En apparence, la question semble futile. Mais est-ce bien le cas?
Selon la droite, il n'y a que le privé qui puisse assurer notre prospérité. Il faudrait alors laisser faire le marché pour créer de la richesse. Premièrement, on oublie de dire à qui servira cette richesse. En démocratie, l'enrichissement doit servir la collectivité. Or Adam Smith, reconnu comme le père fondateur de la théorie économique « classique » défend justement ce point de vue (http://www.vigile.net/Adam-Smith-contre-le-budget.) « Selon Smith, l'ordre socio-économique issu de la concurrence, crée inévitablement des inégalités de richesse, ce qui peu générer des conflits entre les riches et les pauvres. » Il ne croit pas non plus que la « main invisible du marché » profite toujours au bien de la collectivité. Enfin il n'est pas partisan du laisser-faire économique absolu. L'équilibre de la société ne saurait donc être le fruit du hasard. « La liberté des individus et des marchés est donc soumise aux conditions de ce bonheur collectif ». Et il « affirme le rôle très important que l'État doit jouer pour assurer une société juste et prospère. ».
Les pratiques de la droite ne valent guère mieux que son idéologie trafiquée. La droite appuie volontiers des monopoles ou quasi-monopoles qui imposent leurs lois au marché. Cette influence s'étend jusqu'au pouvoir politique qui devient l'otage d'une oligarchie économique quand il n'est pas carrément complice: http://www.vigile.net/L-Etat-americain-sous-influence. Cette influence s'exerce dans des cercles fermés à l'abri de l'exercice de la démocratie: http://www.vigile.net/Franc-macons-independance-du (Québec) et http://www.vigile.net/Les-USA-le-Canada-et-le-Mexique. Ici leurs serviteurs s'appellent le parti conservateur et le parti libéral fédéral et provincial. La solution à ce dilemme passe par une solidarité accrue des mouvements démocratiques partout au Québec, au Canada, et dans le monde y compris les États-Unis. Même l'ALÉNA et le futur traité avec l'Europe doivent être remis en question puisqu'il n'y a plus de contrôle démocratique. La liberté de commerce ne peut servir de prétexte pour soumettre des pays démocratiques à l'impérialisme états-unien. L'asservissement au capitalisme n'est pas une garantie d'enrichissement: même les États-Uniens sont en mesure de le constater.
L'idéologie de la droite relèverait-elle de la pensée magique? Pourquoi défendre notre économie, nos pouvoirs démocratiques ou même notre culture puisque les États-Unis et leurs alliés locaux défendent les valeurs « universelles » du nouvel ordre mondial: les libertés individuelles et le marché. Ces deux libertés sont conditionnées par les classes possédantes mondiales et locales et leurs médias inféodés. http://www.vigile.net/Quelle-democratie Et quand cela ne suffit pas, ces classes dirigeantes font appel aux forces armées ou à la répression comme en témoigne le G20 de Toronto. En fait il s'agit plutôt d'un désordre mondial parce que les États-Unis fomentent et entretiennent la plupart des conflits dans le monde dans le seul but d'assurer leur hégémonie: http://www.voltairenet.org/article162766.html#article162766 . Bien sûr nous jouissons d'un niveau de vie enviable, mais comme le capitalisme a ravagé de nombreux pays, il faut s'attendre que le même sort pourrait nous arriver. Voilà donc la stratégie du pouvoir capitaliste. Ce pouvoir corrompt ses complices (populations, groupes ou individus) en les favorisant au détriment des laissés pour compte. Comme Occidentaux nous sommes une minorité privilégiée face à la majorité exploitée. Et lorsque l'appât du gain ne suffit pas, il y a la menace. Voilà donc le dilemme: ou bien nous capitulons face au capitalisme en échange d'un profit rapide ou bien nous choisissons une démocratie véritable et durable.
La droite utilise aussi le pouvoir religieux à son profit. Dans son essai Vous serez comme des dieux, l'humaniste Erich Fromm explique que les religions se sont développées partout dans le monde entre 1500 et 500 avant J.-C. Elles répondent aux plus hautes aspirations de l'humanité à la recherche de l'harmonie par l'amour et la raison. Et cet idéal s'est nommé Brahmane, Tao, Nirvana ou Dieu. Mais cette vision s'est compliquée de nombreux détails pour offrir des certitudes rassurantes et faciles à expliquer. Par la suite les pouvoirs politiques et religieux ont insisté sur ces différences entre les versions pour asseoir davantage leur pouvoir contre celui de leurs rivaux. Il faut donc se méfier des dogmes et de la hiérarchie et retrouver l'idéal humaniste de la religion à la base de notre culture et de la démocratie. Cette vision s'oppose à celle du capitalisme qui voit l'homme à l'état naturel comme une bête sauvage (Thomas Hobbes, Leviathan). D'ailleurs la culture mondialisé vise plutôt la déculturation et l'abêtissement des populations. Mais cela n'empêche pas la droite d'utiliser la religion pour se justifier.
Le privilège le plus scandaleux de l'oligarchie capitaliste est sans doute celui de créer la monnaie. Toute monnaie est créée à partir de rien par un dépôt de la Réserve Fédérale (ici la Banque du Canada) dans une banque et que cette banque peut prêter environ dix fois. En résumé, tout les dollars US en circulation et les intérêts encourus sont une dette envers le système bancaire qui appartient à des banques privées. Ainsi les banques augmentent sans cesse leur emprise sur toute l'économie réelle. Et l'économie doit croître sans cesse juste pour payer ses dettes. Ce système absurde est décrit dans: L'Argent-Dette ou http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news. Non seulement les banques ont-elles créé de l'argent selon les règles du système de réserve fractionnaire mais en plus elles ont créé un système fantôme qui échappe à tout contrôle réglementaire. Dans le cas de la crise financière mondiale, les banques ont utilisé des mauvaises créances en garantie de prêts. Elles ont ensuite consenti des prêts pour plusieurs fois la valeur des garanties et formé de nouveaux titres à partir de ces dettes. Il s'agit de fraudes financières semblables à des ventes pyramidales ou à une arnaque à la Ponzi mais avec des titres sans valeur.
Plusieurs y ont perdu comme la Caisse de dépôt et placement du Québec mais les principaux acteurs jugés trop importants par les gouvernements ont empoché des milliards pour se redresser en plus de mettre la mains sur des actifs bien réels: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=19219 . Les solutions à ces injustices sont la nationalisation du système monétaire, un système de dividende national, un revenu minimum garanti et la création de monnaies régionales pour favoriser le commerce local. Ces solutions sont décrites dans au chapitre 18 de l'ouvrage sur La Crise économique globale mentionné plus haut ou bien au http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=16258.
Cette crise économique pourrait bien nous entraîner dans une Troisième guerre mondiale: http://www.vigile.net/1ere-partie-La-guerre-planetaire. Le capitalisme a besoin de la guerre pour relancer l'économie qu'elle a elle-même ruinée (voir le texte de Jean-Gaston Bardet dans L'Argent-Dette cité plus-haut). Ce ne serait pas la première guerre lancée sous de faux prétextes pour affirmer la domination des États-Unis sur le monde: http://www.vigile.net/La-desespoir-etats-unien. Les deux guerres d'Irak, celle d'Afghanistan et celle en préparation contre l'Iran visent avant tout le pétrole et le contrôle stratégique de l'Eurasie. Seuls quelques dirigeants dont Fidel Castro se sont levés pour dénoncer le danger imminent. Les médias continuent de désinformer les populations. Comme le dit Michel Chossudovsky dans l'article cité, il faut renverser la vapeur et contrer cette entreprise criminelle. La prise de position de la Fédération des femmes du Québec contre la guerre est tout à fait justifiée de même que le Collectif Échec à la guerre http://www.echecalaguerre.org organisateur du Sommet populaire du 19 au 21 novembre 2010.
En résumé, la droite nous abreuve de mensonges par la voix des médias de masse. Elle ne respecte pas ses propres règles et manipule les marchés, les gouvernements et les populations. Ce qu'elle appelle liberté est un asservissement graduel à la classe capitaliste. Le système bancaire est une arnaque légalisée. La droite se réclame de la religion mais s'inspire plutôt du matérialisme. Et finalement, elle risque de nous mener vers une troisième guerre mondiale. Alors qui veut voter pour la droite et pourquoi?
Il faut que les citoyens de partout s'impliquent et s'unissent autour de solutions concrètes pour renverser la vapeur et remettre l'économie au service de la société démocratique.
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