Une analogie avec l'Écosse nous amène à le comprendre

L'objectif premier de l'indépendance : la pérennité de notre peuple

Et cela vaut pour tous les peuples qui rêvent d'indépendance

Tribune libre


L'objectif premier de l'indépendance demeurera toujours la pérennité du peuple canadien-français. Pour mieux en saisir l'importance fondamentale, procédons par analogie.

Si un journal rapportait : « l'Écosse est en route vers l'indépendance. Les Écossais désirent mettre au monde un pays nouveau, une société recréée de toutes pièces effaçant toute trace de l'ancienne, une utopie de perfection étatico-providentiello-républico-socialo-démocratico-communistico-capitalistico-cocorico-cosmopolite. »

« Ils souhaitent faire table rase d'un passé enfin relégué au rang de folklore désuet pour entrer dans l'Ère nouvelle, par le biais de l'établissement d'un état où toutes les ethnies du monde viendront prendre possession d'un territoire où un simple tampon sur le passeport fait automatiquement de vous un citoyen aux droits garantis sans que vous ayez jamais à adopter la moindre caractéristique du peuple écossais. »
« La diversité multiethnique babélique remplacera la nation qui y existait préalablement et qui disparaîtra peu à peu avec ses traditions, son mode de vie, ses valeurs, son histoire et son patrimoine.»

On répondrait alors : « mais où seront les Écossais là-dedans? Car à ce compte-là, ils seront à jamais disparus pour être remplacés par une masse informe dénuée d'âme collective, de communautés auto-ghetthoïsées, d'individus anonymes apatrides, de citoyens Untel sans racines communes. Ils seront à jamais disparus, dis-je, évacués, étouffés, noyés, louisianisés, tibétisés parmi cet afflux d'étrangers opportunistes, avides profiteurs et ne visant que leurs propres intérêts et surtout pas la sauvegarde du peuple hôte dont ils se fichent éperdumment. Cela reviendrait à la substitution totale d'un peuple par des étrangers conquérants. »


Et si on disait maintenant: les Écossais s'apprêtent à faire l'indépendance pour faire en sorte qu'il y ait le plus d'Anglais possible en Écosse. On dirait que ça cloche, n'est-ce pas? Ils désirent faire l'indépendance pour que l'Écosse soit un pays rempli d'Écossais, pour sauvegarder leur nation distincte. C'est tout ce qu'il y a de plus naturel, non? Ce serait de même si on disait: les Catalans s'apprêtent à faire l'indépendance pour faire en sorte qu'il y ait le plus d'Espagnols possible en Catalogne.
On aura sans doute compris que la satirique saynète qui précède se veut le calque de ce qui pourrait malheureusement se produire ici-même au Québec si on n'accorde pas la priorité à la préservation de la nation canadienne-française comme objectif primordial de l'accession à l'indépendance.

Nous sommes une nation distincte de toutes les autres au monde avec ses mille et une caractéristiques propres, et c'est ce précieux trésor identitaire qui mérite d'être sauvegardé pour les générations futures, pour ne pas devenir canadiens, américains, multi ceci ou cela, étrangers à nous-mêmes, disloqués, minorisés dans notre propre pays du Québec jusqu'à l'assimilation totale et l'oubli.

La préservation de notre solide identité collective est l'unique garantie de survie de notre peuple.

Aimons notre nation par-dessus tout, elle est québécoise, la seule que nous aurons jamais.


Photos: divers visages du peuple écossais

Sur notre identité culturelle: http://vigile.net/Eloge-de-l-enracinement

Sur nos caractéristiques identitaires: http://vigile.net/Quebecois-d-ici-quelles-sont-nos

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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7 commentaires

  • Alain Maronani Répondre

    6 août 2013

    @lison
    'Si nous avons dans notre territoire plus de personnes que nous pouvons les nourrir, il nous faudra devenir davantage des importateurs de denrées alimentaires.'
    Oubliez l'immigration...le Québec SANS matières fossiles en abondance, nécessaire a la chaine de production et de transport de la nourriture peut permettre à 800.000 personnes de subsister, dans des conditions pécaires.
    Oubliez les kiwis de Nouvelle-Zelande et les fraises de Californie...
    Voir ici..
    http://www.paulchefurka.ca/Population.html
    Dans une cinquantaine d'années, le monde sera en pénurie totale de produits fossiles, pétrole ou gaz de schiste ne feront pas une grande différence, sans compter les réserves de phosphate, indispensables a la production d'engrais, estimées mondialement a 25 années.
    Et non contrairement a ce que prétende certains, ici meme, il n'y a pas ACTUELLEMENT de solutions de transition.
    Sans compter la dégradation du climat et la destruction des eco-systemes qui ne ralentit pas, nous somme trop nombreux pour continuer a supporter notre mode de vie actuel, un message désagréable...pour ceux qui se préoccupent de la survie de tel ou tel groupe.
    Il s'agit bien de survie mais ce serait plus simple et gérable s'il s'agissait uniquement de survie culturelle, ce qui n'est pas le cas.
    Nous parlons ici de survie physique.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2013

    Je m'interroge sur différentes questions et que je n'ai pas de réponses logiques, peut être qu'il y a de vos lecteurs qui peuvent y répondre.
    Quelle est la différence entre vivre avec 6 millions d'individus au Québec et vivre avec 10 millions.
    A mon avis:Il nous faudra investir dans des sommes importantes d'argent dans des infrastructures; routes, ponts, écoles, hôpitaux, etc..
    Un autre point important: Nous vivons dans un pays nordique et vivre dans un pays nordique, il y a multiples contraintes reliés aux saisons.
    Comme exemple: Nous avons droit a seulement une récolte d'agriculture par année a cause de longue saisons froides.
    Si nous avons 6 millions a nourrir, cela fait moins de bouche a nourrir que 10 millions d'individus.
    Le Canada est peut être grand en superficie, mais il y a seulement 5% de son territoire qui est cultivable et nous avons droit a seulement une récolte et un choix limité de sorte de culture, nous ne pouvons faire pousser n'importe quoi. Il a fallu que les Canadiens développent une sorte de blé qui avait une maturité moins longue pour pouvoir en semer.
    Si nous avons dans notre territoire plus de personnes que nous pouvons les nourrir, il nous faudra devenir davantage des importateurs de denrées alimentaires. Importer davantage de denrées alimentaires, veut dire aussi devenir dépendants des autres pays pour nourrir notre population ce qui n'est pas souhaitable a mon avis. Sans oublier dame nature avec ses nombreux déboires; Printemps tardif retarde les semences et met en péril les récoltes, trop chaud et trop sec, trop froid, pluvieux et humides, les insectes et les maladies, etc...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2013

    J'ai fait un commentaire sur l'article M. Richard Proteau, qui relate ce qu'une dame Weber dit: Que nous sommes comme québécois de fascistes si nous voulons préserver notre culture.
    Je le refait ici pour les lecteurs de M. Labrie.
    Vouloir la pérennité de notre peuple, ce n'est PAS du racisme, ni du fascisme, ni de la xénophobie ni une maladie, c'est être ethnocentrique de vouloir protéger ses valeurs et vivre avec des semblables. Être ethnocentrique est tout a fait normal et sain, car la majorité des habitants de la planète font cela.
    Voyez ce que dit notre écrivain Québécois sur le supposé racisme des Québécois.
    M. Jasmin dit: que nous sommes des racistes invertis et que cela n'est pas normal, ni sain pour la pérennité de notre nation.
    http://www.postedeveille.ca/2011/06/quebec-le-racisme-inverti-.html
    M. Ricardo Duchesne, professeur de sociologie du N-Brunswick
    dit: Qu'il est contre l'immigration massive désordonnée et le multiculturalisme, parce que cela va changer complètement la nature européenne du Canada.
    J'ai déjà lu un autre article de M. Duchesne, qui disait: Qu'il est FAUX de dire que le Canada a toujours été un pays d'immigrations, car les premiers arrivants étaient des colons qui ont construit ce pays, et NON des immigrants.
    http://www.immigrationwatchcanada.org/2013/07/01/for-canada-day-repeal-of-1952-immigration-act-multiculturalism-and-end-of-european-canada/
    Même texte de M. Duchesne sur un autre site.
    http://elliotlakenews.wordpress.com/2013/07/08/the-betrayal-of-canada/

  • Archives de Vigile Répondre

    3 août 2013

    @Lison,
    C'est d'abord `Rudyard Kipling, le père de Mowgli à qui il faut attribuer l'expression "White Man's Burden" dans un poème intitulé ainsi.
    http://en.wikipedia.org/wiki/White_Man%27s_Burden
    For the book by William Easterly, see William Easterly.
    "White Man's Burden" redirects here. For the 1995 film, see White Man's Burden (film).
    The white man's burden-from an 1899 edition of Life Magazine
    This 1890s advertisement for soap uses the theme of the White Man's Burden, encouraging white people to teach cleanliness
    “The White Man’s Burden” is a poem by the English poet Rudyard Kipling. It was originally published in the popular magazine McClure's in 1899, with the subtitle The United States and the Philippine Islands.[1] Although Kipling's poem mixed exhortation to empire with somber warnings of the costs involved, imperialists within the United States understood the phrase "white man's burden" as a characterization for imperialism that justified the policy as a noble enterprise.[2][3][4][5][6]
    The poem was originally written for Queen Victoria's Diamond Jubilee, but exchanged for "Recessional"; Kipling changed the text of "Burden" to reflect the subject of American colonization of the Philippines, recently won from Spain in the Spanish-American War.[7] The poem consists of seven stanzas, following a regular rhyme scheme. At face value it appears to be a rhetorical command to white men to colonise and rule other nations for the benefit of those people (both the people and the duty may be seen as representing the "burden" of the title). Because of its theme and title, it has become emblematic both of Eurocentric racism and of Western aspirations to dominate the developing world.[8][9][10] A century after its publication, the poem still rouses strong emotions, and can be analyzed from a variety of perspectives.

    Le livre dont vous parlez doit être celui d'Easterly.
    Le fardeau de l'Homme Blanc, c'est d'abord une notion calviniste propagé par l'Anglo-israélisme. Elle est relié au concept de Tikkum Olam dans le Judaïsme.
    ----

    Alain Maronani n'est pas venu poster cette vidéo :

  • Yannick ST-Jacques Répondre

    3 août 2013

    "Le fardeau de l'homme blanc"...
    Toujours incroyables à lire vos propos.La dernière fois que je vous avais répondu,j'ai mentionné qu'à vous lire, on jurerait lire un vieux texte colonial vantant les mérites de la colonisation et de la domination occidentale sur les peuples "primitifs" autochtones et locaux,histoire de vampiriser leurs ressources après leur avoir étampé "inférieur certifié" dans le front.Voilà que vous nous arrivez avec la fameuse expression de l'écrivain britannique Rudyard Kipling,publiée en soutien aux visées impérialistes américaines sur les anciennes colonies espagnoles,de l'exploitation de peuples déguisée en "civilisation".
    Donc,si on suit votre ligne de pensée affichée par cette citation,devrait-on alors,nous aussi peuple colonisé je vous le rappelle,se soumettre au plus fort,au plus "civilisé", au plus "blanc des hommes blancs" et accepter à bras ouverts le Rapport Durham de 1839 pour enfin s'assimiler au monde anglo-saxon,nous, "peuple sans culture et sans histoire" selon ce même Durham? Et si vous me dites qu'il ne s'agit que de basse propagande pour nous inférioriser,coloniser et dominer pour de bon,comment peut-on croire les mêmes ânneries de son comparse britannique Kipling concernant les "barbares"?
    Ça devient sérieusement décourageant de constater le nombre de conservateurs anglophiles déguisés en souverainistes qui rêvent d'un autre siècle où nous étions nous-aussi des autochtones colonisés à "civiliser" et non des "maîtres blancs" mais ça,il ne s'en souviennent pas...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 août 2013

    Pour que ce soit possible, il faut absolument que le patriotisme et le nationalisme endormis des Québécois se réveillent.
    Il nous faut des meneurs qui ré allument cette flamme éteinte par nos biens pensants.
    Ce qui n'est pas le cas présentement, car nos meneurs actuels nous répètent constamment que la diversité va nous enrichir et qui est totalement FAUX.
    Les Québécois devraient se renseigner sur les pays européens, qui ont commencé l'immigration avant nous.
    Les seules choses dont ces pays européens se sont enrichis, c'est des multiples problèmes des autres communautés.
    Ils sont dans des bourbiers terroristes, financiers et culturels.
    Il faut croire que les occidentaux se sentent utiles et indispensables en important les problèmes des autres.
    Il y a un auteur anglophone, dont je ne me souvient plus du nom, qui a écrit un livre ( c'est plutôt le titre qui m'a frappé ) Le titre de son livre:
    LE FARDEAU de L'HOMME BLANC.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 août 2013

    M. Labrie,
    L'indépendance d'un pays ne garantit plus la sauvegarde de l'identité ethnique et culturelle en ce 21e siècle.
    L'Écosse, même en étant un pays indépendant, demeurera un pays probablement ouvert au multiculturalisme du Système qui affecte autant les îles britanniques que l'Amérique du Nord.
    Pour préserver son identité, il faudrait qu'une nation se soustrait au Système, ce qui est impossible puisque le Système est le Tout de notre civilisation. Le Système englobe toute l'activité humaine sur la planète et de par sa nature, il tend à effacer les identités nationales, ethniques et culturelles pour créer une nouvelle identité unique pour tous les êtres humains, c'est à dire celle de producteur-consommateur destiné à répondre aux besoins du marché.
    La même constatation s'appliquerait à un Québec souverain.