L’amateurisme de Justin Trudeau n’est plus à démontrer. Mais c’est dans le dossier de l’ALENA que son incompétence atteint son paroxysme !
La semaine dernière, il déclarait sur toutes les tribunes que les négociateurs en « sont aux dernières conversations », qu’« Il y a tout à fait un dénouement atteignable de façon imminente ». Or, le négociateur des États-Unis, Robert Lighthizer, a immédiatement démenti avec virulence les propos insensés de Trudeau et a fait passer notre premier ministre pour un bel imbécile.
Déception
Cet épisode est décevant pour deux raisons. D’une part, parce que le Canada pourrait bien être contraint de consentir d’importantes concessions. D’autre part, parce que Trudeau semble n’avoir aucun scrupule à mentir effrontément à la population. Car il faut être franchement culotté pour affirmer qu’un accord est imminent alors que c’est faux.
Mais sans doute ne devrions-nous pas être surpris du mensonge de M. Trudeau. N’oublions pas qu’il avait axé sa campagne électorale sur la promesse de plafonner les déficits budgétaires à 10 milliards $ au cours des trois premières années de son mandat et d’équilibrer son budget en 2019-20. Il a plutôt réussi le formidable exploit d’enregistrer un déficit de 17,8 milliards en 2016-17, et de prévoir un déficit de 19,9 milliards pour 2017-18 et de 18,1 milliards pour 2018-19. Selon le ministère des Finances, le déficit sera résorbé en... 2045 !
Exubérances
L’écart gigantesque entre ce que Trudeau a promis et ce qu’il a fait ne peut être attribué à la conjoncture économique ou à quelques imprévus. C’est la preuve de sa volonté de dépenser de manière inconsidérée, au mépris de ses engagements électoraux et des contribuables qui feront ultimement les frais de ses exubérances.
M. Trudeau aurait des difficultés à dire la vérité et à tenir sa parole ? La question s’impose, car si tel est le cas, quelle crédibilité devrions-nous accorder à chacune de ses déclarations ?