L’ordre légitime est du côté des manifestants !

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La légitimité n'est ni de gauche ni de droite. Elle les transcende toutes les deux

Le pouvoir politique et médiatique actuel est occupé par les trublions de Mai 68 et ceux qu’ils ont formés idéologiquement puisque, dans le pays de la droite la plus bête du monde, celle-ci a abandonné l’éducation et la culture à la gauche. Le résultat, c’est le nombre des libertaires, maoïstes et autres trotskistes qui, devenus détenteurs de confortables pouvoirs, diffusent et imposent l’idéologie socialo-bobo, un mélange de dynamitage des valeurs inscrites dans la Nation française au nom d’une supposée liberté sans rivage et de répression de la liberté au nom d’un prétendu ordre républicain.
Le passage en force et à contretemps de la loi sur le mariage homosexuel sous prétexte que le Président l’avait annoncée dans son programme appartient au dynamitage : les Français n’ont pas élu Hollande pour ses « 60 mesures » et sont d’ailleurs majoritairement hostiles à l’adoption par des homosexuels. L’hostilité déterminée d’une partie importante de la population à ce projet devrait inciter celui qui est le Président de tous les Français à plus de prudence. Je sais pour l’avoir vécu que jamais Sarkozy n’a voulu se mettre dans une situation qui fasse descendre un million de personnes dans la rue. Mais c’est là qu’apparaît le second visage de nos soixante-huitards. Hier, je n’ai pas eu le sentiment de vivre dans un pays démocratique.
La démocratie suppose le respect des opinions et de ceux qui les expriment. Depuis le début du débat sur le mariage homosexuel, le pouvoir fait preuve d’un mépris abyssal pour les opposants à cette loi. D’abord, il a voulu et veut toujours en minimiser le nombre. Mais le mépris a un autre visage : celui, casqué, de la dissuasion et de la répression policières. Au point qu’on peut s’interroger : y a-t-il eu des esprits assez tordus pour penser qu’un dispositif policier installé comme une nasse conduirait à des violences dont on accuserait ensuite des extrémistes de droite, ce qui permettrait de faire passer le gigantisme de la manifestation au second plan. Le résultat doit les décevoir : lorsqu’on voit un membre des forces de l’« ordre républicain » asperger de gaz lacrymogène des Français agitant le drapeau national et chantant la Marseillaise, on se dit qu’il le fait au nom de celui qui favorise, à tous les niveaux, le désordre familial dont certains ont fêté l’avènement en brandissant des drapeaux étrangers.
Il s’agit, maintenant, de transformer l’essai en faisant pression sur les élus pour obtenir une victoire législative ou un retrait du texte. Les slogans de dimanche n’étaient plus seulement en faveur de la famille et du droit des enfants. Ils visaient clairement le chef de l’État. Mais, paradoxalement, on sentait bien que l’ordre légitime était de leur côté pour restaurer des valeurs essentielles comme celle de la famille, des valeurs qui rassemblent et non qui divisent. La succession d’orateurs de convictions, de croyances, et même d’ « orientations sexuelles » différentes a souligné combien le rassemblement, le « vivre-ensemble » étaient au cœur de la manifestation. En descendant les Champs-Élysées, puisque nous n’avions pas pu les remonter comme ceux qui, en 68, avaient sauvé la République, je me disais que nous avions le même but que nos prédécesseurs, à un détail près : aujourd’hui, le pouvoir n’est plus à préserver mais, au contraire, à contester pour garantir un ordre juste.


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