L’œuf à la caque ou «les charest-gnards» : NON MERCI! ¡BASTA!

Pourquoi pas Pauline ou Amir David ou Françoise Khadir ou encore Aussant?

Tribune libre

Dans ce texte je parlerai peu de Charest et des «charest-gnards». Ces dégueulasses ne cherchent qu’à retarder le moment où ils ne pourront plus gruger les carcasses putréfiées et malodorantes du pouvoir, de leur triste petit pouvoir. Ces navrants, pitoyables et « scandaleux » non-politiciens vont bientôt, comme leurs homologues fédéraux, être catapultés dans les poubelles de l’histoire. Ils l’ont bien mérité. Ces «politicailleux» ne connaissent rien à la grandeur éventuelle de la politique et du politique.
Assoiffés de pouvoir les crétinoïdes libéraux sont allés chercher un rédempteur issu du Parti conservateur (comme l’ont déjà fait les péquistes avec Lucien Lucide) et ils ont accepté que leur parti devienne encore plus minable, plus sourd face aux désirs profonds de la population québécoise.
En fait Jean Charest et ses sbires auraient dû tenir compte du vieux proverbe danois qui proclame : «Si l’autorité n’a pas d’oreille pour écouter, elle n’a pas de tête pour gouverner.»
Mais, comble de l’horreur, au moment où Charest et sa clique de grabataires vont «passer l’arme à gauche» et rendre l’âme (quelle âme?), nous, électeurs et électrices, sommes confrontés à une autre menace : le «caquisme» réactionnaire, rétrograde et déjà encroûté. Mais dans le contexte actuel la soif de «changement» (le mot est imprécis et ambigu) fait en sorte que certains citoyens se précipitent sur ce «miroir aux alouettes». Et de nombreux
adéquistes et citoyens arriérés de la région de Québec (et d’ailleurs) sont ravis de ce retour en arrière, de cette régression.
Comme le disait Dany Laferrière à François Legault lors d’une émission de Tout le monde en parle, lorsque l’on se dit de centre ou d’extrême centre, cela signifie que l’on est de droite.
Ce qui est tragique, c’est que Legault n’a jamais été un grand politicien et il serait incapable de devenir «un homme d’État» de grande envergure. C’est un politicard assoiffé de pouvoir. Il est aussi, pour notre plus grand malheur, un gestionnaire dans le sens le plus «cheapo» du terme. Si jamais Legault et les «affreux» de son clan prenaient le pouvoir, l’État et le gouvernement seraient considérés comme des entreprises privées, ce qui nous entraînerait sur la piste d’un précipice politique et sociétal.
Qui plus est, c’est que ce parti factice et boursouflé a recruté une pléthore de tyranneaux et de potentats narcissiques et égocentriques. Duchesneau, Barrette et plusieurs autres considèrent que le parti caquiste, c’est eux, que le boss, c’est eux. Legault va éventuellement déchanter et voir s’effoirer son grand rêve chimérique. L’horreur, ce serait que ces affreux prennent le pouvoir, minoritaire ou majoritaire. Enfin nous verrons bien dans trois jours.
Il reste donc le PQ, QS, ON et LES VERTS.
Tous ces partis ont leurs bons et leurs mauvais côtés. Mais dans la mesure où Charest et Legault sont devenus inacceptables et indéfendables, il faut voter de manière judicieuse. Moi, comme je suis partiellement invalide, j’ai voté dimanche dernier dans le tristounet comté de Mont-Royal, actuellement «contrôlé» par Arcand. Mais ce comté est depuis longtemps une forteresse libérale, forteresse qui va probablement être confirmée.
Il n’en reste pas moins que, sauf mauvaise analyse de ma part, le Parti libéral est une espèce en voie de disparition
Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias et écrivain public


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Jean-Serge Baribeau Répondre

    2 septembre 2012

    Je pense que dans un scrutin uninominal à un tour il arrive souvent, très souvent même, que les gagnants de l'élection gouvernent sans avoir l'appui de la majorité des personnes votantes.
    Actuellement Harper gouverne avec 39% des votes et il fait aveuglément et sourdement tout ce qu'il veut. Il fait glisser le Canada vers un conservatisme presque absolu et vers un intégrisme pernicieux.
    Après une élection nous disons: «le peuple a parlé». C'est partiellement vrai. Mais le hic, c'est que nous n'avons aucune forme de scrutin proportionnel et aucune votation à deux tours.
    Ce scrutin uninominal à un tour est un des legs les plus sordides, legs (ou cadeau empoisonné) d'origine britannique.
    Nous les Québécois, nous sommes sociologiquement, anthropologiquement et culturellement très particuliers. Notre idiosyncrasie n'est pas toujours reconnue ou appréciée.
    JSB

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    Aux journalistes
    Avez-vous réussi à approcher François Robello pour savoir ce qu'il pense de la lente conversion ultra-fédéraliste de François Legault? Au départ, la CAQ devait être un parti de toutes les allégences, plus maintenant.
    http://www.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2012/2012/09/01/008-legault-marois-referendum.shtml

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    Des propos un peu raid, mais ils sont essentiellement justes. Il est difficile de savoir ce que la population veut au plus profond. Mais nous aurons comme gouvernement ce que la population aura décidé.
    Le politique et le faire politique prend la forme des valeurs véhiculées dans la population. Est-ce que la première valeur de notre population est le bien commun? Nous avons les gouvernements que nous nous donnons. Et j'écris cela sans juger la gente québécoise. L’évènement de la grève des étudiants a été l'occasion pour les québécois(es) de réaliser, que nos biens collectifs et la démocratie, ce n'est jamais acquis une fois pour toute.
    Un Québec libre ne surviendra que si les québécois(e)s sont solidaires et croient assez en eux pour se donner un pays.