 septembre 2011

    François Legault remplit tout simplement un vide politique que le PQMarois n'arrive pas à combler à cause particulièrement de la tièdeur de son programme politique et de l'image de sa cheffe.
    Si ces 2 facteurs sont modifiés, le mouvement indépendantiste pourrait lui aussi avoir le vent dans les voiles.
    Mea Culpa.
    Pierre Cloutier