L’implosion finale du PQ?

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« Le PQ, déjà vampirisé par QS et la CAQ, se retrouve à seulement neuf députés. »



Jean-François Lisée a titré son livre Qui veut la peau du Parti québécois ?. La question qui se pose, c’est aussi « Qui veut diriger le Parti québécois ? ».




La députée qui représentait le mieux le renouveau du parti le renie dans des circonstances étranges, qui laissent songeur quant à ses réelles motivations.




Même si elle a été élue sous la bannière du PQ il y a moins de six mois, Catherine Fournier a lancé des boulets de canon sur son navire. Elle s’est rendu compte qu’elle défendait un parti « perdant » qui n’a plus la crédibilité pour rassembler.




Un élu péquiste a déploré le « manque de considération » de Mme Fournier à l’égard de ses collègues. On parle aussi dans les rangs de « trahison ».




Certains se rappellent les départs de 2011, alors que Jean-Martin Aussant, notamment, avait abandonné Pauline Marois. Celui qui s’est cassé le nez dans Pointe-aux-Trembles est d’ailleurs soupçonné d’avoir encouragé le coup d’éclat.




Il a milité l’automne dernier pour une « refondation » du PQ et un changement de nom.




Elle savait




Catherine Fournier siégeait à l’exécutif du parti et savait qu’un processus devait être lancé en début de semaine pour revoir les statuts et les règles du PQ. Un congrès extraordinaire sera tenu plus tard cette année à cet effet.




Ce qui met particulièrement le caucus péquiste en colère, c’est qu’elle leur « coupe l’herbe sous le pied ». Depuis la déconfiture du 1er octobre, des élus péquistes peinent à retrouver la motivation.




En plein caucus de rentrée dans les Laurentides en janvier dernier, un membre a explosé de colère et quitté la réunion.




Les suites ?




Catherine Fournier, intelligente, a sûrement calculé son coup et prévu qu’elle recueillerait des appuis, que d’autres députés suivraient son mouvement.




Son amie Méganne Perry Mélançon, élue de Gaspé, a senti hier le besoin de rassurer le reste du caucus sur sa loyauté. Le PQ, déjà vampirisé par QS et la CAQ, se retrouve à seulement neuf députés. La situation est tendue et son visage le plus prometteur est devenu un ennemi. Il n’en faudrait pas beaucoup encore pour que le bateau coule.




Qui voudrait hériter d’une telle galère...