La Caisse de dépôt recrute à la Banque mondiale

Michael Sabia veut investir davantage dans les pays émergents

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Et dans quelle galère va-t-il nous embarquer, au service de quels intérêts?

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) souhaite accroître ses investissements dans les pays émergents et c’est à un cadre du bras financier de la Banque mondiale que l’institution confie le mandat de dénicher les bonnes occasions d’affaires.
Rashad Kaldany, qui était le chef des opérations de la Société financière internationale (IFC) depuis quelques mois, a été nommé mercredi au poste de premier vice-président, Pays émergents, de la Caisse. Il devient du même coup le 13e premier vice-président de l’institution.

Pour le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, l’institution devrait devenir encore plus performante avec l’arrivée de M. Kaldany. « Avec sa feuille de route impressionnante comme investisseur et sa connaissance pointue des pays émergents, M. Kaldany nous permettra de saisir les meilleures occasions d’affaires dans ces pays », a-t-il indiqué, par voie de communiqué.

Au cours des 18 derniers mois, les investissements de la Caisse dans les pays émergents ont grimpé de 34 %, passant de 9,6 milliards en 2011 à 12,9 milliards en date du 30 juin dernier. « Ça représente actuellement 7 % de nos placements, a précisé en entrevue un porte-parole, Maxime Chagnon. On veut augmenter cela progressivement à un peu plus de 10 %. »

La CDPQ a l’intention de se donner du temps pour y arriver, a ajouté M. Chagnon. « Il n’y a pas de fenêtre, a dit le porte-parole. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. On y va quand les occasions se présentent et qu’elles répondent à nos critères d’investissement. »

La Chine, le Brésil, le Chili ainsi que la Turquie sont les principaux « pays émergents » visés par la Caisse, qui n’a cependant pas l’intention de se priver de regarder ailleurs. « On ne se limite jamais. Nous y allons par grands marchés, mais s’il y a une bonne occasion d’affaires, nous allons la saisir là où elle se trouve dans le monde », a rappelé M. Chagnon.
Expertise interne

Dès son entrée en fonction à Montréal, prévue au cours des prochaines semaines, M. Kaldany aura comme premier mandat la mise sur pied d’un centre d’expertise interne qui aura comme objectif de faire profiter les entreprises québécoises des opportunités d’affaires dans les pays émergents.

Le porte-parole de la Caisse n’a cependant pas pu dévoiler de détails entourant la mise sur pied de ce centre d’expertise, affirmant que M. Kaldany devrait dresser la liste de ses besoins dès son entrée en fonction.

M. Kaldany, qui été chef des opérations de la Société financière internationale pendant quelques mois seulement, compte cependant plus de 20 ans d’expérience au sein de la Banque mondiale. L’an dernier, l’IFC a investi quelque 25 milliards $US dans le secteur privé des pays émergents.

M. Kaldany a notamment dirigé des équipes dans les régions de l’Asie, de l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est, dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, des mines ainsi que des produits chimiques. « Je mettrai à profit mon expertise, à la fois géographique et sectorielle, au service de mes collègues afin d’assurer les meilleures décisions d’investissement dans les pays émergents », a-t-il dit dans un communiqué.

M. Kaldany, qui maîtrise l’anglais, le français ainsi que l’arabe, est titulaire d’un doctorat en biochimie de l’Université Columbia et de deux maîtrises.


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